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Description
Ceux qui ont un jour rencontré l’amour péagier me comprendront. Ceux-là sauront que rien n’est impossible pour celui qui croise l’amour dans le sens Grenoble-Valence. Ceux qui me suivent m’aimeront. Ceux qui m’aiment prendront le train. Les autres ne feront que rouler à contre-sens...
Prix littéraire : 1er prix Fontaine-Française 2011.
Sujets
Informations
Publié par | Paul&Mike |
Date de parution | 21 avril 2014 |
Nombre de lectures | 10 |
EAN13 | 9782366510485 |
Langue | Français |
Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.
Extrait
La caissière du péage de Chatuzange-le-Goubet
( Texte également disponible dans le recueil de nouvelles de Fabien Pesty, La cour des innocents )
© du texte : Fabien Pesty
Couverture :
© Illustration : Sophie-Elise Peigné
©conception graphique : Sylvain et Jocelyn Pezon
© Paul & Mike 2014 Tous droits réservés
Type d'ouvrage : Nouvelle
Collection : Brèves (Nouvelles)
ISBN numérique : 978-2-36651-048-5
Date de mise en vente : avril 2014
La caissière du péage de Chatuzange-le-Goubet (sens Grenoble-Valence)…
Ah, la caissière du péage de Chatuzange-le-Goubet (sens Grenoble-Valence) !
Comment faire comprendre à vos cerveaux étriqués dans leurs convictions pragmatiques que je l’ai aimée, sans galvauder le sens de cette passion-là ?
Je l’ai aimée.
Chaque matin, je me rendais au boulot en prenant l’autoroute là où je l’avais trouvée. C’était un brin plus long et un chouïa plus coûteux que de passer par les départementales, mais ça m’évitait les pénibles traversées de villages aux heures énervantes des écoles, ou les longues attentes derrière un tracteur à se torticoler pour savoir quand est-ce qu’on pourra le doubler sans finir contre un platane ou un autre automobiliste qui n’a pas pris l’autoroute non plus, mais dans l’autre sens.
Environ vingt minutes après mon départ, j’arrivais à la barrière de péage de Chatuzange-le-Goubet (sens Grenoble-Valence). Et pour m’acquitter de mon dû auprès de la société qui exploite les autoroutes et les automobilistes, je me rendais vers la deuxième caisse en partant de la droite.
C’est là qu’elle exerçait son sourire.
Je ne saurais vous dire combien il m’avait fallu de passages à son guichet avant de me rendre compte que j’étais totalement sous son charme, que je me dirigeais irrémédiablement vers elle comme aimanté par le magnétisme de ses yeux.
Malgré mon gré, je m’étais résolu à ne payer qu’en liquide, m’arrangeant pour ne jamais avoir l’appoint...