Le Chant des rencontres
200 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Le Chant des rencontres , livre ebook

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200 pages
Français

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Description

Lors de nos multiples rencontres en divers lieux autour du livre et dans le courrier que vous m'avez adressé et qui m'est parvenu, ne m'avez-vous pas, avec empressement, talonnée pour en savoir plus ? Je vous remercie pour l'intérêt, la curiosité qui, partant d'une histoire singulière, nous ont entraînés dans la connaissance de la Grande Histoire : celle du génocide arménien de 1915 dans l'empire ottoman. Je vous invite donc à partager quelques-unes de mes impressions, mes émotions devant une oeuvre d'art, la lecture d'un livre, les jeux d'écriture, les rencontres jalonnant ma vie quotidienne, des souvenirs...

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Informations

Publié par
Date de parution 01 avril 2010
Nombre de lectures 180
EAN13 9782336250540
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0750€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Graveurs de mémoire
Dernières parutions
Anne-Cécile MAKOSSO-AKENDENGUE, Ceci n’est pas l’Afrique. Récit d’une Française au Gabon, 2010.
Micheline FALIGUERHO, Jean de Bedous. Un héros ordinaire, 2010.
Pierre LONGIN, Mon chemin de Compostelle. Entre réflexion, don et action, 2010.
Claude GAMBLIN, Un gamin ordinaire en Normandie (19401945), 2010.
Jean-Pierre COSTAGLIOLA, Le Souffle de l’Exil. Récit des années France, 2010.
Jacques FRANCK, Le sérieux et le futile après la guerre, 2009. Henri-Paul ZICOLA, Les dix commandements d’un patron, 2010.
Albeṙt DUCROCQ, Des Alpes à l’Uruguay. Un pont entre deux rives, 2010.
Edmond BAGARRE, Géologue : une vie de recherches et d’aventures. Afrique, Amérique, Europe, Asie, 2009.
Pierre-Alban THOMAS, De la Résistance à l’Indochine. Les cas de conscience d’un FTP dans les guerres coloniales, 2009.
Elhadj Mohamed Lamine TOURE, Mémoires d’un compagnon de l’indépendance guinéenne, 2009.
Jean-Claude LEPRUN, Une jeunesse malgache (1942-1966), 2009.
Jeannine PILLIARD-MINKOWSKI, Eugène Minkowski 18851972 et Françoise Minkowska 1882-1950. Eclats de mémoire, 2009.
Jacqueline ADUTT-THIBAUT, Mon Avenue Montaigne, 2009. Michel MALHERBE, Fonctionnaire ou touriste ? Mémoires d’un globe trotter, 2009.
Jacques-Thierry GALLO, Mon histoire avec Dieu. Un témoignage vivant, 2009.
Raymond Louis MORGE, Michelin 120 ans. A travers ceux qui l’ont bâti, 2009.
Le Chant des rencontres
Diasporama

M.A. Varténie Bedanian
Sommaire
Graveurs de mémoire - Dernières parutions Page de titre Page de Copyright Dedicace AMIS LECTEURS AVANT - PROPOS -1- - ELLA MELIK - SCULPTURES -2- - ELLE A... NON... ELL’ N’ A PAS TOUT DIT... -3- - CHARLES A PARIS, PUIS A MARSEILLE -4- - LIZ SARIAN - CONCERT -5- - “IMPROS” AU THEATRE - 6 - - DER-MARKARIAN - PEINTURE -7- - “JEU” D’ECRITURE -“JE” M’ENNUIE -8- - SLAVENKA DRACULIC : “Peau de marbre” - LES MAINS DE MA MERE - -9- - ENFANCE - 10 - - T.G.V. PARIS-MARSEILLE - 11 - - 1943. ELLE, MADAME RICHIER... - 12 - - VENUS KHOURY-GHATA - 13 - - DEUIL - 14 - - HELENE PIRALIAN - 15 - - NOEL ARMENIEN -16- - PARC MONTSOURIS... RENCONTRE -17- - SOPHIE CALLE - EXPOSITION PARIS - B. N. F. -18- - YERSO - 19 - - SANS TITRE - A MES LECTEURS... -20 - - EN ARMENIE - CONGRES - 21 - - ROUBEN MELIK (1921-2007) Epilogue
Cette collection a été créée pour la parution de Traverse mère de Dieu en 2003, traduit en arménien par Alexandre Topdjian et paru aux Éditions Lusabats à Erevan en 2007.
© L’HARMATTAN, 2010
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296114524
EAN - 978229609114524
Remerciements à :
Brigitte ADDE, Miroir, Amie et Soeur...
AMIS LECTEURS
Sans doute les traces d’encre sillonnant “Traverse Mère de Dieu ” ne se sont-elles pas suffisamment répandues?
Lors de nos multiples rencontres en divers lieux autour du livre et dans le nombreux courrier que vous m’avez adressé et qui m’est parvenu, ne m’avez-vous pas, avec empressement talonnée pour en savoir plus ? En savoir plus. Ce terme à plusieurs reprises est revenu comme un leitmotiv consensuel.
Je vous remercie pour l’intérêt, la curiosité, le cautionnement investigateur, qui partant d’une histoire singulière nous a entrainés dans la connaissance de la Grande Histoire : celle du Génocide arménien de 1915 dans l’Empire ottoman.
Je vous invite donc, à partager quelques unes de mes impressions, mes émotions devant une oeuvre d’art, la lecture d’un livre, les jeux d’écriture, les rencontres jalonnant ma vie quotidienne, des souvenirs ...
M’accompagner dans une promenade au fil des jours me semble le meilleur moyen de prolonger le lien qui s’est noué entre nous depuis “Traverse Mère de Dieu...”
Les idées, les phrases, les pages qui suivent... Quel sens nouveau : continuité, complémentarité, correspondance ?
Sur le chemin de mes Hasards et de mes Rencontres, d’autres traces d’encre... A suivre...
AVANT - PROPOS
“Le Chant des rencontres
Sur le chemin de nos hasards,

Entre les fleurs et les épines Il est des rencontres bizarres Et des rencontres anodines.
Il en est sentant la cannelle,

Il en est d’eau-de-vie amère, D’autres où peine et joie se mêlent, Il en est d’ermites divers.
Rencontres d’âmes de partout,

Rencontres imprévues, niées, Rencontres d’agneau et de loup, Rencontres d’astres oubliés.
Rencontres que j’ai rencontrées,

Souvent je passais sans vous voir, Pèlerin en cette contrée Je lève mes deux mains ce soir
Pour bénir toutes les rencontres.....
Grourguen MAHARI, Romancier, conteur et poète né à Van 1903 - 1969 - Traduit par Marc Delouze in Anthologie de la poésie arménienne. Editeurs Français Réunis . 1973
-1-
ELLA MELIK - SCULPTURES
Sur la vitre à l’entrée, une affiche. “Figures de Femmes” Oeuvres d’Ella Mélik.
Un superbe portrait de femme. Une troublante impression de déjà vu : où ? Un vague souvenir se dessine. Une photographie. Diffusée dans toute la presse écrite et télévisée : “La Madone algérienne née du massacre de Bentala.” Les deux visages identiques se superposent et se confondent. Têtes penchées couvertes d’un voile drapé couvrant la tête et tombant en plis harmonieux sur les épaules et le haut du buste. Un visage où la bouche à peine ouverte pousse un cri de révolte, de douleur, de résignation et de désespoir indicibles. Ce cri muet semblant surgir des profondeurs secrètes crève l’image, plonge en nous, et dans une totale empathie nous interpelle.
Dans la salle, le sens de la visite, après une judicieuse biographie de l’artiste, nous conduit vers une vitrine où l’on découvre l’oeuvre originale. Je suis subjuguée. Ici, la Femme ne se limite plus à une représentation photographique. C’est une oeuvre de chair. Cette figurine de terre cuite, en volumes et volutes semble en mouvement. Elle me saisit. Alors monte en moi une émotion qui me submerge. C’est là l’expression d’une finesse, d’une délicatesse, d’une tendresse, d’une générosité inouïes. Une féminité acceptant la douleur avalée, refoulée, assumée dont le mutisme transcende et rayonnant donne à voir et à entendre.
Ce visage nous parle d’une femme non soumise, enceinte de sa douleur si grande , si lourde qu’elle ne pourra la porter seule. Pour la partager, il faudra que celle-ci s’exprime en un accouchement de matière première vivante : la terre d’argile d’où est née l’humanité.
La souffrance est-elle en nous ou hors de nous ?
Comme pour protéger ces êtres des foudres du ciel, ces visages et aussi ces corps repliés sur eux-mêmes, sont enveloppés d’un épais manteau de toile ou de feutre lourd épousant leurs formes. Le tissage de ces toiles rappelle la trame des langes de nouveaux-nés en coton à carreaux souple et flexible qu’on utilisait autrefois. Refus de dire la douleur pour ne pas incommoder l’autre, les autres. Mais la main est là, instrument de l’âme. Elle façonne sans le recours de l’intelligence ou de l’esprit.
Et ainsi la vie, l’amour, la mort sont mêlés : Roméo et Juliette dans un linceul unique présentés comme deux fleurs en un même bouquet. L’écriture-poème de Roméo-Rouben se mêlant intimement aux visages enfantés par Ella-Juliette.
Des têtes tranchées en pleine vie, gardent encore l’expression de l’ultime seconde où surprises, elles ont été fauchées.
Mais le moment le plus fort, le plus fou peut-être, marquant une nette évolution qui pourrait être qualifiée d’abstraction, reste la trilogie que je nommerai “La Mise au monde”.
Ces toiles découpées en de multiples épisiotomies interpellent. Des hommes-foetus les traversent et viennent au monde par le sexe de la femme qui les expulse vers l’extérieur, mais parfois l’un d’eux y demeure.
Et j’imagine l’artiste dans son dernier sommeil onirique, pétrissant ce qui sera la suite logique de son oeuvre annoncée. Peut-être exclusivement un sein gorgé de lait s’offrant généreusement à une bouche aux lèvres arides, tétant la vie, non pas en un acte érotique mais en une action héroïque où dans la fusion protagoniste, chacun s’exprime en une langue qui lui est propre et cependant complémentaire et indissociable.
L’un donnant la vie, l’autre la buvant, spirale vertigineuse ascendante et descendante se transformant en une alchimie “de mots et de choses” où tour à tour “le mot” masculin et “la chose” féminine s’inversent et basculent.
Alors, Aragon, la femme est-elle vraiment l’avenir de l’homme ?
Ce poème de Rouben, est-il dédié à Ella ?
“Ça suit son cours l’argile entre les doigts qu’Elle a ”Formés pour le plaisir d’être en soi la durée “D’un corps encore en marge où r

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