Le salaire du péché
66 pages
Français

Le salaire du péché , livre ebook

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66 pages
Français

Description

C'est l'histoire d'un jeune homme, Mendang Engoulou, qui avait envoyé sa fiancée au couvent chez le curé Jean-Baptiste Aroun pendant onze mois pour préparer son mariage religieux...

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Informations

Publié par
Date de parution 01 septembre 2012
Nombre de lectures 29
EAN13 9782296502109
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0424€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Le salaire du péché
Lettres camerounaises Collection dirigée par Gérard-Marie MessinaLa collectionLettres camerounaises présente l’avantage du positionnement international d’une parole autochtone camerounaise miraculeusement entendue de tous, par le moyen d’un dialogue dynamique entre la culture regardante – celle du Nord – et la culture regardée – celle du Sud, qui devient de plus en plus regardante. Pour une meilleure perception et une gestion plus efficace des richesses culturelles du terroir véhiculées dans un rendu littéraire propre, la collectionLettres camerounaises s’intéresse particulièrement à tout ce qui relève des œuvres de l’esprit en matière de littérature. Il s’agit de la fiction littéraire dans ses multiples formes : poésie, roman, théâtre, nouvelles, etc. Parce que la littérature se veut le reflet de l’identité des peuples, elle alimente la conception de la vision stratégique. Déjà parus Janvier YEMELE,Le paon, 2012. Soter Nah OWONA,Foyers éteints ou l’impossible retour à la case natale, 2012. Maxime METO’O,Le rapt impétueux, 2012.
Ayong Ebemoh Le salaire du péché
Roman
© L’Harmattan, 2012 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-296-99099-9 EAN : 97822969690999
INTRODUCTION
Le révérend père Aroun Jean-Baptiste, après une dernière inspection de la mission catholique de Kolo-Assi (l’une des plus grandes de la région), s’était rendu à Kanga, voir un de ses compatriotes, le chef de division, Michel Grand.
Pour la circonstance, il était habillé d’une chemise, d’une culotte kaki et coiffé d’un casque colonial.
La résidence du chef de division était en plein centre-ville, construite en brique et couverte par une toiture en tuiles ; elle était gardée par deux Noirs (gardes du corps du chef de division) en chéchia rouge. -Le chef de division est-il là ? -Oui missié l’Abbé ! -Alors, veuillez m’annoncer, je vous en prie ! -Monsieur l’Abbé, comment allez-vous ? -Bien monsieur le chef de division. -Entrez et prenez place ! -Toujours pour notre jeu d’échecs ? -Bien sûr. -Comment vont ta paroisse et tes chrétiens ? Et parlant de tes « sisters », leur préparation dure-t-elle toujours un an, ou bien, fais-tu des exceptions selon la beauté de chacune d’elles ?
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Le chef de division faisait allusion aux femmes qui se préparaient au mariage à l’Église. Elles devaient suivre les enseignements sur : -la vie dans un ménage ; -la vie à l’église ; -la vie dans la société.
L’enseignement durait un an. Au bout de cette période, la candidate qui ne pouvait pas passer son examen de fin d’année était recalée deux fois ou trois fois tout en résidant toujours au couvent. Les maris, durant ce temps, étaient seuls au village. Ils avaient le devoir et l’obligation d’apporter à manger à leurs futures épouses.
Avant la publication du mariage à l’église, ils devaient s’acquitter d’un travail obligatoire : tresser cent nattes de raphia de dix mètres chacune. En outre, celui qui ne s’acquittait pas de cette tâche voyait son mariage religieux remis à plus tard.
Et le dialogue entre les deux hommes continua ainsi :
-Enfin monsieur le chef de division, parlez plus bas. Il n’est pas donné à nous autres prêtres de commettre ce genre d’erreurs. Si les époux pouvaient soupçonner une omission comme celle-là, ce serait la ruine pour la paroisse.
- Je plaisantais. De mon côté, j’espère que notre compatriote réussira à vaincre la maladie du sommeil qui fait toujours des ravages parmi les populations.
- Dans mon couvent venait d’arriver une jeune femme noire si belle à couper le souffle, toujours pour l’école prénuptiale.
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