Le squatteur
49 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

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Description

Immersion dans le ghetto où la vie se durcit de jour en jour.

La vie dans le ghetto devenait de plus en plus dangereuse, le quartier en démolition attirait des sans domiciles fixes à la recherche d'un toit afin de s'abriter des rudes nuits hivernales, les dealers imposaient par la violence la loi du plus fort.

Un roman dur et brutal qui dessine la vie telle qu'elle est dans les quartiers populaires où chacun tente de survivre.

EXTRAIT

Le lendemain nous installons nos chevalets respectifs et chacun se mit à peindre, nos deux squats se situaient sur le même palier nos deux portes se faisant face. Momo se laissait aller à son délire, il vidait ses tubes de peinture directement sur la toile, étalait la pâte avec ses pieds utilisant différentes matières sur le tableau recommençant tout, il prenait des pots de peinture qu’il balançait sur la toile comme il avait vu faire à la télévision par des peintres de renom.
Son travail était assez remarquable il affermit sa technique et su trouver son propre style ; sacré MOMO un vrai artiste.
Je pris mes tubes de peinture, je composais ma palette en commençant par les couleurs sombres, et en dégradant jusqu’aux couleurs lumineuses, je me laissais aller à mes rêves. Je traçais une ligne droite avec un bleu de Prusse du milieu du tableau jusqu’au coin gauche, une autre ligne partant de ce même point jusqu’au côté droit, ma perspective était composée je n’avais qu’à étaler la couleur entre ses deux lignes. J’avais construit ma deuxième dimension, ensuite du haut de cette composition je peignais un ciel en mélangeant du bleu outre-mer, un peu de vert Véronèse et du blanc ce qui donne une teinte d’un bleu allant vers la clarté lumineuse, j’avais l’essentiel de ma construction artistique, un chemin menant au ciel au néant la voie de tous les hommes : tu es poussière tu retournes à la poussière.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Lahcene Chot - On dirait tout simplement que ces émotions nous transpercent, de façon intime, selon notre propre vécu, notre propre histoire de vie

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 31 janvier 2019
Nombre de lectures 1
EAN13 9782378777951
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0025€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Lahcene Chot
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Le squatteur
Roman
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
© Lys Bleu Éditions—Lahcene Chot
ISBN : 978-2-37877-795-1
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
 
 
 
 
 
 
Chapitre 1
 
 
 
C’était pendant la démolition et la rénovation des vieux quartiers de Paris, les propriétaires vendaient leurs appartements à la mairie qui au fur et à mesure étaient laissés à l’abandon et squatter au début par des anciens hippies, des babas cool pleins de bonnes intentions créant ainsi des ateliers d’art plastique, de danses, et de musique.
 
Dans ce quartier, il restait encore quelques bistrots arabes où l’on pouvait déguster de bons plats orientaux , la musique du Maghreb envoûtait nos oreilles.
Bob un grand brun aux cheveux grisonnant m’invita à déjeuner en sa compagnie, c’était un vieil ami d’enfance, il connaissait dans le quartier un petit restaurant sympa dont le patron est une connaissance de longue date.
En pénétrant à l’intérieur du bistrot, nous fumes accueillit par MOMO un sympathique garçon à forte corpulence ; il avait toutes ses dents en or, et portait autour de son cou une grosse chaîne également faite d’un métal précieux, c’était pour lui une manifestation de sa réussite, car avant d’être propriétaire MOMO avait travaillé durement dans le bâtiment.
Le restaurant avait une grande salle et un long comptoir de zinc où se tenaient, prenant un apéro, quelques habitués du lieu, des habitants du quartier.
Le patron nous présenta son cuisinier ALDO le crâne dégarni, portant une énorme moustache lui donnant l’air d’un révolutionnaire mexicain, il venait du même village que MOMO.
Nous prîmes place BOB et moi à une table se trouvant au fond de la salle au coin à gauche. À notre droite se tenaient deux couples un grand blond portant un costume de couleur bleue, le col de la chemise entrouverte ; en face de lui était assisse une jolie brune portant sur elle une robe à fleurs rouges, à côté d’eux un jeune homme de corpulence moyenne, les cheveux taillés en brosse accompagner par une femme la trentaine environ avec une peau mate bien bronzée, lui donnant l’allure d’une actrice de cinéma.
Ayant sympathisé avec nos voisins de table, et terminer notre dîner nous fumes convier à les accompagner à leur squat quelques mètres plus loin, dans un immeuble encore en très bon état, ils occupaient au deuxième étage un grand appartement et nous proposèrent de passer la nuit dans leur squat.
Le lendemain nous quittons l’appartement, après avoir salué nos copains de la soirée leur promettant qu’on aura l’occasion de se revoir ; BOB étant partis à son travail de chauffeur de taxi, je restais dans le quartier déambulent à travers les rues bien décider à squatter un appartement inhabité depuis de longues années, très nombreux dans le quartier.
Arriver à hauteur de la rue de l’ouest, je pénétrais à l’intérieur de l’immeuble qui faisait angle avec la rue du château, je pris l’escalier et je grimpais au quatrième étage, en face de moi se trouvait une porte grande ouverte donnant accès à un loft complètement vide et abandonné.
Je ne comprenais pas la crise du logement qui sévissait à Paris, alors que tant d’appartements seront vides pour de longues années, et les sans domiciles fixes couchaient à la belle étoile sur les bouches d’égout ou sous les ponts.
Après mûres réflexions je décidais de squatter l’appartement vider de tous ses occupants, quitte à passer pour un anormal voir un marginal, je comprenais parfaitement que j’allais passer la limite de la légalité, que ma réputation auprès de mon entourage aller changer, que je ne serais plus le même homme, je m’éliminais du corps social, après tout je n’avais plus le choix.
Je restais à l’intérieur de l’appartement, un grand loft, pourvu d’une grande cuisine, et une vaste salle de bain, la solitude m’envahit devenant angoissante, quoi qu’il en soit j’avais décidé de mon sort, je réfléchissais à ce qu'il avait écrit un grand philosophe : La nature a pourvu à tout ce qui est nécessaire a notre bonheur, et a fait de nous ses invités, or chacun a droit de jouir des biens terrestres dispensés par elle ; toutes ces bonnes choses, dont chacun peut prétendre avoir une part égale à celle d’autrui, n’ont toutefois pas été distribuées également par Dieu qui a laissé aux hommes le soin de se les partager. Le philosophe avait bien raison.
Chacun de nous, lorsqu’il jouit des biens de ce monde, doit par conséquent penser aux bonheurs des autres, qui ont un droit égal sur eux, et ne peuvent être privé, puisque la providence divine est universelle, aussi le devoir de justice, qui est le droit des hommes, reposent sur la règle universelle du droit. Le premier de ses devoirs est le respect du droit des autres hommes, c’est un devoir pour nous que respecter le droit des autres et les considérer comme sacrés :
L’essence même de ses paroles et que manifestement les hommes sont injustes avec eux même et envers autrui, car dans leurs agissements égoïstes et cyniques ils se remplissent plus ou moins légalement les poches laissant sur le carreau et la misère ceux qui sont les plus fragiles socialement. Pourtant la nature a pourvu tout ce qui est nécessaire à notre bien-être, seulement ceux qui sont chargés de la redistribution des richesses gardent la plus grande partie pour eux et laissent des petites miettes à la multitude du peuple. Ils promettent monts et merveilles mais en définitive l’homme doit trimer comme un esclave pour survivre dans cette jungle, il est condamné à de maigres plaisirs rythmer par le boulot métro dodo ; cette situation était incapable de sortir l’être humain des ténèbres vers la lumière.
Le plus difficile c’est que vous êtes en équilibre sur le fil du rasoir, vous avez beau essayé d’avoir une vie normale des plus régulière, de ne pas faire de remous, et pourtant vous été seul dans un monde de solitude, et obligé de tricher pour survivre,
Les difficultés sont énormes, le chômage qui est présent, aucune rentrée d’argent ou vraiment très peu ne vous permettent pas de payer un loyer, la peur de tomber malade et n’ayant pas les moyens financiers de vous soigner.
Mais réside en vous un espoir de vivre pleinement sa vie de se battre, occuper son temps à une activité pour ne pas sombrer dans la dépression, la peinture et le dessin représentait pour moi la voie royale, j’avais déjà étudié les arts plastiques à l’école des beaux-arts en tant que candidat libre, j’étais très doué pour la peinture mes amis me disent que j’ai du talent.
Je me mettais dans de profondes pensées, allant très loin dans le passé de l'enfance, l’amour et l’affection des parents, puis la guerre qui arrive brutalement sans prévenir, brutale, violente, les militaires qui vous contrôlent, vous l’enfant innocent, le mépris des soldats vous regardant avec méchancetés comme si vous 

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