La poule bénie de la mariée
152 pages
Français

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La poule bénie de la mariée , livre ebook

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152 pages
Français

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Description

L'histoire tourne autour du mariage de Coumba, fille d'un couple traditionnel, née à Dakar, une grande métropole où les valeurs culturelles traditionnelles sont bafouées par la modernité. Est-ce donc une banale chronique de la vie des "petits quartiers"? Que non! l'auteur nous fait une peinture multicolore de ces endroits insolites que nous traversons tous les jours et dans lesquels la tradition est encore vivace malgré les agressions des nouvelles techniques de la vie moderne.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 mars 2011
Nombre de lectures 153
EAN13 9782296686786
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0600€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L A POULE BÉNIE DE LA MARIÉE

roman
Dernières parutions
chez L’Harmattan-Sénégal

FALL Takia Nafissatou, Comme un ciel d’hivernage , roman, février 2011 .
WÉLÉ Abou, La fiscalité des systèmes financiers décentralisés (SFD) au Sénégal , février 2011.
KANE Abdoulaye-Élimane, La femme-parfum , roman, janvier 2011 .
MIKILAN Jean, Le destin de Ndamal , roman, décembre 2010.
GUÈYE Moustapha, Le tourisme en Casamance. Entre pessimisme et optimisme , novembre 2010.
KASSÉ Moustapha, La science économique et sa méthodologie , collection « Zoom sur… », octobre 2010.
SOW Abdoul, Mamadou Racine Sy. Premier Capitaine noir des Tirailleurs Sénégalais (1838-1902) , collection « Mémoires & Biographies », septembre 2010.
KÉBÉ Abdoul Aziz, Serigne Abdoul Aziz Sy Dabbâkh. Itinéraire et enseignements , coll « Mémoires & Biographies » juin 2010.
NGAÏDE Abderrahmane, Le bivouac , suivi de Fresques d’exil , juin 2010 .
FALL Iba, Crise de socialisation au Sénégal , essai. Suivi de Réflexion sur les ontologies bambara et peule en rapport avec la crise ontologique mondiale , mai 2010.
KANE Coudy, La quête identitaire chez les écrivains de la moyenne vallée du fleuve Sénégal , mars 2010.
KANE Abdourahmane, Destin cruel , roman, janvier 2010.
Abdoulaye A GNE


L A POULE BÉNIE DE LA MARIÉE

roman
Cet ouvrage a été édité grâce au Fonds d’aide à l’Édition
du ministère sénégalais de la Culture et des Loisirs /
Direction du Livre et de la Lecture.


© L’H ARMATTAN- S ÉNÉGAL, 2011
« Villa rose », rue de Diourbel, Point E, DAKAR

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
senharmattan@gmail.com

ISBN : 978-2-296-10298-9
EAN : 9782296102989

Fabrication numérique : Actissia Services, 2012
D ÉDICACE
À mes enfants :
Gogo
Fatimata
Mariétou
El Fekky Abdourahim
et toute la jeunesse africaine

Dans un ancrage fondamental aux valeurs culturelles propres afin d’assumer une ouverture vertueuse aux cultures exogènes.
P RÉFACE
C’est réellement un honneur et un signe d’amitié sincère, de la part d’un auteur, de vous confier la préface d’un ouvrage quel qu’il soit : recueil de poèmes, récit, nouvelle, roman. À mon avis, ce geste part de la même symbolique que donner votre nom à son enfant.
Abdoulaye Agne me comble et, en même temps, me met à l’épreuve en me laissant face à moi-même et surtout face à La poule bénie de la mariée , son premier roman.
Après avoir lu tout le manuscrit, vivement intéressée par ce texte original, j’ai répondu, spontanément, en donnant mon accord, pour rédiger le préliminaire de cette « fiction » qui décrit si bien la quotidienneté de la vie d’une famille, d’un quartier ; le tableau sans complaisance de notre société.
À la seconde lecture de La poule bénie de la mariée , j’ai commencé à avoir certains doutes sur mes capacités à rendre sur le papier mes impressions intérieures qui pourraient présenter ce roman et produire le même effet sur le lecteur.
À première vue, La poule bénie de la mariée est le prétexte à une description minutieuse de situations sociales que chacun de nous pense vivre, mais au fil des mots et des phrases se forment des portraits de personnages que l’on croît connaître, mais que l’auteur nous fait découvrir sous des profils inattendus.
De quoi s’agit-il donc ? D’abord d’une visite, sans invitation, chez Yaay Khady et Baay Modou, avec, à l’accueil, leur fille Coumba, « ndieguemaar » moderne, présentée par l’auteur avec un coup d’œil de « connaisseur ». Le quartier de Grand-Dakar est le premier décor et le lecteur se promène de Niary-Tally au marché Castors en passant par le « jet d’eau sans eau ». La topographie du plan du Dakar – laborieux avant – banlieue n’a plus de secrets pour nous. Des personnages familiers s’y meuvent tels Tante Oulèye et sa coépouse Diryanké, l’incontournable griotte Sokhna Mbaye et les hommes aussi : N’Diogou et son inséparable « conseiller » Tamsir, Serigne Birane et tous les autres « marabouts, féticheurs, charlatans », les collègues, les amis et les voisins.
Dans une mise en scène parfaite, tout ce petit monde nous est présenté par une écriture fluide, sans aucune prétention, avec des dialogues simples. L’histoire tourne, bien sûr, autour du mariage de Coumba, fille d’un couple traditionnel, née à Dakar, une grande métropole où les valeurs culturelles traditionnelles sont bafouées par la modernité. Est-ce donc une banale chronique de la vie des « petits quartiers » ? Que non ! Abdoulaye AGNE nous fait une peinture multicolore de ces endroits insolites que nous traversons tous les jours sans les voir réellement et dans lesquels la tradition est encore vivace malgré les agressions des nouvelles techniques de la vie moderne. Les cérémonies religieuses, traditionnelles ou " up to date " s’y déroulent harmonieusement malgré des heurts inévitables entre les populations « hétérogènes » qui cohabitent avec leurs différences et leurs similitudes de base.
Le cursus de l’auteur – universitaire multidimensionnel doublé d’un diplomate expérimenté, polyglotte avéré, ayant « tâté de tout un peu », ayant voyagé à travers l’Europe, l’Afrique et l’Amérique – lui a permis de faire un « retour au bercail » sans aucune difficulté, montrant que malgré les pérégrinations et les honneurs (le 10 mars 1999, il a été honoré d’une proclamation d’un « Abdoulaye Agne day » par le Maire de Miami), il n’a perdu aucun souvenir ni de son pays, ni des traditions, ni de sa culture première.
La poule bénie de la mariée , motif du suspense de ce récit, en est un témoignage tenant le lecteur en haleine, de la première ligne au mot fin de cet ouvrage.
Ce roman, écrit dans une langue sobre, un français châtié, est digne de figurer dans le répertoire des livres à succès destinés à être la base de discussions approfondies.

Annette Mbaye d’Erneville
L IVRE 1
Ce jour-là, Coumba avait mis sa taille basse et son pagne Sotiba aux couleurs d’indigo brodés de dentelles, que la grande couturière de Grand-Médine, Mame Fatou, avait faits pour elle. Elle était allée au marché Sandaga acheter le fashion fair de N’Diogou dont on lui avait tant parlé.
N’Diogou tenait un magasin de quatre mètres carrés de surface sur trois mètres de hauteur, rempli de produits de beauté importés des États-Unis d’Amérique. Sa boutique était réputée pour la qualité de ses produits et les coquettes de Ndakarou se les arrachaient. Les plus futées usaient de leur charme pour avoir sa faveur et se voir attribuer le maximum de produits à moindres coûts.
N’Diogou, invariablement, était insensible aux avances de ces bonnes femmes. Ce jour-là, la beauté naturelle de Coumba l’avait fasciné. Après quelques échanges taquins, il réussit à avoir l’adresse de la jeune fille, promettant d’aller lui rendre visite samedi. Coumba lui lança que son père était jaloux, dans un éclat de rire qui faisait découvrir une parfaite dentition à la blancheur éclatante. Elle était répartie, son sac rempli d’effets de beauté, sans avoir à délier les trois mille francs CFA qu’elle a obtenus avec beaucoup de mal de Baye Modou, son père, manœuvre au port autonome de Ndakarou.
Elle franchit le portail du domicile familial, un peu harassée. Le poids d’un sac qu’elle portait en bandoulière sur l’épaule gauche alourdissait sa démarche et l’effet n’avait pas échappé à sa mère, Yaye Khady, qui l’avait remarquée au premier coup d’œil.
Lorsque sa fille déballa son trésor, elle eut un petit frémissement et un regard inquisiteur après une rapide évaluation de la marchandise.
« Néné Touti, Baye Modou t’a donné tout cet argent ?
Non, mère, Baye ne m’a donné que trois mille francs que voici !
Alors, comment as-tu pu te payer ces produits si chers, demanda-t-elle avec inquiétude ?
Je n’ai pas payé mère, il me les a donnés gracieusement.
Qui est ce riche et généreux bonhomme ? dit-elle d’un air rassuré et intéressé.
Il s’appelle N’Diogou et il est commerçant de fashion fair à Sandaga ; d’ailleurs, il a promis de venir ici samedi soir.
Hé hé Néné Touti, tu sais bien que Baye Modou est jaloux et il n’admet pas de visite chez lui.
Je le lui ai dit, mais il m’a répondu qu’il passera saluer l

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