John Strobbins T8 - À la Maison Blanche
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Description

John Strobbins, c’est un peu le fils caché de Fantomas et d’Arsène Lupin. C’est un cambrioleur, aventurier, justicier, possédant des moyens démesurés, sachant se déguiser à la perfection, ayant à ses ordres un gang complet avec des ramifications dans le monde entier et aimant narguer l’autorité et, plus précisément, le chef de la police de San Francisco, James Mollescott – tout comme Fantomas le faisait avec l’Inspecteur Juve. Plus cambrioleur et aventurier que détective, John Strobbins surfe sur les succès de l’époque et navigue plus dans un monde fait d’aventures, de déguisements et de poursuites que celui plus purement policier que pouvait proposer un « Sherlock Holmes », par exemple. Situé, certes, du mauvais côté de la barrière, John Strobbins n’en est pas moins mû par une éthique professionnelle et un code moral. Voleur ! Oui, mais pas tueur et, surtout, s’il déleste des personnes de leurs biens, il choisit toujours des hommes riches, détestables et à l’honnêteté discutable. En parallèle, dès qu’il le pourra, il rendra justice sans oublier, au passage, de se garnir les poches.


Ce recueil contient les titres suivants :




À la Maison Blanche




Le wagon d'argent

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 1
EAN13 9782373477795
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

John STROBBINS
ÀLAMAISONBLANCHE
Feuilleton policier
par José MOSELLI
AVANT-PROPOS
Dans la littérature populaire française, il est des auteurs encore plus cultes que les plus cultes des auteurs populaires.
Ainsi, s’il est indéniable que Georges Simenon, Fré déric Dard, Léo Malet... sont parvenus à des sommets dans l’esprit des lecteurs, d’autres écrivains qui, parce qu’ils sont demeurés inconnus aux yeux du grand public actuel a lors que leurs textes émerveillent encore l’esprit des lecteurs d’antan et de trop rares passionnés d’aujourd’hui, ont réussi à supplanter, dans la tête de ceux-ci, leurs célèbres pairs susnommés.
Car, là où certains ont atteint la postérité grâce à une édition systématique de leur production sous le format pérenne du roman « classique », d’autres ont échoué dans la quête d’« immortalité littéraire » malgré quelques livres gravés de leurs noms – Rodolphe Bringer, Gustave Gailhard, Jean-Toussaint Samat…, par exemple. Mais, qu’en est-il des écrivains dont les textes n’ ont jamais inondé les pages d’un « vrai » bouquin qui dure, qui se prête, se revend et s’échange ? Un auteur, en particulier, connaît la réponse puisque son surnom de « écrivain sans livre » explique, à lui seul, pourquoi il demeure inconnu de la plupart des lecteurs de notre époque. Pourtant, son immense production, les genres dans lesquels il a œuvré, les personnages qu’il a animés, écrasent toute concurrence. Son nom :Joseph Théophile Maurice MOSELLIaliasJosé MOSELLI. José MOSELLIest né le 28 août 1882 à Paris et est mort le 21 juillet 1941 au Cannet. Parlez deJosé MOSELLIà un passionné de littérature populaire et vous êtes assurés de voir ses yeux clignoter de plaisir. Évoquez-le devant un lecteur lambda et vous constaterez immédiatement que ce nom ne lui évoque rien.
L’auteur est devenu tellement « Culte » auprès des aficionados de littérature populaire, autant par son parcours que par sa production, que l’on peut encore croiser des lecteurs dont les pères ou grands-pères leur contaient, enfants, leurs souvenirs de feuilletons désormais introuvables dont l’écrivain a inondé les journaux de l’époque.
Son parcours est celui d’un enfant de famille aisée qui, avide d’aventures, fugue à treize ans pour s’engager comme mousse sur un navire. Les années suivantes furent un gage de souvenirs d’évènements, de personnages et de lieux qui nourriront sa plume par la suite.
Brimé, maltraité, le gamin s’offre corps et âme à son boulot. Mais son esprit voyageur en fait un déserteur malgré lui. Alors, il continue à naviguer et à découvrir le monde avant de rentrer en France pour être traduit en « conseil de discipline ». Les juges furent cléments et organisèrent l’éducation du jeune homme qui devint Officier de la Marine marchande. Ses aventures se poursuivirent, mais, lassé,José MOSELLIchercha à se stabiliser en acceptant un poste de journaliste en charge de la rubrique « L’actualité maritime ».
En parallèle, il écrit des contes et des nouvelles et entrera en contact avec les Éditions Offenstadt pour lesquelles il produira un nombre incalculable de feuilletons pour divers journaux et magazines. Parmi ces séries, on pourra citer l’une de ses premières si ce n’est la première :« W... vert »dans le magazine « L’Intrépide » de 1910. Mais, également : édité « Les aventures fantastiques d’un jeune policier », « Le roi des boxeurs », « Le baron Stromboli », « Les champs d’or de l’Urubu », « Les naufrageurs de l’air », « La prison de glace », « Iko Teruka », « Browning & Cie », « Triplix l’insaisissable »...et des dizaines d’autres qui s’étalaient sur des centaines d’épisodes à travers des années et des années.
Parmi ces feuilletons, certains sont devenus « cultissimes » et plusieurs fois réédités et d’autres sont comme le Saint Graal, tout le monde en parle, tout le monde les cherche, mais personne n’a réussi à mettre la main dessus – du moins, plus grand monde de vivant.
Si, certains de ses feuilletons d’anticipation, comme« La fin d’Illa », « Le messager de la planète »ou« La guerre des océans »ont eu le privilège d’être réédités à la fin du siècle dernier, toute la partie « policière » de l’œuvre deJosé MOSELLIa lentement disparu avec ses supports papier vieux de plus de 80 ans. « John Strobbins, détective-cambrioleur » est à considérer comme la toute première série policière deJosé MOSELL,I même si la série« Les aventures fantastiques d’un jeune policier »lui est antérieure de peu. Les aventures deJohn Strobbinsdébutèrent le 22 juin 1911 dans le n° 168 du magazine « L’Épatant » pour s’achever, dans un premier temps, dans le n° 1294 du 18 mai 1933, soit, 22 années plus tard. Bien évidemment, la parution du feuilleton connaît des interruptions momentanées plus ou moins longues durant des années, mais c’est, au final, 73 épisodes qui sont proposés aux lecteurs du magazine.
Les premiers épisodes seront, par la suite, regroupés en recueils dans la « Collection d’Aventures » des Éditions Offenstadt – déjà éditeu r du magazine « L’Épatant ». Quatre titres sortiront en 1916, puis deux autres en 1926. En 1930 et 1931, les Éditions Offenstadt publieront 61 nouvelles aventures de John Strobbinset 4 rééditions de titres publiés dans le magazine « L’Épatant ». Depuis,José MOSELLIest retombé dans l’anonymat qui sied si peu à son talent et à son œuvre. Depuis,John Strobbinsa disparu de l’imaginaire des lecteurs faute de réédition.
Mais ça, c’était avant…
Si l’on peut admettre, en commençant la lecture des aventures deJohn Strobbins, que l’on ne pourra jamais se délecter du moindre épisode – à moins de posséder tous les numéros du magazine originel sur de nombreuses années –, il serait pourtant dommage de ne pas découvrir ce personnage et cet auteur.
John Strobbins,un peu le fils caché de Fantomas et d’Arsène Lupin. C’est un c’est cambrioleur, aventurier, justicier, possédant des moyens démesurés, sachant se déguiser à la perfection, ayant à ses ordres un gang complet avec des ramifications dans le monde entier et aimant narguer l’autorité et, plus précisément, le chef de la police de San Francisco, James Mollescott – tout comme Fantomas le faisait avec l’Inspecteur Juve.
Plus cambrioleur et aventurier que détective,John Strobbinssur les succès de surfe l’époque et navigue plus dans un monde fait d’aventures, de déguisements et de poursuites que celui plus purement policier que pouvait proposer un « Sherlock Holmes », par exemple.
Situé, certes, du mauvais côté de la barrière,John Strobbinsn’en est pas moins mû par une éthique professionnelle et un code moral. Voleu r ! Oui, mais pas tueur et, surtout, s’il déleste des personnes de leurs biens, il choisit to ujours des hommes riches, détestables et à l’honnêteté discutable. En parallèle, dès qu’il le pourra, il rendra justice sans oublier, au passage, de se garnir les poches.
Probablement, comme ses confrères devant produire é normément en peu de temps, José MOSELLIert Souvestre etusait-il d’une plume automatique – tout comme Norb Marcel Allain avec Fantomas ou Jean Ray avec Harry Dickson... Cette contrainte, si elle peut élimer une plume et atténuer un style, bien maîtrisée, elle parvient à insuffler un élan et une fluidité qui se marient à merveille avec le genre « aventures ».
Lorsque, en plus, l’auteur est talentueux, qu’il bénéficie d’une forte imagination, alors, le lecteur a toutes les chances de se délecter de savoureuses péripéties.
Mais, plus encore que les atouts déjà cités, la série« John Strobbins »est portée par des épisodes qui s’enchaînent et se suivent sans se sui vre et s’enchaîner et de longueurs très hétérogènes. De quelques pages à plusieurs dizaines , les intrigues tiennent le lecteur en haleine et lui donnent envie d’en découvrir d’autres... et d’autres... et d’autres...
Car, si chaque épisode peut se lire indépendamment,José MOSELLIa l’intelligence d’incorporer un certain lien fugace entre les épiso des, ce qui, en plus de le relier chronologiquement, donne encore plus envie, aux lecteurs, de poursuivre sa découverte de l’œuvre. Le lecteur se trouvera hypnotisé par le personnage, ses méfaits et bienfaits, et n’aura de cesse de se délecter de sa moindre aventure.
LaCollection « John Strobbins »au sein du catalogue de« OXYMORON Éditions » proposera aux lecteurs, dans un premier temps, les 26 premiers épisodes de la série dans l’ordre de la première diffusion dans le magazine « L’Épatant », au format numérique, en recueil de plusieurs titres, afin d’assurer un temps de lecture plus ou moins équivalent pour chaque tome. Par la suite, seront très certainement réédités des titres issus de la collection « Les grandes aventures policières ». « OXYMORON Éditions»souhaite que, grâce au travail passionné de son équipe, un grand nombre de lecteurs découvre ou redécouvre le talent d’un auteur injustement oublié.
N.B. Pour en savoir plus surJosé MOSELL,I sa vie et son œuvre, procurez-vous l’ouvrage intitulé « L’Apothéose du roman d’aventur es,José MOSELLIet la Maison Offenstadt » publié par Encrage Édition en 2001, du regretté Jean-Louis Touchant, passionné de littérature populaire en général et de l’œuvre deJosé MOSELL,Iparticulier, ancien en président de l’association « 813 : Les Amis des Littératures Policières ». N’hésitez pas, également, à vous rendre à l’adresse suivante – http://www.oeildusphinx.com/moselli_00.htmlvous y découvrirez une mine – d’informations sur l’auteur.
ÀÀlaMaisonBlanche
L Asérie de vols extraordinairesqui éprouva Washington, il y a déjà quelque temps, n'est pas en core oubliée là-bas. On sait que John Strobbins en fut l'auteur – nul autre que lui n'eût, d'ailleurs, pu montrer une semblable ingéniosité –, mais, jusqu'à présent, la manière do nt il s'y prit pour mener à bien son invraisemblable entreprise est restée secrète. Non pas que le célèbre détective-cambrioleur s'en soit caché, mais bien parce que le gouvernement fédéral a jugé d'une bonne politique de faire le silence autour de cette affaire. C'est ainsi que M. Archibald Murchison Finbett, directeur propriétaire duWashington-Herald, qui avait reçu de John Strobbins une lettre conte nant le détail des opérations du détective-cambrioleur, ne l'a pas publiée sur les instances du président Shaft, son ami.
On comprendra pourquoi sans peine ! Le premier de la série de vols qui devait émouvoir au plus haut point toute l'opinion publique américa ine eut lieu auForeign Department (ministère des Affaires étrangères), à Washington.
Ainsi qu'on le sait, Washington, capitale fédérale des États-Unis, est le siège de la présidence et des ministères. La société, composée de diplomates et de hauts fonctionnaires de l'État, en majeure partie, est beaucoup plus fer mée qu'à New York. S'il est vrai que le président des États-Unis se laisse facilement appro cher, lors de ses réceptions à la Maison Blanche, les invitations sont beaucoup plus difficiles à obtenir. Il en est de même auForeign Department, où l'on n'entre que dûment accrédité. Quoi qu'il en soit, ce vendredi-là, M. Samuel Parke r, secrétaire d'État aux Affaires étrangères, se préparait à recevoir ainsi que tous les mercredis – jour d'audience – les diplomates venus pour l'entretenir, lorsqu'en arrivant dans le grand salon, où il avait coutume de recevoir, il crut être le jouet d'un songe : la mignonne pendule, faite d'un bloc de saphir, constellé de diamants, ne se trouvait plus sur la monumentale cheminée de marbre blanc.
Son socle de bronze doré était vide : seules y restaient les quatre vis ayant servi à fixer ce chef-d'œuvre inestimable.
Samuel Parker, stupéfait, courut à la cheminée, cro yant, malgré le témoignage de ses yeux, être le jouet d'une illusion.
De ses gros doigts – c'était un ancien charron –, le ministre put s'assurer qu'il avait bien vu : la pendule n'était plus là ! Samuel Parker, nerveux, courut à son bureau, immense meuble d'acajou et cuivre placé au centre du salon, et sonna. Un huissier apparut presque aussitôt. — Dois-je faire entrer ? demanda-t-il avec ce sans-gêne familier aux Américains.
— Qui s'est permis de toucher à la pendule ? demanda Parker en désignant du doigt le socle vide.
— La pendule ?... Oh !... fit l'huissier, pâlissant. Mais... elle était là, il y a dix minutes... même pas ! Même que j'ai regardé l'heure : il était dix heures moins vingt !
Samuel Parker tira sa montre :
— Dix heures moins quatre ! dit-il. Il y a donc seize minutes de cela ! Quelqu'un est-il venu ici depuis ? Répondez vite ?
— Je n'en sais rien... Je ne le crois pas, monsieur ! Quand je suis tout à l'heure sorti du salon, l'antichambre était vide : or, le salon ne communique qu'avec l'antichambre et avec nos appartements.
— C'est vrai !... Mais il n'en est pas moins vrai que la pendule a été volée ! Il faut qu'elle se retrouve ! Courez vite au corps de garde, Johnso n ! Et que personne ne soit revenue à sa place !
— Mais..., voulut dire l'huissier. — Quoi ? Allez,by God !s'écria le ministre, cramoisi. — C'est que... qu'il y a plusieurs ambassadeurs qui...
— Je le sais !... Allez ! Dites au lieutenant Hobso n de faire discrètement surveiller le palais et de ne laisser sortir personne avant ma permission – excepté les diplomates étrangers – naturellement !
L'homme disparut. Samuel Parker, derrière lui, sortit du salon et cou rut dans l'antichambre où stationnaient les huissiers : — Cobb ! dit-il. Téléphonez à M. Slope, le chef de la police, de venir ici séance tenante avec quatre détectives !... Match ! Briddle ! Claim ! Venez avec moi fouiller le salon !
— C'est que, monsieur le ministre, il y a l'ambassadeur de Suède, le chargé d'affaires de Grèce, l'attaché naval d'Allemagne et le ministre du Costa Rica qui attendent... — Dites à ces messieurs que je suis malade... Non ! ... J'y vais ! Faites entrer l'ambassadeur de Suède dans le salon bleu ! « Et fouillez bien le grand salon, pendant ce temps ! La pendule ne peut être loin !... Vous me préviendrez dès que M. Slope sera là, Cobb ! Vous annoncerez le ministre du Monténégro !
Et, très agité, Samuel Parker gagna le salon bleu.
C'est que la pendule disparue n'était pas un objet banal : le tzar en avait fait cadeau à la nation américaine quelques années auparavant, à l'occasion de l'exposition de Chicago.
Faite d'un bloc de saphir, unique au monde, gros co mme le poing et dans lequel était enchâssé le mouvement, on l'estimait plusieurs millions de dollars. Le président Shaft l'avait
fait placer dans le grand salon du ministère des Affaires étrangères, dont elle constituait le plus bel ornement. Certes, nul n'eût cru qu'on eût pu la voler là ! Pourtant, elle avait bel et bien disparu !
Ce matin-là, Samuel Parker eut bien de la peine à c acher ses soucis aux diplomates venus l'entretenir. Il répondit par quelques phases vagues à l'ambassadeur de Suède, qui lui présentait les observations de son gouvernement au sujet de nouveaux droits de douane perçus sur les huiles de poisson. Ce diplomate se retira assez troublé en se demandant quel pouvait être le grave événement politique qui préoccupait ainsi le ministre américain.
Samuel Parker, prétextant des affaires urgentes, expédia aussi brièvement qu'il put le ministre du Costa Rica, venu pour implorer l'appui du gouvernement américain contre l'Allemagne qui menaçait de saisir les douanes costariciennes en gage d'une dette impayée : — Repassez, Excellence !... Nous verrons cela dans quelques jours : l'affaire mérite réflexion ! répondit Parker. Il fit la même réponse à l'attaché naval allemand, Herr von Pleifst, qui lui notifiait la décision du gouvernement de Berlin de bloquer les côtes du Costa Rica.
L'affaire en elle-même étant grave, très grave, puisqu'elle mettait en jeu la doctrine de Munroë :L'Amérique aux Américains, et en vertu de laquelle les États-Unis prétendent empêcher les Européens d'intervenir par la force en Amérique.
Mais qu'importait pour l'instant le différend divisant l'Allemagne et le Costa Rica à Samuel Parker ? Toutes ses pensées allaient à la pendule disparue si étrangement.
Herr von Pleifst parti, le ministre dut recevoir le chargé d'affaires de Grèce, qui lui parla d'émigrants hellènes molestés à New York. Samuel Parker promit d'examiner le fait et poussa son interlocuteur à la porte.
Presque aussitôt un huissier entra et annonça :
— M. le ministre du Monténégro !
— Faites entrer !
Le pseudo ministre du Monténégro n'était rien moins que M. Slope, chef de la police fédérale à Washington. Gros, le visage glabre, l'air placide, dissimulant le regard vif de ses yeux gris derrière une paire de pince-nez de crista l, M. Slope passait pour habile et perspicace : — Me voici à vos ordres, monsieur le ministre ! dit -il après s'être assuré que la porte avait été fermée. — Que vous avez tardé ! Je vous attendais plus tôt !... Enfin, sachez qu'on a dérobé...
— Pardonnez-moi de vous interrompre, monsieur le mi nistre, fit Slope ; je suis au courant. Entre neuf heures quarante et neuf heures cinquante-six, l'horloge d'émeraude placée dans le grand salon a disparu ! Et...
— Comment, vous savez ?... s'écria Parker, ahuri.
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