Koulouba
469 pages
Français

Koulouba , livre ebook

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469 pages
Français

Description

Ce roman nous raconte l'amour passionné entre Dounia «La Sahélienne» et Daniel. Mais leur rencontre, si lyrique et captivante, est marquée de manière tragique par l'actualité politique. Au Mali, les mouvements rebelles indépendantistes, appuyés par des groupes djihadistes, tentent de prendre le contrôle absolu de la zone septentrionale du pays, qu'ils appellent Azawad et qu'ils revendiquent comme autonome en dépit de toute vraisemblance historique. Š

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Informations

Publié par
Date de parution 01 juin 2014
Nombre de lectures 19
EAN13 9782336348803
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1650€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

collana / collection“Africultura”
ultimi titoli pubblicati / dernières parutions
Istruzione, educazione familiare e condizione giovanile in Africa, Pierre Erny Il cinema africano. Lo sguardo in questione, Olivier Barlet Le radici del pensiero africano. Il dialogo tra la filosofia della storia e la teologia in Engelbert Mveng, Filomeno Lopes Il Magistero della Chiesa in Africa e il ruolo dei laici. Dal processo di Kisubi (1953) ad oggi, Philippe Ezin Dantodji Inculturation et évangélisation dans le Code de droit canonique, Paul Mambe Shamba Y’Okasa L’albero che nasconde la foresta: i segreti della (nuova crisi) nella Repubblica Democratica del Congo, Mughanda Muhindo L’evangelizzazione in Kä Mana, teologo congolese. Luogo e fermento per la costruzione di un’Africa nuova, Sébastien Sasa Nganomo Babisayone La dignité humaine. La réinsertion socio-juridique des “démunis” au Togo. Une contribution des Sœurs Missionnaires de la Miséricorde Divine à la lumière du magistère de l’Église, Akouawavi Mbonè Agnon L’éclipse (roman burkinabé), Kouka Ouédraogo L’assaut des “nouvelles” religions au Pays Dogon: islam, protestantisme et catholicisme face aux croyances traditionnelles, Amadou Kizito Togo L’évangélisation en Afrique. Approche théologico-spirituelle de l’image de l’Eglise - Famille de Dieu, Léon Sirabahebda La transmission du savoir islamique traditionnel au Mali entre soufisme tijani et écoles coraniques, Elisa Pelizzari, Omar Sylla (sous la dir.) L’Oubangui-Chari et son évangélisation dans le contexte de la politique coloniale française en Afrique Centrale (1889-1960), Célestin Doyari Dongombe Lo stupro come arma di guerra in Africa, Pauline Aweto Eze Custodi del tempo. Archivi, storie, memorie del Pays dogon (Mali),Fabrizio Magnani Violences sexuelles, régime juridique et limites à la répression de ces crimes en République Démocratique du Congo, Joël Mapatano Karume Manifeste de la renaissance africaine. Entre la mémoire et la prophétie, Giscard Kevin Dessinga Et si l’Afrique n’aimait pas la démocratie?, Giscard Kevin Dessinga Quand la démocratie fait ses naufragés et que Dieu semble se taire. Recueil de poèmes (République Démocratique du Congo),Jean-Pierre Bah’ogwerhe Cirimwami La construction du bien commun dans une société africaine et la doctrine pastorale de l’Église catholique. Le cas de la République du Congo, Destin Mouene Nzorombe Corpus du Magistère Romain sur les Communications Sociales. Du Concile Vatican II à nos jours, Kouka Ouédraogo Enfance et sacrifice au Sénégal, Mali, Gabon. Écoles coraniques. Pratiques d’initiation. Abus et crimes rituels, Elisa Pelizzari, Omar Sylla (sous la dir.) Gente d’Amore. La mistica sufi nell’islam africano, Serigne Babacar Mbow Mauvaises langues et mentalités arriérées à Sâbcé (Fiction littéraire, Burkina-Faso), Chanel De Komestan
Habi Bamba
KOULOUBA LA COLLINE DU POUVOIR HISTOIRE DAMOUR DANS UN MALI EN PLEINE RÉVOLTE
L’Harmattan Italia via Degli Artisti 15 10124 Torino
L’Harmattan 5-7 rue de L’École Polytechnique 75005 Paris
L’Harmattan in Africa / en Afrique
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© L’Harmattan Italia, Torino, 2014
À Moriba Sissoko, le sage doyen des Maliens de Rome, et son épouse Nina Sukhoputova pour leurs encouragements et leur soutien qui ne m’ont jamais fait défaut
REMERCIEMENTS Je suis particulièrement reconnaissante à toutes les personnes qui m’ont aidée dans ce projet, notamment l’ambassadeur Gaoussou Drabo, ancien ministre de la Communication et ex-ambassadeur du Mali à Rome. À travers lui, j’ai appris à écrire de ma plus belle plume. Je remercie l’ambassadeur Ibrahim Bocar Daga, PCA de l’Énergie Mali, pour les conseils prodigués. Je remercie maître Rondello Gianfranco consul honoraire du Mali à Padoue, Mario président du Progetto Dogon et Maestro Beviacqua. Je remercie le cinéaste Dany Kouyaté pour les fructueux échanges téléphoniques sur certains des thèmes de ce roman. Je remercie Ismailla Samba Traoré, qui devait éditer ce roman, mais que les circonstances n’ont pas permis. Je remercie mes collègues de l’Ambassade du Mali à Rome. Je remercie mes amis Amadou Diallo, Sissouma, Matieni, Mervat, Jonas, Thera, Michelle Traoré, Seydou Cissé, Marième Ba Sourang, Halima, Doucouré, Marco, Dougnon, Tapita, Bruna, Nema, Dabo, Salha, Koroma Ketura, Juliana Nwanzé, Zeynab, Limata. Je remercie les femmes de l’UNWG/Rome, après avoir passé deux ans à la tête de cette ONG, j’en suis sortie renforcée quant à l’affinement de ma plume. Je remercie Tanti Tenemba, Aida et Sory Ouane, Kanvaly et Madeleine Bourgoin Diamondé, pour les fructueux échanges et dis-cussions sur les thèmes de ce livre. Je remercie Hamed pour son ami-tié et son indéfectible soutien. Je remercie mes petites nièces Tya Walet Daouda Zono et Mariam Issa Seydi Zono pour les échanges. Je remercie Djeneba, Fanta, Daouda, Issa, Awa, Mohamed Traoré, Oumar et Ibrahim Bamba pour leur soutien, ainsi que PPR. Je remercie mes enfants Leila et Habib pour leur amour. Enfin, un grand merci à mon époux Madhy Bamba, à qui je dis bravo pour n’a-voir pas disjoncté durant les sept longues années de rédaction de ce livre.
(La moitié des bénéfices des ventes de ce roman sera reversée pour la restauration du musée de Tombouctou et l’aide aux femmes dépla-cées, lors de la crise du nord du Mali)
AVANT-PROPOS
Un soir du mois d’octobre ‒ quelques années après ma ren-contre avec Daniel, l’homme qui m’avait fait découvrir l’amour véritable ‒ j’étais à la fenêtre de mon immense bureau et je savourais mon succès. J’étais en parfaite adéqua-tion avec moi-même. La réussite et la notoriété avaient été rendues effectives grâce à la concrétisation d’un projet de vie à travers un chef-d’œuvre : « l’Entreprise ». Ma société de nouvelles technologies de l’information était devenue un véri-table empire dont la prédominance et la renommée dépas-saient le cadre national. Cela me plaçait dans le panthéon des femmes entrepreneures les plus dynamogènes du continent. Je savourais ma gloire en récitant une ode à l’amour. Un amour inconditionnel aux profondeurs abyssales, que j’a-vais découvert à travers ma relation avec Daniel. S’il est vrai qu’il y a des rencontres qui exaltent l’esprit, il n’en est pas moins vrai qu’il y en a d’autres qui révèlent les talents et les atouts cachés que nous incarnons. Ces rencon-tres-là nous propulsent dans la marche du monde. L’essentiel se résume au degré d’ouverture de notre esprit pour recevoir la quintessence du savoir, me disais-je. J’avais passé la moitié de la soirée perchée à la fenêtre de mon bureau, en train de revivre mes souvenirs. Ô, Kanou,la déesse mandingue de l’amour ! Qu’elle est exaltante, l’audace d’aimer ! Qu’elle est gratifiante, la pas-sion qui fait émerger nos qualités enfouies dans les abysses de nos consciences, susurrais-je, avant de me laisser empor-ter par l’ivresse des sentiments, à travers un kaléidoscope de sensations. Cela m’amena quelques années en arrière, avant que la phratrie des 777 probes n’interdît ma relation avec Daniel. Malgré la censure, mes sentiments pour Daniel étaient res-tés intacts. Les instants magiques que je vécus auprès de lui 7
me replongeaient toujours dans l’univers fantastique de cette union singulière. Je m’émerveillais de la passion, de l’amour et de la profondeur des sentiments exquis et prompts de l’homme qui me donna un deuxième extrait de naissance. J’avais peur de tant de bonheur cependant, en dépit de la béatitude que me procurait cette relation, je me demandais si elle avait un avenir. Car d’innombrables obstacles se dres-saient le long de mon parcours sentimental. D’abord la dis-tance géographique. Daniel ne vivait pas sur le même conti-nent que moi. Il était marié, père de famille et était un grand homme politique. J’affrontais déjà deux grandes complica-tions. Et comme si elles n’étaient pas suffisantes, une autre complication se profilait à l’horizon : le veto de la phratrie des 777 probes. Cette confrérie interdisait à toutes les fem-mes du clan de s’unir avec un homme hors du clan. Ces obstacles pouvaient-ils être des accélérateurs à la déri-ve d’un aussi puissant amour ? M’interrogeais-je. J’étais consciente de l’immensité du défi. Désabusée, je mettais un frein à la chevauchée infernale de ma propre conscience qui ne cessait de me rappeler ma plausible désillusion. Pourtant, je refusai de me laisser abattre par le désespoir, quand bien même j’avais peu de chance de réussir mon pari auda-cieux en défiant la confrérie des 777 probes. La persévéran-ce fut mon leitmotiv. Une pugnacité qui fit de moi une révol-tée, une insoumise aux yeux de la phratrie aux coutumes désuètes, rétrogrades et liberticides. Dorénavant, j’étais devenue une cible à abattre. Dans cette affaire, mon seul délit était l’audace d’aimer un homme hors du clan. Confrontée à une telle injustice, mon chagrin était incom-mensurable et ma douleur inconsolable. L’amère douleur d’une femme opprobre aux yeux de sa propre famille déchi-rait mon cœur et assombrissait mon âme. Le difficile combat que je menais était celui de la liberté et de l’affirmation de ma personne. Un droit fondamental que la confrérie des 777 probes m’avait enlevé. Cependant, la restriction de la phratrie n’avait pu entrainer l’effondre-8
ment de mes rêves. Amoureuse inconditionnelle que je fus, je ne me suis pas laissé abattre. Au contraire, je furetais dans tous les recoins de ma mémoire pour concocter des scénarios afin d’échapper à leur loi. La révolte, la dénonciation, l’entê-tement, la hargne et la ténacité me rendirent irréductible. Alors, les probes changèrent de stratégies. L’anathème qui devait s’abattre sur moi changea de cible. En lieu et place, Daniel fut désigné. De facto, mon bien-aimé était devenu l’objet d’animadversion de la phratrie. Dès lors, ma lutte devint plus subtile. Pour déjouer la vigilance des probes, j’eus désormais eu recours à un univers enchanteur, sorti de mon imagination. Un monde fantasmagorique qui me permettait d’être en complète osmose avec mon homme. Je finis par développer une capacité de psychokinésie. Dès lors, j’ai réalisé que lorsque nous autres humains, sommes confrontés à de grands désespoirs, notre capacité d’imagination et notre liberté de penser deviennent beaucoup plus grandes. Cette nouvelle liberté me donnait le pouvoir de voler. Je planais les yeux fermés dans d’immenses espaces de mon imaginai-re et allais à la rencontre de l’élu de mon cœur. Ainsi, éva-dée de ma cellule de prison des tabous, en brisant les chai-nes d’une tradition astreignante, je nageai dans l’exaltation des sentiments. Bien sûr, ma prison n’avait ni barres de fer, ni grilles visibles barricadant son entrée. Mais, elle demeu-rait le pire des bagnes pour une femme amoureuse, séparée de force de l’homme qu’elle aimait. J’invoquais Kanou, la déesse de l’amour pour qu’elle ouvre le chemin. Celle-ci répondait toujours à mon appel. Ensuite, j’invitais Nîn, l’âme de Daniel pour s’unir à mon Nîn, mon âme propre. Aussitôt, l’univers tout entier se met-tait à mon service. J’avais l’impression que le temps se suspendait, l’eau s’arrêtait de couler, le vent s’interrompait de souffler, les bébés cessaient de pleurer, les usines s’arrê-taient de polluer. Même, les océans s’arrêtaient de discu-tailler. Tout se figeait. Cette totale inaction des êtres aminés 9
et inanimés permettait à la déesse Kanou d’ouvrir les voies à nous les élus. Une étoile filante dégageait l’horizon et annonçait les couleurs. Aussitôt, l’univers regorgeait d’allé-gresse et de caresse. Kanou distribuait ses flèches auréolées d’amours aux cœurs esseulés en les faisant battre au rythme endiablé de la passion. Le mien battait la tachycardie. Des sensations étranges, indescriptibles, mais muettes et imperceptibles des autres humains m’envahissaient. J’étais éperonnée par une passion si captivante et un désir si eni-vrant que l’envie de faire le grand saut des amoureux, avec l’homme que j’aimais, me tenaillait. D’ailleurs, je finissais toujours par m’y abandonner sans résistance. Pendant mes rencontres fantasmagoriques, je faisais durer le plaisir par le biais de mon cortex cérébral. Je m’en servais, pour créer un vide total autour de moi. La force de ce vide boostait l’em-prise du désir, dont les flux enivraient mon coeur. Ensuite, je mettais mon corps, cette matière sensible et vivante, au service de ma pensée. Une force exponentielle s’y dégageait et procurait du kérosène à mon envol. Le voyage fantastique de mon âme vers celle de l’élu était facilité. Nos âmes désormais, reliées par l’espalier invisible de Kanou, la déesse de l’Amour, nous transportaient dans un univers où l’imagination n’avait point de limite. Les susurre-ments, les murmures de nos voix inaudibles et flottantes rem-plissaient les moindres recoins de cet univers. C’était un monde sublime, où l’amour devenait une sage folie. C’était un monde merveilleux où aucun interdit n’était envisageable. Je me demande toujours si l’interdiction d’aimer une per-sonne, à qui l’on est lié par de telles forces des sentiments est observable par une âme amoureuse. Ma passion pour Daniel était sans doute intensifiée par le goût de l’interdit, mais la combinaison d’une aura romantique et spirituelle fit l’aimant absolu qui la fortifia. Notre union prohibée par les probes était désormais légitimée par un amour indestructible. Je ne me considérai ni comme une voleuse de mari, ni comme une briseuse de foyer, et, l’amour charnel n’était pas 10
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