Quand vient la nuit
89 pages
Français

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Quand vient la nuit , livre ebook

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Description

Au rythme des insomnies


Quand vient la nuit, la fatigue de la journée se fait sentir, et le temps du repos sonne à la porte. Si le sommeil occupe une grande partie de nos nuits, malheureusement, parfois, c’est l’insomnie qui s’invite. Quand vient la nuit et que l’insomnie est de sortie, la réalité du jour se dilue dans l’obscurité blafarde, et la lumière distante et froide de la lune n’apporte que rarement du réconfort.


Quand vient la nuit... plusieurs personnages vont vivre différentes expériences de l’insomnie. Certaines seront stressantes, d’autres plus angoissantes, ou alors amusantes, parfois même frustrantes. Mais chacun aura l’impression que le temps s’est arrêté, et que le sommeil les a fuis à jamais. Alors ils redouteront quand vient la nuit...


Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 30 novembre 2020
Nombre de lectures 3
EAN13 9782381533254
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0067€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Quand vient La Nuit…
 
La SAS 2C4L — NOMBRE7, ainsi que tous les prestataires de production participant à la réalisation de cet ouvrage ne sauraient être tenus pour responsables de quelque manière que ce soit, du contenu en général, de la portée du contenu du texte, ni de la teneur de certains propos en particulier, contenus dans cet ouvrage ni dans quelque ouvrage qu’ils produisent à la demande et pour le compte d’un auteur ou d’un éditeur tiers, qui en endosse la pleine et entière responsabilité
David PETIT-LAURENT
Quand vient La Nuit…



 
À nos insomnies,
À ces nuits qui s’étirent jusqu’à l’infini…

PROLOGUE
La nuit,
Heure du repos pour certains, le temps des rêves, moment où le corps s’abandonne pour mieux repartir au prochain lever de soleil…
La nuit,
Heure des angoisses pour d’autres, le temps des cauchemars, moment où le subconscient vient triturer la conscience jusqu’à ce que le jour se lève…
Peu importe la façon dont on appréhende ce passage dans l’obscurité, on ne peut lutter dans la procession entre soleil et lune, lune et soleil.
Les cauchemars sont-ils des rêves au sens incompris ?
Les fantômes sont-ils des messagers de l’au-delà ?
Les questionnements intérieurs sont-ils des résidus de la charge mentale du quotidien ?
Mais peu importe que ces questions trouvent une réponse, ou non, car le rituel de la nuit continuera encore et encore, faisant perdurer ainsi ses joies, ses fantasmes, ses angoisses. La lune sera-t-elle une amie, une amante, une confidente ? Ou sa blanche lumière, énigmatique et envoûtante, viendra-t-elle nous torturer jusqu’au retour du soleil ? À chaque nuit, sa réponse…

Épisode 1 « Toc toc toc ? »
La dernière esquisse de lumière diurne s’évaporait au loin, au bout de l’horizon éreinté par une longue journée. Dans ce quartier citadin, la frénésie s’éteignait enfin, laissant place au calme de la nuit. La résidence était protégée de la rue adjacente par une bordure de buissons fraîchement taillés, et une pelouse se chargeait même d’établir une distance de courtoisie entre la rue et le bâtiment. Ce dernier paraissait s’élever fièrement au milieu de la cour, les garages qui le bordaient semblant se prosterner devant lui. Même les arbres respectaient une distance de sécurité, comme s’ils vénéraient la bâtisse, dansant autour d’elle lors des chants éoliens.
Ce soir-là, aucun vent ne venait fredonner quelconque chanson. La météo était clémente, la température douce, le ciel était parsemé de quelques nuages, loin de pouvoir masquer toutes les étoiles qui sortaient peu à peu de leur tanière, appelées par la lune. Des lumières jaunes émanaient de la résidence, sortant de fenêtres pour lesquelles le repos n’était pas encore de rigueur. Toutes les activités n’étaient pas encore au point mort, même si un jeu de domino s’était mis en place avec ces éclairages s’éteignant chacun à leur tour. Et justement, dans un des appartements, le domino des lumières commençait sa partie…
Le salon plongea dans l’obscurité. Puis retrouva la lumière. Puis à nouveau l’obscurité. Puis encore la lumière. Tout cela dans une cadence rythmée, bien huilée, car parfaitement exécutée depuis si longtemps que la mémoire n’ose s’en souvenir. Au bout de la dixième répétition du jour-nuit, le salon s’endormit définitivement dans l’obscurité. Plus aucune lumière ne viendrait tenter de s’échapper par les volets fermés. Lydie se remit enfin à respirer. Elle se mettait en apnée à chacune de ses séquences pour éteindre l’éclairage d’une pièce. Fort heureusement pour elle, cela ne durait qu’une petite vingtaine de secondes, donc rien d’insurmontable pour ses poumons. Cela lui donnait aussi l’impression de mettre au repos son cœur, et donc de le préserver pour sa future vieillesse. Elle observa une dernière fois le mobilier endormi de son salon, s’assurant que tout était bien à sa place. Le voyant rouge de sa télé était éteint, preuve qu’elle ne l’avait pas laissée en veille. Cela rassura sa conscience écologique, mais aussi son portefeuille pour la future facture d’électricité. La télécommande de ladite télé était bien posée sur la table basse, dans l’angle inférieur gauche. Dans l’angle opposé se trouvait le programme télé. Tout était bien en place.
Lydie expira de satisfaction en voyant son salon répondre parfaitement à toutes ses attentes. Elle put s’en détourner l’esprit serein avant de s’atteler à un chantier beaucoup plus vaste, celui de la cuisine, qui se trouvait juste à côté. Elle regarda sa montre. 21 h 47. Elle était dans le timing, c’était déjà ça, elle s’évitait ainsi une surcharge inutile de stress. Elle s’approcha lentement du centre de la pièce, puis ferma les yeux quelques instants. Elle visualisa intérieurement ce qu’elle allait faire. Lorsqu’elle rouvrit les yeux, elle se dirigea à droite, en direction du four. Celui-ci se fondait dans le mobilier de la cuisine encastrée, et n’était que rarement utilisé. Lydie n’était pas une adepte de la cuisson au four, sauf pour les gâteaux, tartes, quiches, voire pizzas quand elle s’autorisait une folie gustative. Mais même si elle ne l’utilisait que peu de fois dans le mois, elle se devait de s’assurer qu’il était bien prêt à passer la nuit au repos.
Elle tourna le bouton gauche du four d’un geste sec. La lumière du four s’enclencha, démontrant ainsi à sa propriétaire que rien ne se trouvait à l’intérieur. Le bouton gauche fut tourné dans l’autre sens, éteignant ainsi la lumière interne. Puis il y eut une nouvelle séquence avec la lumière enclenchée, puis éteinte. Et encore une séquence, et encore, et encore jusqu’à atteindre le nombre de dix. Lydie se remit à respirer seulement à la fin de l’ultime séquence. Elle ne s’était pas servie du four depuis au moins deux semaines, mais elle ne voulait pas pour autant l’occulter de son rituel du soir. Il y a quelques mois, elle avait voulu prendre sur elle, et faire confiance à sa mémoire, et n’avait donc pas exécuté sa mission de contrôle. Occasionnant une insomnie des plus difficiles de sa vie. La nuit avait alors été une interminable torture, persuadée qu’il restait un plat dans le four, un plat en train de pourrir et de générer des germes et des microbes et tout ce qui pouvait potentiellement la rendre malade, voire pire, la faire mourir. Par fierté, elle ne s’était pas levée de son lit pour vérifier l’état du four. Cela l’aurait obligée à relancer tous ses autres contrôles, et elle voulait croire en elle, croire qu’elle était capable de tenir une nuit avec une vérification omise. Certes, elle ne sortit pas du lit pour ça, mais elle resta les yeux ouverts toute la nuit, incapable de penser à autre chose. Au petit matin, elle avait foncé en direction du four et relâcha un soupir de soulagement en s’apercevant qu’il n’y avait rien dedans. Mais le mal était fait. Depuis, elle ne prenait plus aucun risque. Elle vérifiait tous les soirs que le four était bien vide.
Lydie fit le grand écart, en termes de température, puisqu’elle se dirigea vers le frigo. Cette fois-ci, elle ne chercha pas à vérifier que l’intérieur était bien vide. Elle voulait juste contrôler que la porte du frigo était bien fermée, et pas à moitié fermée, comme ça pouvait arriver. Elle bloqua sa respiration, puis exécuta dix ouvertures-fermetures de porte, la lumière intérieure propageant un éphémère halo aux entournures du frigo. Lydie reprit tranquillement sa respiration et se dirigea cette fois-ci vers les plaques de cuisson. Sa check-list de contrôles touchait à sa fin dans cette partie de l’appartement. Mais c’était celle à ne pas louper, puisque sa cuisinière fonctionnait au gaz, et qu’elle redoutait la fuite de gaz. Il n’y avait que deux plaques qu’elle utilisait régulièrement, les autres avaient été volontairement condamnées afin de diminuer les risques de fuite de 50 %. Lydie allait maintenant enclencher son contrôle en actionnant simultanément deux boutons. Elle fit le vide dans son esprit, fermant les yeux, visualisant les deux boutons. Après une dernière inspiration, elle tourna les boutons à droite, p

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