L'École nous donna des ailes

François Le Ménahèze

Description

Cette "fiction pédagogique" raconte l'évolution de deux enfants à un tournant décisif de leur parcours scolaire. L'enseignant qui les accompagne a décidé d'"exercer autrement" son métier. Enfin reconnus pour ce qu'ils sont, ces enfants "de milieux populaires", rural et urbain, retrouvent au fil des pages l'envie d'apprendre, le désir de grandir. À travers eux, leurs parents sont amenés à redessiner l'image qu'ils se faisaient de l'École. À l'heure où l'école française bute contre des problématiques profondes, ce roman apporte une note d'espoir, celle d'une École populaire et émancipatrice.

Sujets

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• Littérature

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 05 août 2016
• Nombre de lectures: 8
• EAN13: 9782140015977
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 4 Mo

Extrait

Illustration de couverture : Cécile Filliâtre

François Le Ménahèze

L’École nous donna des ailes

/ Littérature

Rue des Écoles

Roman

L ’ ÉCOLE NOUS DONNA DES AILES

Rue des Écoles Le secteur « Rue des Écoles » est dédié à l’édition de travaux personnels, venus de tous horizons : historique, philosophique, politique, etc. Il accueille également des œuvres de fiction (romans) et des textes autobiographiques. Déjà parus Sezionale Basilicato (Isabelle),Lau et le feu, roman, 2016. Penin (Manuel),La REP, même pas peur !, chronique, 2016. Vanoosthuyse (Michel), Les vacances allemandes du KG 37476, récit, 2016. Agzanay (Mohamed),Des interrogations pour apprendre, essai, 2016. Hamm (Frédéric),Êtes-vous prêts à l’émergence d’un nouveau système ?, essai, 2016. Stoleru (Lionel),L’homme initial, roman, 2016. Fernandes (Aurore),Rencontres inattendues, roman, 2016. Hauwel (Claude),La semaine des quatre jeudis, récit, 2016. Cassou (Marcel),Tombouctou vivra, roman, 2016. Perret (Jacques-Adrien),Chronique d’une fin de siècle, essai, 2016. Marandon (Jean-Luc),Garde-faune en France, récit, 2016. Jaffrézou (Raymond),Un amour contrarié, roman, 2016.  Ces douze derniers titres de la collection sont classés par ordre chronologique en commençant par le plus récent. La liste complète des parutions, avec une courte présentation du contenu des ouvrages, peut être consultée sur le site www.harmattan.fr

François Le Ménahèze L’École nous donna des ailes Roman

© L’Harmattan, 2016 5-7, rue de l’École-Polytechnique, 75005 Paris www.harmattan.com [e-mail] ISBN : 978-2-343-09728-2 EAN : 9782343097282

À toutes les enseignantes et tous les enseignants qui œuvrent pas à pas, au quotidien de la classe, et souvent contre vents et marées, pour faire de l’école un réel lieu de vie, d’apprentissage, d’ouverture, d’émancipation et de solidarité.

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Mes remerciements À Jenny, militante corps et âme, artiste des mots et créatrice d'humanité, pour son accompagnement sans faille dans l'écriture. À Gwendal, mon fils, pour son exigence journalistique, la justesse et la finesse de ses mots et de ses ouvertures. À Cécile, dessinatrice discrète et sensible à qui je dois cette couverture. À mes camarades du mouvement Freinet, bien sûr, sans qui rien ne serait arrivé. Un compagnonnage incomparable de praticien-chercheur et d’auteur ! À mes compagnons de Résistance pédagogique qui osent, au nom d’une éthique professionnelle lucide et responsable, rester au service des valeurs fondamentales de l’École.

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— J’vais au lait ! A la ferme de la Dinière, toutes les journées commençaient par le même rituel. Myrtille prenait son café sur le pouce et filait vers l’étable où la traite l’attendait. Toujours la même heure : six heures et demie pétantes. L'irréversible rituel matinal se répétait sept jours sur sept, trois cent soixante-cinq jours sur trois cent soixante-cinq. Il existait bien une organisation de remplacement pour autoriser quelques absences annuelles mais Myrtille et Antoine n’en avaient jamais profité. « Trop cher, disaient-ils. On n’a pas les moyens. » Et puis, même si l’on savait que les petites exploitations laitières avaient beaucoup de mal à vivre en ce vingt-et-unième siècle, on sentait que, quelque part, ce n’était pas la raison fondamentale. Il était clair qu’on ne laissait pas son exploitation familiale, ses bêtes, son labeur à quelqu’un d’autre,à un étrangermême si celui-ci pouvait être son voisin. C'était en tout cas ainsi que Myrtille et Antoine voyaient les choses. On leur avait pourtant offert, quelques années plus tôt, un week-end à la mer dans un gîte exotique. Histoire sans doute de les sortir de leur quotidien. Ils en parlèrent bien de temps en temps. Mais au fil des semaines, des mois, des années, ce rêve était devenu irréalisable. Il restait toujours là, dans un coin de leur tête. Mais en rêvèrent-ils vraiment un jour ? Que faire là-bas ? Pourquoi partir alors que le labeur attendait à la ferme ? Et puis comment d'autres allaient-ils traiter les bêtes ? Alors, ils se disaient : « On verra à la retraite. »

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