L'Odeur de la sardine grillée

Alain Planeix

Description

Ce recueil de nouvelles nous fait découvrir le quartier parisien de Belleville de 12 manières différentes. Du fantastique au grotesque, de l'énigme policière au monologue de la folie... Toutes ces variations nous parlent du destin des êtres qui, empreints d'une énergie de vivre, se débattent dans un monde énigmatique qui court à sa perte. Quel sens donner à tout cela ?

Sujets

• Harmattan Littérature
• Nouvelles
• Romans
• Littérature

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 03 décembre 2018
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782140106859
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

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Alain Planeix

L’odeur de la sardine grillée Nouvelles

L’odeur de la sardine grillée

collection Amarante

L’odeur de la sardine grillée

Amarante Cette collection est consacrée aux textes de création littéraire contemporaine francophone. Elle accueille les œuvres de fiction (romans et recueils de nouvelles) ainsi que des essais littéraires et quelques récits intimistes.

La liste des parutions, avec une courte présentation du contenu des ouvrages, peut être consultée sur le site www.editions-harmattan.fr

Alain Planeix L’odeur de la sardine grillée Nouvelles

© L’Harmattan, 2018 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris http://www.editions-harmattan.fr

ISBN : 978-2-343-16353-6 EAN : 9782343163536

Pour Barberine Mei et Jonathan Planeix

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Le vent souffle en furie, pratiquement sans s’arrêter, comme quelqu’un qui cogne à mort, tout tremble, tout est disloqué, tout est mis en miettes, il règne partout le pire désordre qui puisse être, mon frère, il n’est pas même envisageable de mettre les pieds dehors, et me voilà confiné seul dans ma chambre, alors qu’est-ce que je pourrais faire d’autre que regarder la rue à travers les vitres à la manière des petits vieux de la campagne, accoudé sur l’appui de la fenêtre et la mandibule calée entre mes deux mains, et aussi écouter ma pensée faire des sauts de sauterelle en se servant des os du crâne pour y jouer des castagnettes, franchement qu’est-ce que je pourrais faire d’autre que me laisser pénétrer par les images et les bruits, et puis encore, dans l’instant même où ils entrent en moi, comment faire autrement que comprendre, à une vitesse inhabituelle comme si c’était une révélation venue d’une autre galaxie, oui comprendre que ce que je suis en train de voir et entendre, ce sont des gens qui ont tous l’air d’être bien vivant, phénomène curieux par un pareil temps, mais des gens qui aussi, non moins étrangement, ne savent plus où ils sont et qui ont même oublié leur propre nom, des gens qui provoquent par des actes inutiles ce qu’ils croient dur comme fer être leur destin mais qui n’est en réalité qu’une contrefaçon du destin, des gens qui prennent le train dans une direction opposée à celle qu’ils désiraient et qui n’arriveront jamais qu’ailleurs, c’est-à-dire nulle part, des gens qui pensent être fidèles à leur enfance en inventant une enfance qu’ils n’ont pas eue, des gens qui se moquent de leur innocence alors qu’ils s’imaginent être en train d’apprendre à l’aimer,

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