L'Or des Ashantis

Patrick Saby

Description

Les mines d'or du Royaume des Ashantis ne sont pas une légende. En 1994, au Ghana, un spécialiste du soutènement des galeries minières est invité à participer à un congrès. Sa rencontre avec la belle Osvalde marque le début d'un périple qui le mènera à la mine souterraine d'Obuasi dans laquelle un énorme filon d'or vient d'être découvert...

Sujets

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Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 27 décembre 2019
• Nombre de lectures: 2
• EAN13: 9782140139116
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 5 Mo

Extrait

Patrick Saby

L’OR DES ASHANTIS Roman

Écrire l’Afrique Écrire l’Afrique

L’OR DES ASHANTIS

Écrire l’Afrique Collection dirigée par Denis Pryen Romans, récits, témoignages littéraires et sociologiques, cette collection reflète les multiples aspects du quotidien des Africains. Dernières parutions Paterne NGOULOU,Longue est ma route,2019. Hourmadji DOUMGOR MOUSSA, Dans les tourmentes du Tchad. 1973-2008, 2019. Edmond BERTRAND, Des ONG de rêve, 2019. Yannick DUPAGNE,Gros temps dans la Mongala, Récit d’un séjour en République démocratique du Congo, 2018. Bernard N’KALOULOU,Sauvage toi-même !, Roman, 2018. Emmanuel Y. N’GORAN,Le parcours d’Emmanuel, Un garçon de brousse aux Nations unies, 2018. Philippe GÄRTNER,Poussière d’ivoire, Roman, 2018. Jean-Christophe ROUVET,Un jeune Toubab au Sahel, Nouvelles, 2018. Patrick Serge BOUTSINDI,Le voyage d’un Africain en Lorraine, 2017. Issa Yeresso SANGARE,La télévision ivoirienne (RTI) de 1963 à 2011, Média de développement ou instrument du pouvoir ?,2017. Babacar dit KHALIFA NDIAYE,Les babouches du rat,2017. Boubacar BA,Un périple pour l’amour d’une mère, La valeur de la parole donnée, 2017. Vincent ROBIN-GAZSITY,Enfermé à Libreville,Sept jours en Chinafrique,2017. Yannick DUPAGNE,Deux mois à Bumba, Récit d’un enseignant bénévole en République démocratique du Congo, 2017. Marcel NOUAGO NJEUKAM,Et le prophète Odjokoro parla !,Roman, 2017. Boubacar Hama BEÏDI,Le bruissement des souvenirs. Récit d’un instituteur nigérien, 2017. Patrick Serge BOUTSINDI,Les amants de Bar-le-Duc, 2017. Paule FIOUX,Foudres d’Afrique. Les impostures d’une révolution, 2017. Guikou BILET ZAFLA,Un enfant du village, nouvelles, 2016. Gaston M’BEMBA NDOUMBA,Escale à Brazzaville, 2016. Moussa CISSE,Tombouctou à tout prix. Récit d’une passion pour le Mali, 2016. Joachim OLINGA,Les métis de ma mondialisation, 2016. Gaston M’BEMBA NDOUMBA,Escale à Brazzaville, 2016. Mamadou DANTÉ,Moi, l’étranger… Le Mali en mémoire, 2016.

Patrick Saby L’OR DES ASHANTIS

Roman

© L’Harmattan, 2019 5-7, rue de l’École-Polytechnique, 75005 Paris http://www.editions-harmattan.fr ISBN : 978-2-343-18025-0 EAN : 9782343180250

Ce livre est dédié à ma femme et à mes enfants, à ma famille, à tous ceux que j’aime et que j’ai aimés. Puisse l’amour et la passion pour les choses ou les êtres humains déboucher sur la concrétisation de rêves qui sont source de lumière et qui tracent notre chemin de vie.

 Octobre 1994  Le jour décline tout doucement. L’ombre bleutée de la nuit envahit lentement les paysages sous l’avion et obscurcit le ciel dans lequel nous volons presque silencieusement. Heure après heure, les paysages changent, les étendues désertiques de l’Afrique du Nord ont progressivement laissé leur place à des zones de plus en plus riches en végétation, et bientôt à un couvert végétal dense formant une grande nappe vaguement ondulée au vert foncé intense.  Par le hublot je peux distinguer, çà et là, de minuscules îlots de lumière dispersés dans de grands espaces déjà plongés dans la nuit, des petits lieux de vie isolés dans l’immense forêt tropicale, et de points en points, des agglomérations de taille plus importante aux lumières jaunes et blanches, vacillantes.  Petit à petit, un voile de nuages s’installe entre l’avion et le sol et cache bientôt toute visibilité en dessous de nous. Le ronronnement des réacteurs diminue très légèrement alors que nous survolons désormais une mer compacte de nuages déroulée à perte de vue. Mon voisin n’est pas loquace. Pendant le repas nous avons échangé quelques mots seulement. Puis il s’est rendormi. C’est la première fois que sa société lui confie une mission en Afrique pour superviser une révision technique importante sur des moteurs de navires porte- conteneurs amarrés dans le port de Tema. Visiblement, la destination ne l’enchante guère, pas plus que le repas qu’il a englouti en deux minutes.  Le commandant de bord dans un bref message nous informe que nous approchons de la destination finale et que notre descente sur Accra est imminente. Je suis content, nous arrivons bientôt. Il fait maintenant nuit noire à l’extérieur. Quelques instants plus tard, l’avion s’incline lentement vers l’avant et entame la descente sans bruit, comme si cette approche se voulait être discrète, feutrée, voire camouflée.

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 Après quelques secousses dans un début de descente qui était jusque-là très calme, nouveau message du commandant qui nous demande de maintenir nos ceintures attachées en raison de turbulences assez fortes à venir. Nous descendons toujours et les secousses se font de plus en plus importantes. Par le hublot à ma gauche, je peux voir que l’avion évolue maintenant dans de gros cumulus. L’extrémité des ailes vibre. Les lumières de la cabine sont éteintes pour l’approche finale et nous descendons toujours sans bruit. L’appareil s’incline de manière assez prononcée sur la gauche et un court instant après sur la droite. Nous sommes ballotés ainsi plusieurs fois de suite. Après quelques minutes les moteurs redonnent en puissance. Nous reprenons de l’altitude comme l’attestent les bourdonnements à mes oreilles. Ensuite, l’avion se stabilise incliné vers la gauche. Un long moment se passe. J’imagine que nous faisons de grands cercles dans les nuages. Aucune nouvelle information ne nous est donnée. La météo ou l’encombrement momentané de la piste doivent figurer parmi les deux principales raisons si l’on réfute d’autres arguments techniques potentiels et éventuellement inquiétants qui pourraient arriver. Toujours inclinés à gauche, nous volons en effectuant de grands cercles tel un rapace de grande envergure qui survole sa proie.  Le pilote nous informe enfin qu’un orage très important au sol nous empêche d’atterrir pour l’instant et que nous devons rester à altitude constante jusqu’à nouvel ordre de la tour de contrôle. De longues minutes s’écoulent. Les conditions météo ne semblent pas s’améliorer et nous tournons toujours au-dessus d’Accra, sans pouvoir distinguer la ville noyée sous l’orage. Des éclairs impressionnants sillonnent sans cesse le ciel autour de nous. Nous sommes à cet instant de toute évidence à l’intérieur même du système orageux. L’avion, toujours incliné, encaisse maintenant des turbulences. Quelques-unes sont fortes. À l’intérieur, quelques pleurs ou cris d’enfants déchirent de temps en temps le silence que semble imposer cette longue attente.  Le pilote reprend la parole et nous annonce que nous continuerons à patienter environ vingt minutes, mais qu’au-delà, nos réserves en carburant seront très basses et nous devrons alors opter pour un autre

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