La dernière charge
276 pages
Français

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La dernière charge , livre ebook

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Description

Angleterre, février 1876, Louis de Serk apprend que sa soeur Elena a été enlevée par les Indiens sioux dans le Nord-ouest des Etats-Unis. Parti à sa recherche, de Serk suit la piste depuis New York jusqu'à Chicago, Denver puis Deadwood, où il croise le chemin de Wild Bill Hickock et Calamity Jane. Il réussit à s'engager comme officier dans le 7e de cavalerie commandé par un héros de la guerre de Sécession : George Armstrong Custer. Au coeur des paysages sauvages de l'Amérique du XIXe siècle, un grand roman d'aventures où s'affrontent deux conceptions du monde.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 décembre 2008
Nombre de lectures 81
EAN13 9782336274522
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Roman historique
Collection dirigée par Maguy Albet
Dernières parutions
Robert DELAVAULT, Une destinée hors du commun. Marie-Anne Lavoisier (1758-1806), 2008.
Thierry AUBERNOIS, Le passage de l’Aurige. Combattre pour Apollon, 2008.
Tristan CHALON, L’Eunuque. Récit de la Perse ancienne au XVIII e siècle, 2008.
Tristan CHALON, Le Lion de la tribu de Juda ou un Destin de femme dans l’Ethiopie ancienne, 2008.
Dominique MARCHAL, La Porte du côté de l’Orient, 2008. Chloé DUBREUIL, Le temps d’Uranie, 2008.
Gabriel REILLY, La Fin des Païens. Rome An 385 , 2008.
Jean Gérard DUBOIS, Un jeune Français à Cadix (1775-1788), 2008.
Norbert ADAM, Alfred Maizières. Une jeunesse ardennaise à l’heure prussienne en 1870 , 2008.
Walther ADRIAENSEN, La fïlle du Caire, 2008.
Hélène VERGONJEANNE, Un laboureur à Versailles, 2008.
Claude BEGAT, Au temps des Wisigoths, Quitterie l’insoumise, 2008.
Anne MEZIN, Les Homberg du Havre de Grâce, 2007.
Paule BECQUAERT, Troubles : le chemin des abîmes An II - An III, 2007.
Arkan SIMAAN, L’écuyer d’Henri le Navigateur, 2007.
Honorine POQUET, L’oiseau bleu de Cnossos, 2007.
René MAURY, Agnès Sorel assassinée, 2007.
Lélia TROCAN, Les années de plomb, 2007.
Patrice BRÉNA, Casamances. Une expédition négrière en Afrique, 2007.
André MATHIEU, Capone. Une histoire de brigands, 2007. Bernard Henry GEORGE , L’hymne de Mameli, 2007.
Loup d’OSORIO, Les Folles de la Plaza de Mayo, 2007.
Marcel BARAFFE, Conte de la neige et du vide, 2007.
Paul DUNEZ, L’écuyer du Colisée féodal, 2007.
Gérard POUHAYAUX, Le Gaoulé, 2007.
La dernière charge

Jean-François Le Texier
© L’Harmattan, 2008 5-7, rue de l’Ecole polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo. fr
9782296068568
EAN : 9782296068568
Sommaire
Roman historique - Collection dirigée par Maguy Albet Page de titre Page de Copyright Dedicace PROLOGUE - 25 juin 1940 à Paris CHAPITRE 1 CHAPITRE 2 CHAPITRE 3 CHAPITRE 4 CHAPITRE 5 CHAPITRE 6 CHAPITRE 7 CHAPITRE 8 CHAPITRE 9 CHAPITRE 10 CHAPITRE 11 CHAPITRE 12 CHAPITRE 13 CHAPITRE 14 CHAPITRE 15 CHAPITRE 16 CHAPITRE 17 CHAPITRE 18 CHAPITRE 19 CHAPITRE 20 CHAPITRE 21 CHAPITRE 22 CHAPITRE 23 CHAPITRE 24 EPILOGUE CE QU’ILS SONT DEVENUS BIBLIOGRAPHIE
A Thierry Perrin et Patrick Bard pour leur soutien et leur amitié, et en souvenir de nos chevauchées dans l’Ouest américain.
PROLOGUE
25 juin 1940 à Paris
Le vieil homme apercevait l’Arc de triomphe, au carrefour de l’Etoile. Un immense drapeau rouge et noir à croix gammée pendait, plus qu’il ne flottait, entre les arches dédiées aux généraux de l’Empire. Pour célébrer ses victoires et ses officiers, Napoléon avait d’abord pensé à édifier ici un éléphant géant. Puis il avait tranché pour un arc de triomphe plus impérial. Rome l’avait à nouveau emporté sur Carthage. Scipion, encore, avait battu Hannibal et ses pachydermes. Louis de Serk posa le front contre la vitre. De son nid d’aigle perché au sixième étage d’un immeuble du haut des Champs-Elysées, il regarda les soldats de la Wehrmacht déambuler gaiement sur l’avenue. Comment en était-on arrivé là ? Comment l’armée française, réputée la plus qualifiée d’Europe, avait-elle pu céder aussi facilement face aux panzers du général Guderian ? Comme tant d’autres, le vieux soldat n’était pas loin de penser à un complot. Quelqu’un avait dû trahir, les politiques avaient abandonné le pays. A quatre-vingt-six ans, il ne s’y entendait plus guère entre les partis de la droite, les centristes et les socialistes. Léon Blum lui avait été plutôt sympathique avec ses idées de donner un peu de bon temps aux ouvriers. Pourquoi pas ? Mais il détestait les communistes presque autant que l’homme qui avait soit-disant pris le pouvoir en France, Philippe Pétain. « L’imbécile ! jeta-t-il à haute voix, il a presque mon âge. » Le colonel Louis de Serk avait combattu sous les ordres de Pétain à Verdun, lors de la « Grande Guerre ». Ni l’homme, hautain et capricieux, ni le soldat qui envoyait ses troupes à l’abattoir sans lever un sourcil et faisait fusiller « pour l’exemple » de pauvres garçons écrasés de peur ne trouvaient grâce à ses yeux. Quand il avait appris que le maréchal rentrait de l’ambassade de Madrid où il faisait les yeux doux au caudillo Franco, de Serk avait eu un accès de rage et son cœur avait commencé à battre la chamade. Fort, trop fort. Son horloge interne était fatiguée. Il avait rapidement avalé un médicament et réussi à se calmer en se persuadant que mourir à cause de cet homme-là ne résoudrait rien. Depuis, Pétain avait traité avec l’ennemi allemand et signé un armistice honteux. De Serk avait eu honte d’être français jusqu’à ce que, sur la BBC, où il quêtait des informations d’une nation toujours en guerre, il entende la voix d’un général. L’homme disait que la France avait perdu une bataille mais pas la guerre, qu’il fallait continuer à se battre. Louis de Serk connaissait vaguement ce de Gaulle. Un homme sûr de lui, compassé, pas très sympathique et qui traînait toujours sa haute silhouette dans les pas de Pétain il y avait quelques années. Se pouvait-il que ce garçon ait pris son envol ? En tout cas, il ne s’était pas rendu, comme les autres, et semblait désormais s’opposer à son ancien protecteur. Pour l’ancien colonel de Serk, c’était un bon point. Depuis, il réfléchissait à ce qu’il pourrait faire.
Le vieil homme retourna vers la table en merisier ciré qui lui servait de bureau. Son regard se posa sur le calendrier et il sursauta : « Bon Dieu, s’écria-t-il, le 25 juin ! » Il se souvint. Soixante-quatre ans plus tôt, le même jour, un dimanche. Les fumées de poudre, les cris des hommes et les hennissements des chevaux. La peur qui étreignait la poitrine. C’était si loin, c’était si fort. Comme une autre vie. Avec difficulté, de Serk se baissa pour ouvrir un coffre de cuir dont il tira un album photo jauni par les années et les voyages. Il ouvrit à la première page et regarda un jeune homme au regard clair et à la fine moustache qui souriait naïvement à l’objectif. Il fronçait en même temps les sourcils, comme s’il lui fallait encore convaincre le photographe qu’il était bien devenu un homme. Le garçon d’une vingtaine d’années portait un uniforme foncé à boutons dorés et sa main gantée de blanc reposait à côté d’un casque de dragon emplumé. Sur le col montant de sa tunique, on devinait le chiffre 7. De Serk se regardait à vingt ans sous un autre uniforme que celui de son pays. Il tourna lentement les pages et s’arrêta sur une photo de groupe. Il y était, à peine visible, au deuxième rang. Avec lui une dizaine d’officiers barbus ou moustachus dont il connaissait toujours les noms par cœur : Calhoun, McIntosh, Mathey, Varnum, Keogh, de Rudio, Hogdson... Puis, au centre, près de l’éclaireur indien Bloody Knife, un homme au visage d’ascète, aux cheveux longs et au regard clair, le lieutenant-colonel George Armstrong Custer, ancien général de l’Union, commandant alors le 7 e régiment de cavalerie des Etats-Unis d’Amérique. Au bas de la photo, il y avait à demi effacée une mention portée au crayon : Fort Lincoln, mai 1876. Louis de Serk sourit à ce souvenir. Il se rappelait l’impatience du général à l’égard du photographe, qui n’allait pas assez vite. Mais, comme Custer ne savait pas résister à une photo, il était resté, les bras croisés et avait demandé trois exemplaires du cliché avant de retourner s’occuper des préparatifs de l’expédition vers le territoire du Montana. Elle avait bien failli se faire sans lui. Mais, comme d’habitude, la proverbiale chance de Custer avait retourné la situation en faveur du général. C’était six semaines environ avant le fameux 25 juin 1876. Avant la bataille de Little Big Horn. De Serk soupira en refermant l’album. La nostalgie, mélange de peine et de plaisir, montait en lui comme une déferlante. Il avait vécu. Et même survécu. Il frappa soudain la table du plat de la main. Il savait maintenant ce qui lui restait à faire.
CHAPITRE 1

Février 1876, comté de Kent, Angleterre
L’hiver était solidement installé sur la campagne du Kent. La terre était gelée sur pl

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