HISTOIRES ENTRE CIEL ET TERRE
129 pages
Français

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HISTOIRES ENTRE CIEL ET TERRE , livre ebook

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Description

A bord de la Caravane des contes, quand on lève le nez, on voit : un ours en route pour la lune portant sur son dos un enchanteur inuit ; les plumes de l’oie de la Vieille Femme céleste tombant du firmament ; le trop gourmand chat norvégien qui avait avalé la lune et le soleil ; le cerf-volant géant du dieu d’Hawaii Maui luttant contre la tempête ; un voyageur de l’Orient sillonnant les airs grâce à un diamant magique ; un pêcheur filant sur son tapis volant pour secourir sa princesse tandis qu’un jeune paysan rejoint la sienne à bord d’un bateau naviguant par le ciel…

Informations

Publié par
Nombre de lectures 12
EAN13 9782373800630
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0038€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

ISBN 978-2-910272-94-4
D’ordinaire, que voit-on quand on lève le nez vers le ciel ? Les oiseaux, les papillons, les montgolfières… Mais, à bord de la Caravane des contes, quand on lève le nez, on voit tout autre chose : un ours en route pour la lune avec sur son dos un enchanteur inuit ; les plumes de l’oie de la Vieille Femme céleste qui tombent du firmament ; un voyageur de l’Orient sillonnant les airs grâce à un diamant magique ; un pêcheur filant sur son tapis volant pour secourir sa princesse tandis qu’un paysan rejoint la sienne à bord d’un bateau naviguant entre les nuages…
14,50
Histoires entre ciel et terre
Marilyn Plénard
Marilyn Plénard Histoires entre ciel et terre
Illustrations de Alice Lefort
Flies France
La caravane des contes
Marilyn Plénard
Histoires entre ciel et terre
Illustrations de Alice Lefort
Flies France
Les Jeunes Filles du ciel
Conte des Indiens Algonquins
A lgon, le grand chasseur, parcourt une vaste prairie quand il entend une mélodie enchanteresse.
La musique semble tomber du ciel. Le chasseur lève la tête. Un point grossissant
qu’il prend pour un nuage descend lentement. Caché dans la verdure, Algon n’en
croit pas ses yeux : le nuage est un grand panier avec, à son bord, douze chanteuses
s’accompagnant au tambourin.
Le panier atterrit. Les jeunes filles en bondissent joyeusement et, sous le
regard ébahi du chasseur qui n’a pas bougé de sa cachette, se mettent à faire la
ronde en jouant avec une balle scintillant comme le diamant.
Algon, frappé par la beauté de l’une d’elles, s’approche mais les filles s’arrêtent
subitement de danser et remontent dans leur panier, qui décolle et s’évanouit
dans l’azur.
Le lendemain, le chasseur se cache au même endroit. Le panier musical
atterrit. Cette fois, les chanteuses l’ont repéré. L’aînée, sans doute, demande d’un
ton moqueur :
– Ce mortel veut-il nous enseigner ses danses et ses chants ?
Le chasseur n’a pas le temps de répliquer que la jeune fille qui, la veille, l’avait
tant ébloui s’effarouche :
– Oh, non ! Fuyons… J’ai peur.
Et les jeunes filles, criant et riant à la fois, de se bousculer pour remonter au
plus vite dans leur véhicule d’osier et disparaître.
5
Dans les Vosges, on croyait jadisque,lesnuitsd’été,unetroupe de musiciens invisibles traversait les airs. Si quelqu’un se trouvant en rase campagne avait l’impression que l’orchestre passait au-dessus de lui, il devait s’allonger par terre, faire le mort et prier saint Fabien. Sinon, il risquait d’être emporté par un tourbillon jusque dans un pays inconnu dont il ne partirait jamais. Quant aux gens qui étaient chez eux, il leur fallait, s’ils entendaient la musique, fermer leurs fenêtres pour éviter d’être bombardés de morceaux de bois, de pierres ou d’ossements déterrés dans les cimetières par les maléfiques musiciens.
Le troisième jour, le chasseur passe
par les bois. Il ramasse une souche creuse
abritant des souris et la cale dans l’herbe
de la prairie. Puis il sort un charme puissant
de son sac-médecine, l'avale et se change en rongeur. Bientôt, le panier atterrit. Les filles,
se croyant seules, commencent à danser.
Mais, soudain, l’une d’elles s’écrie en se
précipitant vers le panier :
– Cette souche n’était pas là hier ! Les autres, se bousculant à sa suite, renversent la souche. Les souris détalent.
Sauf le chasseur, qui, reprenant sa forme naturelle, se jette aux pieds de sa belle pour lui déclarer sa flamme.
La jeune fille, qui l’aimait aussi de tout
son cœur, a accepté de l’épouser et ses
sœurs sont parties sans elle.
Un fils est né de leur union mais,
malgré sa tendre présence, la femme du chasseur se languissait de sa famille.
Elle a tressé un panier d’osier. Et, un matin que son mari était à la chasse, elle est allée cueillir des fleurs sauvages et capturer des oiseaux chanteurs, puis elle a couru jusqu’à la prairie. Elle a posé dans l’herbe le panier débordant de fleurs, y a
installé les oiseaux et, portant son fils sur son dos, elle y est montée en chantant.
6
Quand le chasseur a débouché dans la prairie, le panier voguait vers les hauteurs. Voyant son amour s’envoler, il s’est mis à pleurer.
La femme d’Algon était l’enfant d’un astre. Au bout de deux hivers, son fils a
voulu visiter le pays de sa naissance. L’astre a dit à sa fille :
– Emmène ton fils sur terre, qu’il connaisse le pays de sa naissance, et va
chercher ton mari pour qu’il vive avec nous.
Le chasseur, chargé de gibier, a rejoint la Contrée des étoiles. Le peuple céleste
s’est attablé autour d’un somptueux festin. Ceux qui ont mangé une aile d’oiseau se sont transformés en oiseaux ; ceux qui ont mangé une patte d’ours, de cerf ou de lynx se sont transformés en mammifères. Algon a orné la chevelure de sa
femme, celle de son fils et la sienne d’une plume de faucon blanc. Des ailes leur ont
poussé. Ils les ont déployées et, métamorphosés en faucons, ils sont redescendus
sur terre en planant.
7
Pourquoi l’arrièretrain de l’hyène est si bas
Conte hottentot
Le chacal et l’hyène étaient autrefois bons amis. Un jour qu’ils se promènent, ils voient un nuage de beau temps qui passe nonchalamment. Le chacal y bondit et, comme si le nuage eût été un énorme fromage blanc, il en engloutit un bon quart.
En Tunisie, à l’époque où les Berbères Ouerghemma, éleveurs de moutons et cultivateurs, nomadaient, à partir d’octobre, au début de la saison des pluies, leurs cavaliers se lançaient à la recherche des nuages dès qu’ils se profilaient à l’horizon. Les ayant trouvés, ils rentraient au camp pour indiquer au groupe la piste à suivre afin d’arriver à temps pour récolter le précieux liquide. Un proverbe arabe en résume parfaitement la valeur : « La goutte d’eau vaut une pièce d’or. »
– Amie hyène, je t’en laisse les trois
quarts, claironne le chacal finissant de
bâfrer. Je descends, attention, attrape-moi ! L’hyène réceptionne le chacal, qui
atterrit sans mal. À son tour, elle bondit
et se pose au faîte du nuage qu’elle dévore
presque entier.
– Ami chacal, j’ai fini, claironne l’hyène
finissant de bâfrer. Je descends, attention,
attrape-moi !
– Amie hyène, tu peux y aller, lui
répond le chacal, tendant les bras vers elle.
Confiante, l’hyène saute. Elle n’est plus qu’à un mètre des bras du chacal quand celui-ci fait un pas de côté en
gémissant de douleur :
8
– Une épine ! J’ai marché sur une épine !
L’hyène, lourde des trois quarts du nuage de beau temps, a atterri sur ses
jambes de derrière, lesquelles se sont tassées de moitié. Et voilà, c’est depuis lors
et pour cela que son arrière-train est si bas.
9
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