Métamorphoses
161 pages
Français

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Description

Vise un peu le tableau.Tu as un directeur général de l’industrie pharmaco-médicale aux pratiques condamnables, une ex-danseuse du Moulin-Rouge fantasque métamorphosée en présidente de société par son veuvage, une jeune héritière richissime partie sans laisser d’adresse.Le premier est l’amant de la deuxième qui est la maman de la troisième, tu vois le topo.Et tu as Robert, chômeur entre deux âges, qui gamberge un plan fumeux. Il veut convaincre sa petite protégée, Lisa, artiste peintre en galère, d’usurper l’identité de la fugueuse cousue d’or, pour faire prendre un fabuleux tournant à sa carrière enlisée.Il est candide, Robert ! Lisa voit bien que le fameux tournant risque d’être un virage hyper casse-pipe.Et toi, tu vas te poser plein de questions…Lisa cédera-t-elle à la tentation ? Qui sont les forces obscures qui paraissent vouloir prendre son destin en main ? Qu’elle accepte ou qu’elle refuse, que va-t-elle trouver ? La prospérité ? L’amour ? Les deux ? Ou le méga fiasco ? Va donc savoir. Pour savoir, tu sais comment t’y prendre. Je te fais confiance.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 23 novembre 2010
Nombre de lectures 138
EAN13 9782363150066
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0100€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Métamorphoses
André Delauré
ISBN 978-2-36315-165-0

Novembre 2010
Storylab Editions
30 rue Lamarck, 75018 Paris
www.storylab.fr
Les ditions StoryLab proposent des fictions et des documents d'actualit lire en moins d'une heure sur smartphones, tablettes et liseuses. Des formats courts et in dits pour un nouveau plaisir de lire.

Table des mati res

Corruption
La vie à la marge
Des bas et des hauts
Désinvoltures
Rancœurs et rêverie
Têtes perdues
Neurones en folie
Jeux d'ombres
Le grand plongeon
Ah ! L'amour !
Formation et transformation
Incertitudes manœuvrées
Virages
Les pas franchis
Retrouvailles
Maux d'amour
Tensions
Le temps et l'argent
Révélations
Ce si pesant secret
Cosette dévoilée
La colère couleur topaze
Les miracles de l'égosymbiose
Maladroit ou malfaiteur
L'avenir commence dans une seconde
Biographie
Corruption
Je vais te raconter une histoire.
Écoute, un hélicoptère approche. Tu l’entends ?
Imagine un parc paysager sur lequel sont élevés deux bâtiments indus­­triels d’acier et verre bien entretenus. En façade du plus imposant, tu peux lire le nom de l’entreprise: Laboratoires Sanipharma .
Au-dessus des arbres, arrive l’hélico, style haut de gamme pour businessmen opulents. Tu vois le genre.
Patrick Juvancourt, la cinquantaine séduisante, raffinée, habillé sur mesure, flanqué de deux collaborateurs en blouse blanche, franchit le seuil de l’immeuble principal.
Le trio va vers la pelouse tondue au rasoir.
Virant sur lui-même, l’hélico amorce son atterrissage.
Le tournoiement des pales échevelle les trois hommes.
Couverts par le tintamarre, ils se disent quelque chose que tu n’entends pas, mais qui les fait rire.
Le ventilateur s’arrête de tourner. La triplette approche de l’engin où le pilote effectue les contrôles d’usage.
Un premier garde du corps géant à turban et à mine patibulaire descend de l’appareil.
Un très petit homme sévère, à grosses lunettes noires, apparaît. C’est le sous-secrétaire d’État d’une nation qu’il est préférable de ne pas nommer.
Le premier garde l’aide à descendre en se mettant à plat ventre sur le sol pour servir, avec son dos, d’ultime degré au marchepied trop élevé. Tu réalises la vastitude , comme dit l’épouse de mon beau-frère, des échelons sociaux dans le pays d’origine !
Juvancourt et les siens manifestent un étonnement gêné.
Dès que le despote touche le sol, le premier garde se redresse avec une rapidité foudroyante pour se flanquer au côté droit du patron. Un deuxième garde du corps géant, sans turban mais à mine tout aussi patibulaire, se poste au flanc gauche.
Une vague appréhension a gommé les sourires sur les visages du comité d’accueil.
Juvancourt se porte au devant de son visiteur. Ils échangent quelques mots en se serrant la main. Le quasi-ministre reste très froid, son hôte recouvre un embryon de sourire.
Les six hommes se dirigent vers les constructions. Le tyran au petit pied marche si rapidement que les autres ont du mal à le suivre.
Bientôt, le groupe passe le sas d’entrée du siège social où sont affichées les nombreuses plaques d’identification des différents services.
Tous traversent le hall au pas de course.
Ils montent dans l’ascenseur.
Et, là, tu vois un tableau saisissant.
Les malabars, entourant leur chétif chef, se font les plus minces possible afin de ne pas l’écraser dans la cabine extrêmement exiguë pour leur masse.
La porte de l’ascenseur se referme. Tu ne peux pas t’empêcher de penser à une boîte de sardines.
Elle se rouvre à l’étage de la direction générale.
Le sous-secrétaire descend impétueusement le premier. Juvancourt veut sortir derrière lui, il est coincé illico entre les deux gardes géants qui se sont précipités sur les traces de leur boss. Sans ménagement, l’un des gorilles le repousse et lui passe devant. Son collègue réitère le même geste.
Les deux blouses blanches s’offusquent. Sans piper mot, je vais te dire ! D’une mimique, leur supérieur intime l’ordre de ne pas relever l’anicroche.
Le visiteur, impatient, se retourne pour attendre l’hôte qui, épanoui, vient vers lui et l’invite à s’engager plus avant dans le couloir.
Ils arrivent à la direction générale.
Juvancourt ouvre la porte du bureau, moderne et luxueux, puis s’efface afin de laisser passer le presque ministre. Lequel, tu le noteras, n’a toujours pas ôté ses lunettes noires.
Le groupe entre.
Un léger incident oppose le second garde géant et le plus grand des collaborateurs qui s’est approché de l’homme d’État, une main large comme une planche à hacher l’écarte rudement.
Juvancourt contourne son bureau et invite le voyageur à s’asseoir.
Ce qu’il fait.
Tu remarques que ses pieds ne touchent pas le sol.
Juvancourt s’assied. Ses subordonnés font de même.
Les gardes géants restent debout auprès de leur maître.
Étonnement du directeur général. Mais il n’insiste pas, se penche et ouvre un tiroir.
Réflexe immédiat, les défenseurs portent la main à l’aisselle, prêts à dégainer.
Impressionné, avec un sourire jaune, Juvancourt montre qu’il ne retire du tiroir qu’un petit flacon pharmaceutique.
Impassibles, les gorilles croisent les bras.
Juvancourt tend le flacon à l’invité.
Gymnastique au-dessus du bureau pour que leurs doigts se rejoignent car les bras du petit homme sont trop courts.
Le collaborateur le plus gras sert d’intermédiaire.
Le sous-secrétaire examine le flacon, très près de ses lunettes. Après une dizaine de secondes, sa voix sèche et aiguë cisaille le silence.
– Si je vous garantis la vente de trois cents millions de flacons la première année... Combien je touche ?
– Dix pour cent.
Le candidat acheteur éclate d’un rire acidulé.
– Hi, hi, hi, hi ! Les français ont beaucoup d’esprit !
Juvancourt s’étonne.
– Je vous assure que cela équivaut à vous verser une fortune, monsieur le sous-secrétaire d’État !
– Je ne veux pas ce qui équivaut à une fortune. Je veux la fortune. En Occident, ce médicament est totalement illégal, M. Juvancourt. Si vous le distribuez chez vous, vous allez en prison. Moi, je vous amène deux milliards de consommateurs potentiels... Mais c’est fifty-fifty.
Le directeur général est désagréablement surpris.
Il consulte une première blouse blanche du regard.
Elle a une mimique d’acquiescement.
Il consulte la seconde.
Elle n’a pas d’objection.
Il dévisage l’énigmatique petit homme durant une dizaine de secondes.
– Banco.
Le négociateur se crispe sur-le-champ.
Il enlève ses lunettes.
Des yeux métalliques et glacés regardent fixement le docteur en pharmacie corrompu et corrupteur.
– J’aurais dû demander plus ! rage-t-il avec une aigreur hilarante.
Pourtant, tu n’as pas envie de rire !
Quelle saleté il va nous répandre sur la planète ?
La vie à la marge
Maintenant, tu imagines une charcuterie-traiteur haut de gamme dans le centre-ville.
Lisa, 22 ans, mince, le cheveu noir, des lunettes toutes rondes, un teint blême, a un minois à la fois émouvant et drôle. Pauvrement vêtue d’un jean troué et d’un pull trop long, trop ample et douteux, elle porte sous le bras un épais carton à dessin.
Le nez collé à la vitrine débordante de grasse chère, Lisa dévore d’un œil fébrile les somptueux plats cuisinés garnissant à profusion l’étalage et affichant des prix prohibitifs.
La mignonne en salive, sa gorge lui fait des nœuds.
Si tu tends l’oreille, tu peux entendre le gargouillis tonitruant de ses boyaux affamés.
Elle a une mimique comique et gênée en tapotant son ventre qu’elle veut faire taire.
La main placée en visière pour chasser le contre-jour, tu la vois essayer de lire le prix d’un article qui l’intéresse... Et rouler des yeux exorbités quand elle y est parvenue.
Traverse son rêve à la petite.
Pour elle, le magasin est à la fois tentant, cocasse et inquiétant. Il pourrait faire penser à la boucherie du film Delicatessen. Je dis ça à l’intention des trentenaires et

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