La Vie perdue de Maria Montessa

Alain Ciron

Description

Qui est cette femme si belle rencontrée à la terrasse des Deux Magots par un bel après-midi de juin ? « Un vague sourire qui lui donnait l'air insensible à toute chose flottait sur ses lèvres », raconte Frédéric. Désormais, il ne vivra plus que pour elle. Très vite, l'apparente aisance de la femme du monde cède le pas à une émouvante fragilité. À travers les récits croisés des deux principaux témoins de son bref séjour parisien, on suit la course folle d'un être inexorablement attiré par le néant. De son Texas natal à la corniche amalfitaine, Maria tente désespérément de redonner du sens à sa vie. Parviendra-t-elle à exorciser les démons qui semblent l'assaillir afin de reprendre pied dans le monde des vivants ?

Sujets

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Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 25 février 2019
• Nombre de lectures: 9
• EAN13: 9782140114939
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 4 Mo

Extrait

Quî est cee femme sî bee rencontrée à a terrasse des Deux Magots par un be après-mîdî de juîn ? « Un vague sourîre quî uî donnaît ’aîr însensîbe à toute chose loaît sur ses èvres », raconte Frédérîc. Désormaîs, î ne vîvra pus que pour ee. Très vîte, ’apparente aîsance de a femme du monde cède e pas à une émouvante fragîîté. À travers es récîts croîsés des deux prîncîpaux témoîns de son bref séjour parîsîen, on suît a course foe d’un être înexorabement aré par e néant. De son Texas nata à a cornîche amaitaîne, Marîa tente désespérément de redonner du sens à sa vîe. Parvîendra-t-ee à exorcîser es démons quî sembent ’assaîîr ain de reprendre pîed dans e monde des vîvants ?

Marîa Montessa

En couverture : Cîmeïère du Père-Lachaîse, photo de ’auteur.

ISBN : 978-2-343-17021-3 13

La vîe perdue de

Alain Ciron

La vie perdue de Maria Montessa Roman

La vie perdue de Maria Montessa

Écritures Collection fondée par Maguy Albet et dirigée par Carole Martinez Desprès (Raymond),Clothaire, 2019. Dulaurier (Sarah),Alizée, 2019. Gavriloff (Georges),L’ombre adultère, 2019. Rouet (Alain),Elle est lui, 2019. La Gorce (de) (Stéphanie),La ligne de crête, 2019. Lebas (Jean-Michel),La petite éternité des vivants, 2019. Pommier (Pierre),Le silence d’en face, 2019. Moreau (Marie-Hélène),Tant de choses à se dire, 2018. Berkani (Derri),Cœur jumeau, 2018. Fourquet (Michèle),Le Khantaaz mongol, 2018. Richard (Richard),Dans le vent de la Cité, 2018. Lagrange (Emanuèle),Dos au vent, 2018. Rond (Bernard),En passant par les Andes, 2018. Milan (Jean-Pierre),Tu feras ce qu’on te dira, 2018. Navarro (Franck),Les âmes serviles, 2018. * ** Ces quinze derniers titres de la collection sont classés par ordre chronologique en commençant par le plus récent. La liste complète des parutions, avec une courte présentation du contenu des ouvrages, peut être consultée sur le site www.editions-harmattan.fr

Alain Ciron La vie perdue de Maria Montessa Roman

© L’Harmattan, 2019 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris http://www.editions-harmattan.fr

ISBN : 978-2-343-17021-3 EAN : 9782343170213

À la mémoire de Maria

I Qui pourrait prétendre avoir soulevé le voile de mystère dont vécut entourée la grande Maria Montessa ? Pas moi, certainement, qui l’ai côtoyée à peine une année ; pas davantage mon pauvre Frédéric qui l’a sans doute aimée mieux que nous tous. Elle a traversé son temps telle une comète dont la brillante chevelure attire tous les regards, mais dont la plupart des secrets nous échappent, et qui poursuit sa course folle vers un but que nous ignorons. À la différence de l’astre étincelant, Maria ne réapparaîtra plus aux yeux du monde qui l’a chérie et vilipendée en même temps. Elle repose à présent dans un coin ombragé du Père-Lachaise qu’elle chérissait plus que tout autre lieu de la grande ville, et dont l’exubérance funèbre l’attirait, la fascinait. Conformément à sa volonté, la dalle de granit noir qui la recouvre ne comporte pas même une épitaphe. Je ne parviens pas à réaliser qu’elle nous a quittés pour toujours, que son corps a été rendu à la terre, après que la mer eut tenté en vain de se l’approprier. Hier encore, tandis que les déménageurs accomplissaient leur triste besogne, je m’attendais à la voir surgir à chaque instant. Elle serait apparue dans l’angle de la porte avec cette tranquillité, cette nonchalance qu’elle affectait lorsqu’elle rentrait de week-end, l’air apaisé, sa sérénité recouvrée, du moins en apparence. Elle aurait levé sur nous ses admirables yeux turquoise en murmurant : - Vous m’attendiez ? Mais que font ici tous ces gens ? Entre ses pommettes saillantes, que l’air vif de la campagne eût teintées d’un léger incarnat, son regard limpide se serait progressivement durci, jusqu’à exprimer

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