Histoire chevaleresque du Portugal
73 pages
Français

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Histoire chevaleresque du Portugal , livre ebook

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Description

Le Portugal formait anciennement une contrée que l’on désignait sous le nom de Lusitanie.Enclavée dans la péninsule ibérique dont elle partagea longtemps le sort, elle eut, comme elle, à subir tour à tour le joug des Carthaginois, des Romains, des Goths et enfin des Arabes.Les commencements de son histoire sont intimement liés à l’histoire de l’Espagne.Plusieurs peuples occupaient dans les premiers âges la partie occidentale de la Péninsule.Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.

Informations

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EAN13 9782346104444
Langue Français

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Extrait

À propos de Collection XIX
Collection XIX est éditée par BnF-Partenariats, filiale de la Bibliothèque nationale de France.
Fruit d’une sélection réalisée au sein des prestigieux fonds de la BnF, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques de la littérature, mais aussi des livres d’histoire, récits de voyage, portraits et mémoires ou livres pour la jeunesse…
Édités dans la meilleure qualité possible, eu égard au caractère patrimonial de ces fonds publiés au XIX e , les ebooks de Collection XIX sont proposés dans le format ePub3 pour rendre ces ouvrages accessibles au plus grand nombre, sur tous les supports de lecture.
Eugène Mougins de Roquefort
Histoire chevaleresque du Portugal
A SA MAJESTÉ
 
 
LE ROI DE PORTUGAL ET DES ALGARVES.
INTRODUCTION
Ce livre, son titre l’indique, n’est pas une œuvre politique.
Mettre en lumière, parmi les grandes choses accomplies par le peuple portugais, les traits les plus saillants et les plus propres à caractériser son esprit national ; détacher, dans le passé comme dans les temps modernes, les pages les plus chevaleresques de ses riches annales ;
Et contribuer ainsi à populariser en France l’histoire, attachante à tant de titres, d’une nation qui dès le commencement du XII e siècle prenait vaillamment sa place au rang des royaumes européens,
Telle est la pensée qui a inspiré ce volume.
Pourquoi ne le dirions-nous pas ? tandis que nous suivions d’âge en âge l’essor de son génie à travers ce mouvement de fortunes diverses qui est la loi commune des nations, nous étions impressionné et comme pénétré d’admiration en présence des hautes vertus, des nobles et mâles passions, des prodiges d’énergie qu’à toutes les époques enfanta le patriotisme portugais.
Il est des peuples qui semblent avoir reçu de Dieu la mission de donner l’exemple du dévouement à la foi de leurs pères et au trône qui assura leur indépendance, de l’héroïsme guerrier, de la persévérance dans les courageuses entreprises, de l’élan vers le beau et vers la gloire.
Cette noble destinée fut celle du Portugal : son histoire, à tous ces points de vue, est féconde et instructive.
Le spectacle des vicissitudes et des transformations qu’il a eues à subir offre un puissant intérêt : nous y avons puisé la matière de ce livre.
Il sera le récit des luttes infatigables que les Portugais ont soutenues contre les ennemis de leur nationalité ou de leur religion, — de leurs intrépides expéditions sur des mers et dans des contrées inconnues, — de leur asservissement momentané à une puissance rivale, — et enfin des troubles civils au milieu desquels l’illustre dynastie qui occupe aujourd’hui le trône a su maintenir le pays dans des voies de prospérité et de progrès.
Associés pendant plusieurs siècles aux Espagnols pour combattre dans la domination des Maures un oppresseur commun, les Portugais se montrèrent constamment les dignes descendants des vieilles phalanges de Viriates et de Sertorius. La péninsule hispanique était alors, comme aujourd’hui, le pays chevaleresque par excellence. Nulle part peut-être on ne vit les ordres religieux et militaires rester plus longtemps florissants et exercer une plus salutaire influence. Durant cette longue et opiniâtre guerre contre les infidèles, les chevaliers portugais, souvent unis à l’élite des chevaliers de Castille et de Léon, se signalèrent par une bravoure antique et par des faits d’armes héroïques.
Quand les Maures, chassés à jamais des plaines ibériques et lusitaines, laissèrent le Portugal libre de s’adonner aux travaux de la paix, la fière nation chercha un autre aliment à son activité et à son énergie. A ces hommes hardis, rompus à la vie des camps, endurcis aux fatigues et aux privations, il fallait encore des périls à courir et des ennemis à vaincre.
Ils les trouvèrent sous une forme nouvelle.
Ce ne fut plus contre des bataillons hérissés de fer qu’ils eurent à lutter, mais contre la mer et ses tempêtes qui leur cachaient un monde dont ils avaient soupçonné l’existence et dont ils voulaient la possession.
Des navigateurs illustres sillonnèrent l’Océan ; l’étendard qui les protégeait alla flotter sur des terres vierges de tout contact européen.
Et l’on vit un roi de Portugal proclamé Empereur de l’Orient et de toutes les mers !
C’est l’époque des Zarco, des Diaz, des Gama, des Covilhan et des Païva, des Cabrai, des Almeïda, des Albuquerque, des Castro, et de tant d’autres qu’il faudrait pouvoir tous rappeler ici, dont le noble courage et les hauts faits étonnèrent le monde.
Un moment la puissance portugaise allait s’étendre du golfe Persique à la Chersonèse d’or des anciens.
L’Asie était devenue sa conquête, une partie de l’Afrique obéissait à ses lois, l’Amérique était sa tributaire.
Mais l’apogée était atteint. A ce splendide rayonnement que la dynastie d’Avis projette autour d’elle va succéder une douloureuse et humiliante épreuve.
Autrefois l’alliée du Portugal, l’Espagne est maintenant sa rivale. Attentif à profiter des circonstances, Philippe II saisit le moment où ce trône voisin qu’il convoite est disputé par des prétendants. Il met une armée en campagne et s’empare de ce beau pays.
La dynastie de Philippe règne par la force. Le peuple est asservi, la noblesse est exilée, la fortune publique est dissipée. Mais la nationalité est vivace sur la terre lusitaine.
Après soixante années d’oppression, les victimes se lèvent, le patriotisme fait un effort et l’usurpation castillane est vaincue.
Le Portugal a reconquis son indépendance.
Mais il faut bien le reconnaître : de tels événements ne peuvent se produire sans amener une profonde perturbation dans les conditions d’existence d’un peuple. Le joug ennemi avait pesé d’un poids si lourd sur la nation portugaise qu’on aurait pu la croire accablée pour toujours. Sa puissante marine était presque anéantie. Une grande partie de ses riches colonies, successivement envahies, lui échappaient. Les forces vives du pays, en un mot, semblaient épuisées sans retour.
Et cependant tout n’était pas fini pour lui. Rendu à une vie nouvelle par la maison de Bragance dans laquelle il venait de retrouver ses rois, régénéré par le gouvernement sage et fort de cette dynastie qui devait donner des souverains à deux trônes, le Portugal pouvait affronter les mauvais jours que le commencement du XIX e siècle lui réservait encore.
Ici se placent une série d’événements que nous n’avons pas à juger, — et dont nous ne dirons que ce qui est nécessaire pour le but que nous nous sommes proposé.
Les uns appartiennent à cette politique de grandeur pour la France qui, après avoir porté victorieusement notre drapeau à travers l’Europe, vint échouer sur le sol portugais devant une des résistances patriotiques les plus opiniâtres dont l’histoire ait gardé le souvenir. On appréciera notre réserve en présence des sentiments d’étroite et loyale amitié qui unissent aujourd’hui les deux nations et qui ont depuis longtemps fait mettre en oubli les malheurs d’une guerre née de la force des circonstances.
Les autres se rattachent à une époque de luttes intérieures, page douloureuse des annales portugaises, qu’il était cependant impossible de passer sous silence, car elles firent du moins éclater l’attachement du pays à ces principes de liberté progressive qui élèvent le génie des nations et son inviolable dévouement aux souverains qu’il s’était donnés.
Nous avons dû consigner tout ce qui, dans le cadre que nous nous étions tracé, se rattache au Brésil, ce riche et florissant Empire, dont le Portugal fut le berceau, et qui partage aujourd’hui avec lui, dans une sincère alliance, le patrimoine commun de traditions glorieuses et de popularité nationale qui font la force et l’éclat des deux couronnes de Bragance.
Notre travail s’arrête au règne de S.M. le Roi Don Louis I er qui promet au Portugal un heureux avenir, et dont l’avénement au trône a excité de si vives et si universelles sympathies.
Après avoir respectueusement salué les premières douleurs comme les premières joies de son règne, nous avons complété notre œuvre par l’historique abrégé des Ordres religieux et militaires, dans ce royaume, si étroitement associés au développement de la civilisation et à la gloire des armes portugaises.
DIVISION DU SUJET
ET TABLE CHRONOLOGIQUE DES ROIS DE PORTUGAL
Les grandes époques qui se partagent l’histoire du Portugal se sont naturellement imposées à notre esprit comme plan et division de ce travail.
Après avoir rapidement esquissé l

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