Au temps du Canal de Panama
301 pages
Français

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Au temps du Canal de Panama , livre ebook

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Description

De la vie parisienne à la touffeur des tropiques et à travers Arnaud Bessac et ses collègues, ingénieurs talentueux, ce livre retrace ce que fut réellement l'épopée du canal de Panama, considérée comme un échec et qui, à l'évidence avec un gouvernement moins frileux, aurait dû être une réussite française.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2011
Nombre de lectures 308
EAN13 9782296712171
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1200€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

AU TEMPS DU CANAL DE PANAMA

« L’histoire revisitée »
© L’Harmattan, 2010
5-7, rue de l’Ecole polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-13995-4
EAN : 9782296139954

Fabrication numérique : Socprest, 2012
Nelly DUMOUCHEL


AU TEMPS DU CANAL DE PANAMA

« L’histoire revisitée »


L’Harmattan
Roman historique
Collection dirigée par Maguy Albet

Dernières parutions

Stéphanie NASSIF, La Lointaine, Le sacrifice de la Nubie , 2010.
Anne GUÉNÉGAN, Les psaumes du Léopard , 2010.
Tristan CHALON, Le prêtre Jean ou Le royaume oublié , 2010.
Jean-Claude VALANTIN, La route de Qâhira ou l’exilé du Caire , 2010.
Didier MIREUR, Le chant d’un départ , 2010.
Ambroise LIARD, Dans l’ombre du conquérant , 2010.
Marielle CHEVALLIER, Dans les pas de Zheng He , 2010.
Tristan CHALON, Le Mage , 2010.
Alain COUTURIER, Le manuscrit de Humboldt , 2010.
Jean DE BOISSEL, Les écrivains russes dans la tourmente des années 1880 , 2010.
Dominique PIERSON, Sargon. La chair et le sang , 2010.
René LENOIR, Orages désirés , 2010.
Philippe CASASSUS, Philippe, le roi amoureux , 2010.
Jean-Claude FAUVEAU, Joséphine, l’impératrice créole , 2009.
Roger BOUCHAUD, L’homme du Sahel , 2009.
Tristan CHALON, L’homme-oiseau de l’île de Pâques , 2009.
Danièle ROTH, Marie Roland, Sophie Grandchamp : deux femmes sous la Révolution , 2009.
Luce STIERS, En route vers le Nouveau Monde. Histoire d’une colonie à New York au 17°siècle , 2009.
Michel FRANÇOIS-THIVIND, Agnès de France. Impératrice de Constantinople , 2009.
Petru ANTONI, Corse : de la Pax Romana à Pascal Paoli , 2009.
Christophe CHABBERT, La Belle Clotilde. Le crime du comte de Montlédier , 2009.
Michèle CAZANOVE, La Geste noire I, La Chanson de Dendera , 2009.
Tristan CHALON, Sous le regard d’Amon-Rê , 2009.
Yves CREHALET, L’Inconnu de Tian’Anmen , 2009.
Jean-Eudes HASDENTEUFEL, Chercheur d’or en Patagonie , 2009.
Jacques JAUBERT, Moi, Caroline, « marraine » de Musset , 2009.
Alexandre PAILLARD, La Diomédée , 2009.
Bernard JOUVE, La Dame du Mont-Liban , 2009.
Bernard BACHELOT, Raison d’État , 2009.
Marie-Hélène COTONI, Les Marionnettes de Sans-Souci , 2009.
Pour Delphine, Sébastien, Caroline et Romain


Toute mon affectueuse gratitude à Evelyne et Dominick qui ont su apporter, grâce à leur expérience, le complément indispensable à la publication de ce livre.
Un grand merci à Micheline Jumel qui les a accompagnés dans cette mise en page informatique.
Mes remerciements s’adressent également à madame Christiane Dubosson qui a suivi de près mon manuscrit.
Je remercie aussi Simone pour son aide au moment de la relecture finale.
PRÉFACE
La Compagnie interocéanique pour le percement du canal de Panama fut créée en 1881 sous les auspices de Ferdinand de Lesseps.
Dès lors, bon nombre d’hommes politiques et autres de pouvoir s’affairèrent avec, comme unique souci, leurs intérêts particuliers. Une abondante littérature leur a été consacrée oblitérant un autre scandale, l’abandon par le gouvernement de l’époque de milliers d’hommes à l’esprit pionnier qui avaient œuvré pour le renom et la gloire de la France.
Sous forme de roman mais non de fiction, ce texte fait revivre « ces oubliés de l’histoire ».
L’interprétation des événements repose sur des documents authentiques dont la bibliographie donne une liste approximative. Quant à la représentation des personnages, elle s’inspire de quelques-uns de ces pionniers qui, malgré des conditions de vie rudes, avaient pour devise : « Pour la Renommée, pour la Gloire », devise proche de celle des émules de Polytechnique « Pour la Patrie, les Sciences et la Gloire ».
LISTE DES PRINCIPAUX PERSONNAGES
Première partie

BRESSAC (Arnaud) : ingénieur en chef à la Culebra
NGOC, son second
CHAMEROY de SERIGNY (Sébastien) : ingénieur, camarade de promotion de Bressac
PRIGENT (Aurélien) : ingénieur, camarade de promotion de Bressac
SCHLIEMAN (Franz) : ingénieur en chef
LANTIER (Henri) : directeur général des travaux
LANGLOIS (Léon) : administrateur de la Compagnie dans l’isthme
GODFROY (Serge) : son secrétaire
DOLORES : tenancière de l’Internacional Club
MYRIAM : jeune Indienne Kuna
HERNANDEZ (Miguel) : minéralogiste
PEARSON (Dave) : médecin
ARTON : envoyé de Paris

Deuxième partie

Nouveaux personnages

HERZAU (Adam) : un des principaux entrepreneurs engagés par la Compagnie
HERZAU (Marie) : sa fille
CLEMENCEAU (Georges) : fondateur, entre autres, du journal La Justice
Duchesse D’OLT (Edmée)
LESSEPS (Charles) : fils aîné de Ferdinand
HERZ (Cornélius) : docteur, ami de Clemenceau
REINACH (Jacques) : banquier
PREMIÈRE PARTIE
Chapitre 1 - Bressac en son domaine
En cet été de 1888, un homme, le pantalon dans ses bottes, se tenait sur un promontoire en pleine forêt tropicale du Darien. L’homme était grand. Son vêtement léger imprégné de sueur soulignait un corps rompu à la pratique de tous les sports. Il s’appelait Arnaud Bressac. Sur ses cartes de visite, il faisait suivre son titre d’ingénieur à la Compagnie du canal interocéanique de Panama de la mention : ingénieur en chef à la Culebra, qualification dont il était fier.
Bien que situé au point le plus bas de la cordillère des Andes, le chantier de la Culebra n’en constituait pas moins le point névralgique dont la réussite commandait celle de tout le canal. C’était Henri Lantier, directeur général des travaux, qui trois ans plus tôt avait nommé Bressac à ce poste. A cette époque, les travaux étaient encore en plein tâtonnement, particulièrement dans la partie montagneuse du tracé adopté par le Congrès géographique de 1879. Dans ce secteur, les pionniers devaient se mesurer à une fraction de l’espèce de digue décharnée et volcanique dressée par les cataclysmes géologiques au-dessus des terres basses. Digue amarrant si fort l’Amérique du Nord à l’Amérique du Sud que les Panaméens l’ont surnommée « el Tapon ».
Décidé à venir au bout de ce bouchon, Bressac avait combiné son art d’ingénieur à la stratégie et à l’ingéniosité acquises près de Franz Schlieman, vétéran de Suez, chef d’une envergure peu commune, sous la férule duquel il avait fait ses débuts. Il y avait associé la force humaine de deux mille ouvriers à celle mécanique du matériel moderne et performant mis par la Compagnie à la disposition des pionniers. Peu à peu, adoptant une évacuation inhabituelle des déblais, il avait renversé la situation. A l’instant, comme il le faisait régulièrement, du regard, il mesurait les progrès accomplis dans un combat acharné et quotidien contre les éléments. En une véritable fête de la lumière, le soleil avait d’un coup effacé les constellations. Renonçant à pénétrer la forêt épaisse, il avait plongé ses rayons jusqu’au fond de la tranchée cyclopéenne faite de main d’homme, anéantissant la clarté des lampes à arc mises en batteries pour les équipes de nuit. Il y eut un bref et relatif silence. Les travailleurs nocturnes allaient passer le relais à leurs collègues de jour.
Puis brusquement, le chant de clochette des guardabarrancas, les gardiens du ravin, se fit entendre dans la végétation bouleversée par les travaux mais toujours omniprésente. Aussitôt suivit la cacophonie des aras, des toucans, de mille oiseaux aux livrées chatoyantes et le ramdam des singes hurleurs. Ces derniers, familiarisés avec les hommes, exploraient dès l’aube les camps de base en quête de nourriture facile ou menaient leurs pitreries au long de la ligne téléphonique reliant les chantiers entre eux. Cependant, l’ingénieur, à l’aide d’une longue-vue, poursuivait son examen.
Sur le chantier aussi de tous côtés, le branle-bas était général. Ainsi en était-il à heures fixes, en période de verano {1} . Outre les terrassiers, charpentiers et conducteurs d’engins se passant le relais, les forestiers et les dynamiteurs entraient en branle de concert avec les mule

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