L odeur du mimosa
25 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
25 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description


Un secret de famille, une odeur de mimosa, un Noël pas comme les autres...




RÉSUMÉ



Noël approche, et toute la famille se réunit dans la joie et le bruit.


Mais quand on a perdu un être cher, il peut être tentant de fuir cette agitation, et d’aller se reposer à l’autre bout de la France. Pour retrouver la paix. Pour chercher les traces du passé de la disparue, pour tenter de mieux la comprendre. Et même, peut-être, déterrer quelques secrets ...




EXTRAIT


À travers mes larmes, je l’aperçus de nouveau. Le chat. Le chat noir et roux.


Il me regardait, assis sous le massif d’hortensia. A quatre pattes, je m’approchai de lui. il ne s’enfuit pas. “Eh bien, le chat, as-tu vu mon fils ? L’as-tu vu ? Où est mon fils, gentil chat, où est Ernest ?” Quand j’arrivai près de lui, j’étendis le bras pour le caresser. Il se laissa faire. Son pelage, doux et chaud, fleurait bon le mimosa - il s’était sans doute installé sous celui du jardin.


Et soudain, je le vis. Ernest. Mon fils.




NOTE DE L'EDITEUR


Cette nouvelle numérique existe aussi sous format papier, dans le recueil "Un Noël pas comme les autres".


Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 10
EAN13 9791096622436
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0011€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Marguerite Gauthier L’odeur du mimosa
Nouvelle © EDITIONSPLUMESSOLIDAIRES
© EDITIONSPLUMESSOLIDAIRES ILLUSTRATIONDECOUVERTURE: PIXABAY RÉALISATIONDECOUVERTURE: IMANEYITAYO CORRECTIONSDUTEXTE: SOPHIEGARREC CORRECTIONSETVÉRIFICATIONSDUBONÀTIRER: AUDREYMOUI COLLECTIONNUMÉRIQUE: PLUMESLIBELLULES ISBN : 979-10-96622-43-6 © TOUSDROITSRÉSERVÉSPOURTOUSPAYS NOVEMBRE2018
Dans la même collection
LADANSEDESTATOUAGES– IMANEYITAYO L’APPELDUDESTIN– IMANEYITAYO L’ENFANTAUXMILLESOURIRES– MARIEH. MARATHÉE HÉRITAGEFAMILIAL– MARIEH. MARATHÉE ESMERALDA,MONAMOUR– MARIEH. MARATHÉE LERENDEZ-VOUSDESMORTS– MISSHUAKINTHOS L’ODEURDUMIMOSA– MARGUERITEGAUTHIER
Note de l’éditeur
Cette nouvelle existe également en format papier, v ia le titre « Un noël pas comme les autres ». Belle lecture, et Joyeuses fêtes de fin d’année !
Les Éditions Plumes Solidaires
Marguerite Gauthier L’odeur du mimosa
Nouvelle © EDITIONSPLUMESSOLIDAIRES
22 décembre
Lejour se levait à peine lorsque nous sommes partis. J’avais insisté auprès de mon mari pour que nous préparions tous les bagages la v eille, car je ne voulais pas perdre de temps. Je me suis occupée d’installer notre fils à l’arrière de la voiture, pendant que son père rangeait tous les sacs dans le coffre, pui s il a pris le volant, et nous avons démarré. Je ressentais un intense soulagement de qu itter enfin la région parisienne, son air gris et irrespirable, ses tristes immeubles à perte de vue, et surtout, surtout, mon innombrable famille qui, comme chaque année à l ’approche de Noël, devait être en train de se rassembler dans les appartements des uns et des autres, de cuisiner des quantités invraisemblables de nourriture, d’empiler au pied des sapins des monceaux de cadeaux que les gamins ouvriraient en piaillant et abandonneraient aussitôt sur un coin de tapis, et de disserter sur leurs vies en bu vant du champagne bon marché qui leur rougissait les joues et les faisait parler tro p fort.
Jusqu’à l’année précédente, pourtant, j’avais adoré Noël, mais cette fois, depuis que… non, cette fois, ça n’était plus possible. Die u merci, j’étais partie juste à temps, nous n’étions que le 22, et j’avais ainsi échappé tout juste au début des festivités. Comme pour me contredire, mon téléphone sonna à cet instant : c’était ma mère. Non, ne décroche pas, pensai-je. Mais la sonnerie i nsistait, sur un petit air faussement gai, de plus en plus haut. Mon mari soupira et me j eta un regard impatient. Alors, tout en me maudissant, je pris l’appel. — Ma chérie, ta tante Adèle vient juste d’arriver, disait sa voix inquiète. Tu sais qu’elle ne rentre en métropole que tous les deux ou trois ans. Tu ne veux pas passer la voir avant de partirepuis si? Juste un thé ou un café, elle ne vous a pas vus d longtemps, et elle n’a jamais rencontré votre fils, et… — C’est trop tard, Maman, nous avons déjà quitté la région parisienne, nous n’allons pas faire demi-tour maintenant. — Ah bon, mais tu es sûre? Où êtes-vous? Adèle est tellement déçue de ne pas vous voir… — Non, Maman, n’insiste pas, non, vraiment, ce n’es t pas possible. Elle raccrocha, non sans m’avoir donné son avis dét aillé sur le fait que je fuyais ma famille au moment où nous avions tellement besoin d e tous nous retrouver dans la joie, me répétant que je le regretterais, et que j’aurais pu faire un effort pour mon fils. En l’occurrence, celui-ci n’avait pas encore un an et suçotait avidement son pouce, parfaitement ignorant de ma tante Adèle et du monde bruyant des Noëls traditionnels, et incapable, je l’espérais, de m’en vouloir pour c ela. Mon mari continua de conduire en silence le long de s autoroutes franciliennes. Ce ne fut que lorsque les grandes plaines tristes de l a Beauce eurent remplacé les murs en béton le long de l’autoroute qu’il me dit : — Pourquoi as-tu dit cela à ta mère? Nous n’étions pas encore sortis de Paris. Nous aurions pu passer voir ta tante. — Pourquoi, tu voulais la voir? Tu es déçu? — Moi, non. Mais toi, pourquoi les éviter comme cel a depuis…? — C’est bon, laisse tomber, l’ai-je interrompu. Ne me dis pas que tu es fâché de ne pas voir ma famille à Noël, je ne te croirai pas. — J’espère, en tout cas, que tu ne le fais pas pour moi, car, moi, ça m’est égal.
— Ça t’est égal de passer tes journées à t’occuper de gosses qui ne sont pas les tiens, à répéter le même résumé de ta vie à tous me s cousins qui ont déjà oublié quel métier tu fais depuis l’an dernier, et à faire la v aisselle toutes les deux heures pour que l’on puisse continuer à se goinfrer ? — Ça va, ne t’énerve pas. Non, c’est sûr, je préfèr e partir avec ma petite famille à moi pour prendre l’air en Bretagne. Il y eut un silence. Puis...
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents