Le Parfum des narcisses

Sandra Dugas

Description

Après neuf ans de mariage, Tom annonce à sa femme qu'il la quitte pour aller vivre chez sa maîtresse. Mais tout aurait été plus simple si la rupture avait été définitive. À la manière d'une araignée qui emprisonne sa proie dans sa toile, Tom garde une emprise sur sa femme. En effet, depuis le lieu d'habitation de sa nouvelle compagne, il n'aura de cesse de la manipuler et de la tourmenter en lui faisant miroiter son retour. Jusqu'où Tom sera-t-il capable d'aller pour asseoir son pouvoir ?

Sujets

• Littérature
• Romans
• Nouvelles
• Harmattan Littérature

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 08 novembre 2018
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782140104985
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

Sandra Dugas

Le parfum des narcisses

Roman

Le parfum des narcisses

collection Amarante

Le parfum des narcisses

Amarante Cette collection est consacrée aux textes de création littéraire contemporaine francophone. Elle accueille les œuvres de fiction (romans et recueils de nouvelles) ainsi que des essais littéraires et quelques récits intimistes.

La liste des parutions, avec une courte présentation du contenu des ouvrages, peut être consultée sur le site www.editions-harmattan.fr

Sandra Dugas Le parfum des narcisses Roman

© L’Harmattan, 2018 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris http://www.editions-harmattan.fr

ISBN : 978-2-343-16127-3 EAN : 9782343161273

Ton aimable visage me promet je ne sais quel espoir, Et lorsque je tends les bras vers toi, spontanément tu tends les tiens

À mes sourires tu souris en retour, souvent même j’ai vu tes larmes Quand je pleurais, d’un geste de la tête tu réponds à mes signes Et pour autant que je le devine au mouvement de tes jolies lèvres Tu renvoies des mots qui ne parviennent pas à mes oreilles Cet être c’est moi, j’ai compris, et mon image ne me trompe pas Je me consume d’amour pour moi : je provoque la flamme que je porte. « Métamorphoses de Narcisse » (3,460) Ovide

Chapitre 1

Ça s’est passé un soir, vers 22 heures, peut-être un peu plus tôt. Oui, bien réfléchi, j’en suis presque sûre, c’était plus tôt. Je me souviens qu’il faisait encore jour, comme c’est souvent le cas au mois de juin, quand il fait beau et que les journées sont longues. Il devait être 21 h 30. Il avait fait particulièrement chaud, plus de 35° je crois. Oui, 21 h 30, ça me va. Après tout, qu’importe les minutes en plus ou en moins. On va dire cette heure-là et on n’y reviendra pas.

C’était un soir comme tous les soirs, comme ceux qui se sont succédé pendant nos neuf années de mariage, au gré des saisons, des discussions, des disputes et des silences qui agrémentaient notre quotidien. Le lendemain, c’était un jeudi, j’avais une grosse journée de travail et j’avais décidé de me coucher tôt. Je m’apprêtais à faire un tour dans la salle d’eau comme chaque soir avant d’aller au lit, lorsque Tom, mon mari, a fait irruption derrière moi et m’a demandé de le suivre dans le salon : il voulait me parler.

9