Wall Street re-Berlingue l Afrique
123 pages
Français

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Wall Street re-Berlingue l'Afrique , livre ebook

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Description

"- (...) QUI VA PAYER ET COMMENT (...) La seule solution : l'unité de l'Occident."
Rétablir d'urgence Wall Street, l'antre de la finance internationale ; lui donner en pâture l'Afrique "re-Berlinguée" - 3è Millénaire ; "sécuriser" le monde de l'après "11 - Septembre" : telle est la triple mission que le Président des Etats-Unis a confiée à l'agent du CIA1 Larry, qui va devoir utiliser tout son savoir-faire pour tenter de la mener à bien.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mai 2010
Nombre de lectures 103
EAN13 9782296682153
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Collection ‘ Ecrire l’Afrique ’
Félix Ulombe KAPUTU


Wall Street re-Berlingue
l’Afrique

Fiction


L’Harmattan
5-7 rue de l’Ecole-Polytechnique
F – 75 005 - PARIS
L’auteur

Félix Ulomhe Kaputu est né en septembre 1959 à Lubumbashi (République Démocratique du Congo/RDC), dans la commune ‘rouge’ de Kenya, de parents catholiques. Il prend goût à la littérature et s’exerce au théâtre scolaire, puis dans la poésie en français et en latin. Après les humanités littéraires, il entre à l’Université de Lubumbashi, département de Langue & Littérature anglaises, dont il sort diplômé. Il en devient assistant d’enseignement, chef de travaux et professeur. Il accumule ensuite une expérience internationale ‘globale’ dans des universités étrangères : d’abord en Belgique (Mons-Hainaut et Université Libre de Bruxelles) qui le forment en pédagogie universitaire et aux nouvelles technologies ; puis aux USA (University of Califomia/Santa Barbara) où il étudie la religion et le pluralisme ; puis au Japon (Nanzan University), où il étudie religion et genre.
Il est chercheur à Harvard University (W.E.Du Bois Institute), à l’International Research Center for Japanese Studies à Kyoto, ainsi qu’à l’international Christian University de Tokyo. Il enseigne à Purchase College (State University of New York) en 2007-2008 et à Massachusetts College of Art and Design, à Boston depuis 2009. Ses recherches portent sur la survivance des anciennes religions, les littératures orales modernes, le genre mis en contexte, les littératures shamaniques, les think tanks et les politiques globales… tout en axant sa préoccupation sur des cadres comparatifs et globaux.

Autre publication : L’ange-gardien inutile (L’Harmattan, 2009)


Couverture : montage-photos de Johnston NGOC THACH
Quelques-unes des figures de la scène internationale devant l’Afrique (de gauche à droite : Berlusconi (Italie), Medvedev (Russie), Sarkozy (France), Bush Jr. (USA), Lula (Brésil), Brown (Grande-Bretagne), Obama (USA), Merkel (Allemagne), Ban Ki Moon (ONU).


Copyright L’Harmattan 2010
http://www.editions-harmattan.fr
www.librairieharmattan.com
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978 2 296 09655 4
EAN : 978 2296 09655 4

Fabrication numérique : Actissia Services, 2012
A mon ami INAGA SHIGEMI
Professeur, Chercheur, Citoyen du monde
1. Les abeilles du Texas
Bzz, bzz, bzz…
Bzz, bzz, bzz…
Bzz, bzz, bzz…
Trois abeilles butinaient et tournoyaient autour des fleurs. Elles allaient vers l’inconnu et revenaient. Elles n’attiraient l’attention de personne sauf celle du Président Shurb Junior qui, en ce matin de printemps, s’arrêta net attiré par la beauté florale autant que par la senteur familière, proche et pourtant si lointaine… Ces fleurs avaient été sélectionnées par un jardinier venu de son Texas natal, expressément pour la Maison Blanche, ce sommet visible de la Politique américaine. Ces fleurs, ces abeilles, ces odeurs, plus que tant d’autres souvenirs évidemment, c’était un microcosme du monde fermier de son enfance...
En cet instant, Shurb Junior se prit à penser au miel dont il raffolait tant et que sa grand-mère aimait lui servir sur le pain granit. Il se souvint précisément du jour où il était en retard à table. Il avait voulu manger vite son pain en y ajoutant du thé, seulement après avoir dégusté « le meilleur miel de toute l’Amérique »! Mais soudain, une abeille l’avait piqué et son petit-déjeuner s’était brusquement arrêté là. Son visage enflé était déformé. Il était rouge comme une tomate mexicaine, langue pendante comme s’il avait avalé de la salsa pimentée. Plus tard, quand tout était under (sous) control et qu’il n’y avait plus de danger que le tout jeune Shurb Junior tombe malade, toute la maison avait transformé l’incident en occasion de rire et même une petite chanson en était née. Il y était dit - à peu près - que Shurb Junior voulait voler à l’abeille son miel mais, dans sa vigilance, Mère Abeille avait réagi pour sauvegarder son patrimoine. Pauvre Shurb Junior, il n’avait survécu à cette attaque que grâce à l’intervention rapide des Forces Spéciales Internationales sous le commandement d’une Générale au torse plat mais brillant des médailles nationales les plus en vue ! Les forces militaires en question avaient répondu présentes au remue-ménage parental et aux cris aigus de Granny (Mémé) qui, finalement, avait fini par se rendre elle-même maîtresse de la situation en calmant l’enfant éploré. C’est alors qu’elle lui fit croire qu’il était dorénavant « plus fort que les abeilles » car il était passé par l’initiation la plus difficile et en avait acquis le grade le plus élevé des abeilles butineuses !
Depuis lors, il y avait comme un pacte entre Shurb Junior alias Jr et les abeilles. Elles ne Pavaient plus jamais piqué. Elles se tenaient à distance, donnant l’impression de monter la garde autour du jeune Texan. Pour le reste, elles représentaient la fin de son enfance et il leur vouait un respect spécial. Dans la ferme familiale, ils avaient continué à « élever » des abeilles et quand il lui arrivait d’y passer quelques jours, il leur consacrait le gros de son temps, essayant de comprendre leurs mouvements et leurs voyages réguliers vers l’inconnu.
Shurb Junior se plaisait à faire découvrir aux visiteurs et amis qu’aucune abeille n’osait l’approcher avec de mauvaises intentions. Parfois il se mettait à siffloter et les abeilles accouraient nombreuses en l’entourant si complètement qu’il en était dissimulé au regard des autres. Tout cela sans jamais le toucher. Il lui suffisait de changer de mélodie, et voilà qu’elles disparaissaient par enchantement, comme elles étaient venues. Puis s’ensuivait un silence de mort de quelques instants durant lesquels le jeune Texan revenait de son très long voyage dans les astres…
Malgré le passage du temps et ses nouvelles fonctions sociales – depuis peu, il était devenu « Monsieur le Président » - Shurb Junior continuait à raffoler du miel. Il avait entre-temps appris que cette nourriture des Dieux avait des vertus pharmacologiques, en luttant efficacement contre l’accumulation des graisses dans le corps et en faisant disparaître tous les maux bénins. On lui avait aussi rapporté que le miel renforçait les défenses du corps humain et aidait à vaincre certains types de cancer notamment celui qui attaque la prostate masculine et l’utérus féminin. Un médecin traditionnel chinois lui avait recommandé le miel comme une substance rajeunissante même si, par ailleurs, poils et cheveux pouvaient blanchir, le corps en serait ragaillardi et l’esprit plus alerte que jamais.
Sans doute en conséquence de cet amour spécial ou plutôt de ce pacte avec les hyménoptères, qui s’était renforcé au fil du temps, Shurb Junior comparait l’efficacité de ses services secrets à celle de ses abeilles protégeant leur ruche. Les agents fédéraux devaient être partout à la fois, tout savoir sans éveiller l’attention de personne. Pour Shurb Junior, cette théorie lui avait permis de se hisser sans crainte au plus haut sommet du Pouvoir yanki et d’y subsister. Il s’agissait de parvenir à butiner le meilleur pollen pour produire le meilleur miel destiné à sa consommation propre et aux siens et, si nécessaire, de piquer impitoyablement tout corps étranger interposé. Fort de cette image d’abeilles butineuses, il avait préconisé l’infiltration du monde entier – tel un vaste jardin de fleurs – par la plus grande puissance militaire : celle dont il était le Commandant Suprême…
La jeune Puissance montante avait été absente au moment historique crucial, quand les puissances fatiguées d’une Europe surannée s’étalent arrogées un droit de partage sur une Afrique encore largement terra incognitae . Par petites tranches voire lamelles mais aussi par énormes morceaux, les vieilles puissances européennes s’étaient découpé entre elles le Continent Noir au décimètre et à Péquerre, comme on se partage un gros gâteau d’anniversaire. C’était lors de la Conférence de Berlin, capitale de l’Allemagne, dont le chancelier Bismarck avait été l’initiateur en 1884-85. Chacun y avait planté son drapeau national, et l’Afrique avait été ainsi charcutée au nom de l’équilibre politico-économique des vieilles puissances européennes. Outre-Atlantique, la future Grande Puissance ayant elle-même son pré carré à assurer - sa cour arrière dite « Amérique Latine » - n’avait pas réagi.

Shurb Junior avait le sourire épanoui de celui qui est sûr de son fait et de sa foi. A l’exemple de l’apiculture, la Plus Grande Puissance avait réussi sans grand’peine à «apprivoiser» des dizaines d’h

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