L impure
172 pages
Français

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L'impure , livre ebook

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172 pages
Français

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Description

Dans ce récit savamment orchestré, l'auteur entraîne le lecteur dans l'univers d'un transsexuel qui a eu le courage de transgresser les prescriptions de la tradition en affichant publiquement ses orientations sexuelles.

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Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 décembre 2011
Nombre de lectures 35
EAN13 9782296475625
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L’ IMPURE


ROMAN
Dernières parutions
chez L’Harmattan-Sénégal
(Catalogue en ligne sur harmattansenegal.com )

MBAGKE Khadim, Le parcours d’un arabisant de Touba , collection « Mémoires & Biographies », novembre 2011.
DIOUF Malamine, Sinig , poèmes, « Rimes & Proses », octobre 2011.
GUISSÉ Ameth, Femmes dévouées, femmes aimantes , roman, « Nouvelles Lettres Sénégalaises », septembre 2011.
FOFANA Mamadou Lamine, Maître Abdoulaye Wade. Sa vision libérale de la gouvernance , essai, septembre 2011.
THIOUNE Bassirou, Gott. Le retour vers la terre , roman, « Nouvelles Lettres Sénégalaises », septembre 2011.
DIA Khassimou, Pour une alternative générationnelle : l’humanisme , manifeste, septembre 2011.
DIENG Amady Aly, Histoire des organisations d’étudiants africains en France , essai, août 2011.
DIAGNE Mayacine (Sous la dir. de), La relance du développement local au Sénégal , revue Leeuru , n° 1, août 2011.
NIOUKY Ange-Marie et ROBERT Michel, Les Brames ou Mancagnes du Sénégal et de la Guinée-Bissau. Essai sur leurs us et coutumes , juillet 2011.
DIALLO Kalidou, Le syndicalisme dans l’enseignement public en Afrique occidentale française. 1903-0960. Préface de Iba Der Thiam , juillet 2011.
SARROUSS Ousmane Sarr, Anagrammaire suivi de Prières de Sarrouss , poésie, juin 2011.
TOURE Tamaro, Bracelets d’Afrique , Beau livre, avril 2011.
WONE Malick, La récitation du chapelet , poèmes, « Rimes & Proses », avril 2011.
Félix N ANKASSE


L’ IMPURE


ROMAN
© L’H ARMATTAN- S ÉNÉGAL, 2011
« Villa rose », rue de Diourbel, Point E, DAKAR

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
senharmattan@gmail.com

ISBN : 978-2-296-54889-3
EAN : 9782296548893

Fabrication numérique : Actissia Services, 2012
D ÉDICACE
Je dédie ce roman à mes parents qui m’ont tout donné
À mes frères Gérard, René, Paul, Alphonse et Fernand
À mes sœurs Odile, Martha, Paulina
À Germaine, mon épouse pour son amour et son soutien
Mes enfants : Boniface Dominique, Clotilde Edith, Angèle
Mireille, Christian Edouard pour leurs encouragements
Mes amis d’enfance : Michel BAZAN, Edouard MPAMY, Benjamin LANKIANE, Gilbert KANFOME, Dominique KASSEKAR, Sarany LANKIANE, Ibrahima CAMARA dit Vieux, Gilbert PANDOUPY, Gérard COLY, Pascal MALOU dit Baliya, Dominique BATILLON dit Pocana, Feu Jean KANFOME, Michel BADIANE, Martin DIONOU, Joseph NAPAMA, Habib SECK, Marie-Rose BAS SENE, Marguerite OUDIANE dite « Grenoble », Feu Jean OUDIANE.
À mon filleul Edmond BALOUCOUNE et à mes filleules Nicole dite Aïcha MANDIOUBA, Riane Germaine KANTOUSSAN
À mes homonymes Félix SANKA, Félix DIATTA dit « Petit », Gilbert Félix BARAYE
À É tienne Séverin V. MANDIAMY, Charles Koula TOUPANE, Samba DIAKHATE, Oumou CISSE SY, Malick Maguèye DIAW pour leurs conseils avisés
P RÉFACE
Après avoir fini la lecture de la fiction romanesque de Félix, un sentiment de profond malaise s’est emparé de moi, partagé que j’étais entre une indulgence à l’égard de Tobias, ce héros revenu de loin, sous le masque d’un inconnu, soulager sa famille biologique des tracas d’une existence difficile, et le rejet d’une pratique avilissante pour le genre humain, la transsexualité, qui procède d’une violation des lois de la nature, et que la communauté ethnique d’appartenance de cet « homme-femme » ne pouvait tolérer, encore moins accepter, sans récuser ses us et coutumes.
En abordant ce problème sensible à plus d’un titre, l’auteur a voulu, probablement, amener les uns et les autres à réfléchir individuellement et collectivement sur un phénomène qui frise, de nos jours, la banalité en Occident, mais que les Africains rechignent à reconnaître, dans leur immense majorité, convaincus qu’ils sont de la nécessité de rester fidèles, au-delà de leurs traditions ancestrales, à leur identité biologique première telle que décidée par le divin Créateur, Dieu, maître de l’Univers.
Alors, la question s’impose de savoir si cette négation dudit phénomène par les Africains n’est pas, en dernière instance, un combat d’arrière-garde, au regard des mutations sociétales qui s’opèrent là-bas en Occident et qui, par la magie de la mondialisation, ne manqueront pas de gagner les frontières poreuses de nos pays pauvres économiquement et fragiles culturellement ? À l’heure des nouvelles technologies de communication qui font du monde un village, est-il possible de résister trop longtemps à ces changements de mode de vie induits par les changements de nos conditions d’existence, où l’homme se mue en femme, sur la base de sa seule et unique volonté ? Devrions-nous adapter nos textes de loi et intégrer la reconnaissance de ce « droit de l’homme-femme » dans nos corpus juridiques, de manière à favoriser la socialisation de cette catégorie de citoyens entièrement à part et leur intégration harmonieuse dans nos différentes communautés nationales ?
La réponse à ce questionnement dépend de chacun et de chaque pays. Assurément. Mais il faut aussi convenir que ce n’est pas demain la veille, pour la plupart d’entre nous. Si en Europe on a pu adopter, mutatis mutandis, des lois autorisant le « mariage homo » et admettre, dans la foulée, la transsexualité en tant qu’identité du genre humain, chez nous, ici en Afrique, les mentalités ne sont pas encore prêtes à cohabiter pacifiquement avec les transsexuels qui sont perçus, à la limite, comme des mécréants, car niant le décret de la Providence en ce qu’il a de plus important : l’homme dans toute sa poésie originelle.
Le mérite de Félix est d’avoir osé, avec le talent qui est le sien, soulever une problématique aussi grave, sans avoir l’air d’y toucher. Ce livre vient, en quelque sorte, nous réveiller de notre sommeil dogmatique pour nous inviter à anticiper sur ce que devra être demain la vie, que dis-je !, la cohabitation entre hommes et femmes, mais aussi entre hommes et hommes-femmes, dans une Afrique libérée de ses pesanteurs idéologiques et plus ouverte sur le monde, parce que plus tolérante. Ne serait-ce que pour cette raison, L’impure fera date. Et avec lui, Félix !
Marcel MENDY
Journaliste-Ecrivain
I
Le vent poussiéreux qui avait envahi la ville de Ziguinchor, obligeait Kévin à faire la corvée tous les matins en lavant le véhicule du directeur dont il était difficile de reconnaître la couleur originale après le trajet qu’il faisait pour se rendre au service. Il était en train de le nettoyer dans le parking quand le directeur le fit appeler. Il se lava soigneusement les mains, porta sa veste et se rendit auprès de lui. Le directeur qui l’attendait sur le seuil de la porte de son bureau discutait en faisant de grands gestes avec une belle fille qui était venue lui rendre visite. Il lui demanda de conduire sa visiteuse au supermarché du port non loin de la discothèque le « Bombolong », et ensuite de la déposer chez elle. Kévin se dépêcha pour retourner au parking prendre le véhicule, fit marche arrière et vint se garer devant le portail. Il l’avait ouvert à moitié pour surveiller l’arrivée de la visiteuse qui s’entretenait encore avec le directeur. Il époussetait le pare-brise quand elle avait débouché sur le long couloir qui menait à la sortie. Il rangea le chiffon dans la malle et se mit au volant. Elle le salua avec beaucoup de correction une nouvelle fois et s’installa confortablement sur le siège arrière. Quand il démarra, elle engagea la conversation pour rendre agréable le trajet.
« J’apprécie bien ta façon de conduire, tu es vraiment expérimenté. Tu as fait combien d’années de conduite ? le sonda-t-elle.
– Bientôt vingt-cinq ans.
– C’est pourquoi tu maîtrises bien le volant. À la place de ton patron, je te maintiendrai même si je change de poste.
– J’aurais voulu continuer avec lui, mais les chauffeurs suivent rarement les directeurs quand ils sont mutés dans d’autres services.
– Tu auras peut-être la chance d’être avec lui lorsqu’il quittera un jour ce service. À notre prochaine rencontre, je ne manquerai pas de lui faire cette proposition.
– On verra bien ce que cela va donner.
– Tu es de la région ?
– Bien sûr.
– Comment t’appelles-tu ?
– Kévin.
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