Le rescapé

Mbaye Sidy Bouya

Description

La borne kilométrique, qu'il venait de dépasser, indiquait : "TOSOWE, 52 km". Le conducteur marmotta : "Pourvu que la machine tienne !". Il posa son pied sur l'accélérateur, manoeuvra le levier de vitesse, puis appuya rageusement. La voiture bondit, laissant sur la chaussée quelques traces de pneu. Elle filait à vive allure. Rendu ivre par la vitesse, l'homme s'excita. Cette joie ne dura pas longtemps, car la voiture se cala au fond d'une crevasse... "Tout est obstacle dans notre vie de Noir".

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Sujets

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Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 01 mai 2014
• Nombre de lectures: 27
• EAN13: 9782336346281
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 5 Mo

Extrait

Sidy Bouya Mbaye

Le rescapé Roman

Le rescapé

L E RESCAPÉ

Sidy Bouya MBAYE L E RESCAPÉ

© L’Harmattan, 2014 57, rue de l’ÉcolePolytechnique ; 75005 Paris http://www.librairieharmattan.com [e-mail] [e-mail] ISBN : 9782336304854 EAN: 9782336304854

D ÉDICACES

À toutes les victimes de l’Apartheid et à Madiba (Nelson Mandela)pour son combatpJustice etour la Liberté, la la Paix, Au Maître,Wadel’Africain pour son combat panafricaniste, À son Excellence, leprésident MackySallpour un Sénégal Émergent dans la paix et la concorde nationale, Au peuple sénégalais, à l’Afrique et à sa Diaspora, À tous les handicapés du monde, À Sarré, l’Ami fidèle et à ceuxqui m’ont soutenu, À l’APIX qui m’a fait confiance, À ma chère famille, À Maman Aïda Ndoye qui m’a éduqué, Puisse Dieu conjurer tous les fondements de l’oppression, de l’injustice et de la haine.

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La borne kilométrique, qu’il venait de dépasser, indiquait : « TOSOWE, 52 km ». Le conducteur marmotta : « Pourvu que la machine tienne ! » Il posa son pied sur l’accélérateur, manœuvra le levier de vitesse, puis appuya rageusement. La voiture bondit, laissant sur la chaussée quelques traces de pneu. Elle filait à vive allure. Rendu ivre par la vitesse, l’homme s’excita. Un sourire déformait ses lèvres et s’y attardait. Il contrôlait sa vieille Dauphine sur la nationale 13 en pensant qu’il avait fait le bon choix pour rejoindre son township. Il avait confiance en ses talents de conducteur. « Vingt ans de volant devrait servir à quelque chose », ironisatil. La nationale 13 était une route parsemée de crevasses, mal éclairée, dangereuse, enfouie au cœur de la forêt. Les rares conducteurs qui osaient la défier étaient soit des étrangers, soit les camionneurs de la mine. L’homme avait choisi cette route car il avait manqué le virage qui donnait sur la 7 en quittant la nationale 6, où sa voiture avait dérapé. Il avait perdu beaucoup de temps pour la faire sortir d’un enlisement dans une boue qui jouxtait un ravin où de grosses pierres lui avaient évité une chute mortelle. S’il avait finalement réussi, tant bien que mal, à extirper sa vieille Dauphine de la boue, un phare et une bonne partie de l’aile avant de la voiture y étaient cependant restés. Son expérience en mécanique lui avait permis d’arrêter la fuite de gasoil. Dès lors, la nationale 13 s’imposait à lui, en termes de gain de temps et d’essence pour joindre le township de Tosowe. Il n’avait pas le choix et, se disaitil, au pire des cas, le camion

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