Présent !!!
113 pages
Français

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Présent !!! , livre ebook

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Description

Présent ! Un présent est un livre que l'on s'offre, ici et là ! Là où l'écriture de soi se partage avec les autres comme des points d'encrage. Ici, les participants construisent des images, poursuivent leurs envies, se découvrent, s'interrogent, changent leur regard sur le monde. En écrivant, ils pansent leur passé, profitent du présent et projettent leur avenir. Texte surgis à Orléans, qui présentent à tout lecteur au regard ouvert un petit bout de la mosaïque humaine.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juin 2010
Nombre de lectures 198
EAN13 9782296934009
Langue Français
Poids de l'ouvrage 31 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Présent !
Collection « Vivre et l’écrire »
dirigée par Pierre de Givenchy


(voir en fin d’ouvrage les titres de la collection)


© L’H ARMATTAN, 2010
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-11680-1
EAN : 9782296116801

Fabrication numérique : Socprest, 2012
Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre National du Livre
Collectif VEFA


Présent !


L’H ARMATTAN
Pour ne pas servir de préface...

Présent !
Un présent est un livre que l’on s’offre, ici et là ! Là où l’écriture de soi se partage avec les autres comme des points d’encrage.
Ici, les participants construisent des images, poursuivent leurs envies, se découvrent, s’interrogent, changent leur regard sur le monde.
En écrivant, ils pansent leur passé, profitent du présent et projettent leur avenir.
Ensemble – les jeunes du collège Jean Rostand, de la bibliothèque de l’Argonne, du Centre de formation d’apprentis spécialisé et les adultes de Pause Santé Argonne, du logement Foyer Alice Lemesle – ils redessinent page à page les couleurs du temps.

Audrey et Izabelle, animatrices d’écriture


Présent ! , ce livre que vous avez entre les mains, est une trace de l’action intergénérationnelle « Écrire et lire à l’Argonne : un espace extra scolaire d’appropriation de savoirs » qui s’est déroulée sur le quartier de l’Argonne à Orléans au cours de l’année 2009. Cent quatre-vingts personnes, écoliers, collégiens, apprentis et adultes, ont osé écrire, ont pris du plaisir à écrire et valorisent leurs écrits grâce à ce livre.
Cette action s’inscrit dans l’objet de l’association Vivre et l’Écrire Formation-Animations VEFA, qui consiste à mettre l’écriture à la portée de tous et notamment des jeunes.

Vous trouverez à la fin du livre (page 105) une présentation plus complète de VEFA et de ses principes fondateurs : développer l’expression personnelle par l’écriture à tous les âges et plus particulièrement auprès des publics en difficulté avec l’écrit.

prése N t !

La mémoire
C ROYANCES

Quand j’étais petit, je croyais que l’on pouvait marcher sur les nuages mais un jour, je me suis aperçu que ce n’était pas vrai car j’ai pris l’avion et je me suis rendu compte que l’avion traversait les nuages.
Quand j’étais petit, je croyais que je pourrais avoir la médaille d’honneur chez les marins, mon professeur m’a dit qu’il fallait que je vive aux Etats-Unis, j’étais très déçu.
Oussama


Quand j’étais petite, je croyais que le Père Noël, la petite souris, la dame blanche, le prince charmant, les licornes, les héros, les princesses, les poupées tueuses et les châteaux de sorciers existaient. Un jour, mes sœurs m’ont expliqué que ces croyances n’étaient que des histoires pour faire rêver les enfants.
Mélissa
L ES VÊTEMENTS ONT UNE HISTOIRE

Nous sommes en 1930, cette jeune fille a trente-cinq ans et elle est aviatrice.
Elle aime, à chaque occasion, porter un chapeau différent.
Elle est très indépendante pour son époque.
Coquette, avec tout simplement une fleur dans les cheveux pour séduire l’été, un bonnet de laine avec des oreilles de chat en hiver, le printemps, une cloche et pour les soirées un « bibi ».
Par contre, en société, elle ne se maquille jamais, elle reste discrète presque invisible.
Catherine


HIS t OIRE V é RIDIQU e D’UN c H apea U me L ON

Dans les années 1930-35, les messieurs portaient, presque tous, des chapeaux melon ; dont mon grand-père, qui ne serait jamais sorti sans son cher couvre-chef.
Mon jeune oncle et mon père en possédaient un aussi ; ils les portaient rarement, préférant être nu-tête ou avec une casquette (qui faisait, à l’époque, un peu mauvais garçon ; d’ailleurs plus tard on en a fait une chanson).
Ce fameux melon était une légende dans la famille et mon oncle aimait faire le clown avec. Ce jour-là, il imitait Charlie Chaplin. Le chapeau valsait dans ses mains ou au bout d’un bâton, il atterrissait sur le haut du buffet ou se nichait dans le lustre ; mais, mauvais jongleur, l’oncle rata le fameux galurin et son poing passa au travers.
Fous rires de toute l’assemblée, mais après les rires, consternation ! Le père n’était pas d’humeur commode, même assez grincheux. Une solution fut vite trouvée en remplaçant le chapeau par celui de mon père.
Mais horreu, quand, pour sortir, le « monsieur » mit le melon ; celui-ci se révéla trop petit et restait perché sur son crâne. Effaré, mon grand-père répétait plus ou moins à ma grand-mère : « Clémence que m’arrive-t-il ? Ma tête a grossi, je dois être malade ! Ce chapeau ne me va plus. » Et, en colère, jetant le galure, il dit rageusement : « Eh bien donne-le à Émile (mon père) que je ne le voie plus ! »
Le chapeau revenait donc à son propriétaire.
Fous rires en cachette de tous les acteurs Mais le fameux melon devait finir dans un train, où mon père l’oublia, paraît-il !! Je crois qu’il ne voulait surtout plus le voir. J’ai dans mes archives la photo de mon mariage où mon grand-père, toujours coiffé d’un melon, donne le bras à ma grand-mère, elle aussi bien « chapeautée » d’une jolie toque de fourrure
Denise J.


ma N teau DOU ce UR

Je veux acheter un manteau pour avoir chaud. Les premiers flocons annoncent une grande période de froid, c’est l’hiver. J’ai toujours rêvé de porter un manteau de fourrure. J’en ai aperçu un dans l’un des magasins du boulevard Saint Germain.
Je prends mon porte-monnaie et me rends dans cette boutique. Le manteau est toujours là, il semble n’attendre que moi.
Je vais voir la vendeuse, je meurs d’envie de l’essayer. Le manteau descend jusqu’à mes genoux et m’enveloppe légèrement de sa fourrure douce et soyeuse. Je ne peux plus le quitter. J’abandonne ma fortune pour devenir sa propriétaire.
Dehors les passants ont l’air frigorifié, moi, je ne sens plus le froid, ni le chaud d’ailleurs. Je suis en pleine forme, je n’ai même plus mal au dos ! La nuit commence à tomber sur Paris, il est temps de rentrer chez soi.
Je ne parviens pas à quitter mon manteau ; ce soir il me servira de couverture.
Je m’endors paisiblement et me réveille au matin sans même ressentir la faim.
Pourquoi donc quitter le lit ?
Bernadette H.

Isabelle,
Que tu es jolie, tu as une tête à porter des casquettes, tu es brune, de beaux yeux, assez grande et très bien proportionnée.
Tes cheveux mi-longs, légèrement ondulés, te donnent un air coquin. Les robes, les jupes te vont à merveille ; mais je te préfère habillée en jeans ou pantalon, comme toi également.
Tu habites en banlieue parisienne, entourée de ta famille mais, malgré ton air coquin, tu es triste et je sais pourquoi. Toi tu ne le sais pas encore ; mais dans ton cœur, tu ressens ce petit quelque chose qui te manque.
Tu vas tous les jours à l’école, bien que tu n’aimes pas étudier ; tu rêves de devenir actrice de cinéma et tu prends tout ton temps pour t’habiller pour aller à tes cours.
Tu essaies plusieurs pantalons, tee-shirt, chaussures mais c’est surtout tes casquettes de toutes sortes que tu tournes sur ta tête, dans tous les sens pour te sentir au mieux.
Tu prends déjà de jolies poses en te regardant dans le miroir, comme si tu te rendais à un casting pour un projet de film. Sincèrement, quand je te regarde poser devant ta psyché, je me dis que tu es magnifique.
Tes parents n’ont pas l’air de s’occuper de ce que tu fais à l’école, aussi tu en profites et tu ne t’intéresses plus du tout aux études. À la sortie des écoles, au lieu de rentrer chez toi, pour faire tes devoirs, tu restes dehors avec tes copines et copains. Tu rentres de plus en plus tard. Quand enfin tu décides de rentrer, personne ne le remarque.
Quand tu le peux tu t’achètes d’autres casquettes, elles te vont toutes à ravir.
Après plusieurs castings, où tu as été recalée, tu as baissé les b

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