L Hôtel de ville de Compiègne
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L'Hôtel de ville de Compiègne , livre ebook

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Description

SOMMAIRE ANALYTIQUE1. Introduction. — 2. Sources du travail. — Première maison de ville et donation de Jean Loutrel. — 4. Emplacement. — 5. Aspect général. — 6. Construction du nouveau bâtiment. Plan, durée des travaux. — 7. Fondations, caves. — 8. Matériaux. — 9. Maçonnerie. — 10. Charpente. — Extérieur : 11. Porte. — 12. Décoration de la façade. — 13. Couverture, comble. — 14. Beffroi. — 15. Lion du beffroi. — 16. Horloge. — 17.Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.

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EAN13 9782346102518
Langue Français

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Extrait

À propos de Collection XIX
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Porte de l’arsenal de Compiègne.
(D’après un dessin conservé aux Archives municipales.)
Arthur de Marsy
L'Hôtel de ville de Compiègne
L’HOTEL DE VILLE DE COMPIÈGNE
SOMMAIRE ANALYTIQUE

1. Introduction. — 2. Sources du travail. — Première maison de ville et donation de Jean Loutrel. — 4. Emplacement. — 5. Aspect général. — 6. Construction du nouveau bâtiment. Plan, durée des travaux. — 7. Fondations, caves. — 8. Matériaux. — 9. Maçonnerie. — 10. Charpente. —  Extérieur : 11. Porte. — 12. Décoration de la façade. — 13. Couverture, comble. — 14. Beffroi. — 15. Lion du beffroi. — 16. Horloge. — 17. Cloche. — 18. Appeaux. — 19. Picantins. —  Intérieur : 20. Escalier. — 21. Distributions successives. — 22. Antichambres. — 23. Salle d’Assemblées. — 24 Chambre du Conseil. — 25. Premier étage. — 26. Écritoire. — 27. Archives. — 28. Arsenal. — 29. Cuisine. — 30. Dépenses. —  Bâtiment de la Justice consulaire : 31. Acquisitions. — 32. Construction et décoration, intérieur, cabinet. — 33. Porte de l’arsenal. Bâtiment neuf de la Caisse d’épargne. — 34. Bâtiment de la rue des Pâtissiers. École de Dessin.
1. Introduction
Lorsque, quittant Paris, on se dirige vers le Nord, l’hôtel de ville de Compiègne inaugure brillamment la série des édifices construits au XV e et au XVI e siècle par les municipalités dans les principales villes de la Picardie et des Flandres 1 . Ce monument a été décrit déjà avec soin par M. Verdier, qui en avait entrepris la restauration 2 , mais nous avons pensé que l’histoire de sa construction et des modifications qu’il a subies pourrait offrir un certain intérêt, et c’est ce que nous allons essayer de retracer dans ces notes.
2. Sources du travail
M. de L’Épinois, qui a rédigé l’inventaire sommaire des archives de Compiègne, disait dans un travail qu’il a publié à ce sujet 3 qu’en compulsant les registres des comptes municipaux, il serait possible d’établir presque exactement le chiffre de ce qu’avait coûté la construction de notre hôtel de ville. C’est ce que nous aurions désiré faire ; mais après avoir relevé toutes les mentions que nous fournissent les comptes, nous avons reconnu que trop souvent les dépenses relatives aux travaux de l’hôtel de ville se trouvaient confondues avec celles qui concernent les remparts, les portes, les chaussées et les autres bâtiments municipaux 4  ; aussi avons-nous renoncé à ce projet et nous bornerons-nous à donner un certain nombre de mentions permettant de fixer la valeur des différents matériaux et le salaire des ouvriers appelés à prendre part à cette construction.
3. Première maison de ville et donation de Jean Loutrel
Jusqu’à la fin du XIV e siècle, nous ne pouvons indiquer exactement quels furent le lieu de réunion des gouverneurs attournés chargés de l’administration de la ville, et le dépôt des archives et du matériel de guerre de la cité. Nous sommes autorisé toutefois à supposer que ce local, s’il existait, ne devait pas être brillant, car en 1397, un bourgeois, nommé Jean Loutrel ou Loutré, légua à la ville qu’il habitait deux maisons situées sur la place au Blé et les affecta au service de la ville. Ces deux maisons occupaient l’emplacement du bâtiment principal de l’hôtel de ville actuel. On les connaissait sous les noms de la grande et de la petite, cette dernière est désignée comme située lez-là Cloche.
La ville fut reconnaissante à Jean Loutrel de la donation qui lui était faite et elle fit célébrer chaque année un obit en son honneur à l’église Saint-Jacques ; nous trouvons, dès 1427, de nombreuses mentions des sommes payées à cet effet, sommes qui s’élèvent en général à 12 sous parisis par an 5 .
Ces maisons n’étaient pas pour la ville d’une utilité indispensable, sans doute à cause de leur mauvais aménagement ; aussi, après avoir réservé ce qui était nécessaire pour mettre les archives et conserver les poudres et l’artillerie, les attournés louaient-ils le surplus. Cet état de choses dura ainsi pendant la plus grande partie du XV e siècle 6 . De fréquentes réparations furent faites aux bâtiments légués par Jean Loutrel.
En 1461, par exemple, on consolida les chapiteaux avec du plomb neuf, de l’estain d’Angleterre et de la poix de Bordeaux (CC. 22).
Un incendie allumé en mars 1466 par méchef en détruisit une partie, malgré les secours apportés par des ouvriers qui réussirent à l’éteindre et furent gratifiés pour ce motif d’un don de 54 sous 7 . Les réparations faites à la suite de cet événement s’élevèrent à 72 livres 8 .
Mais, en 1499, les choses étaient arrivées à un point tel qu’il fallut songer à une réédification complète ; dans une assemblée tenue au mois de janvier, on décida qu’il était nécessaire de reconstruire l’édifice, attendu que les combles, qui étaient depuis longtemps sur étais, fondaient, ainsi que le mur et le pignon de la chambre de derrière sur le jardin.
Le bâtiment qui fut alors construit est celui que nous voyons aujourd’hui et qui n’a subi depuis cette époque que des modifications qui n’ont pas altéré sensiblement le caractère primitif de son architecture.
On commença par démolir le grand corps sur l’emplacement duquel devait s’élever le nouveau bâtiment. Les matériaux furent mis à part, soit pour être utilisés à la nouvelle construction, soit pour être vendus.
Le 9 août 1505, le receveur donne mandement de 8 livres parisis aux plâtriers qui ont « découvert et mis à point au jardin de la ville, toute la thuille du grand corps d’ostel d’icelle ville, ensemble des maisons où demeuroient Yvon Hollet dit le Breton, et feu Jehan Laudigeois 9 . »
Peu de jours avant on avait vendu à Jehan Carrière le jeune, marchant mercier, le bois de l’un des combles de l’ostel de ville, pour laquelle « vendicion et délivrance à luy faitte, comme au plus offrant et dernier enchérisseur, le tiers jour du mois d’avril 1505, par Monsieur le lieutenant de Monseigneur le bailly de Senlis, » il payait4 livres parisis 10 .
Les deux maisons dont nous venons de voir démolir la toiture étaient louées par la ville, la première dite la petite maison de l’hôtel de ville, moyennant 60 sous parisis à Yvon Hollet, povre homme, et la seconde à Jehan Bucquet, clerc de l’hôtel de ville, moyennant quatre livres parisis ; mais les gouverneurs leur accordèrent la remise de ces sommes « en considération de ce que l’on a desmoly ledit hostel et la petite maison » 11 .
4. Emplacement
L’hôtel de ville était compris dans un tour 12 auquel il donna son nom. Ce tour, qui comprenait non-seulement l’hôtel de ville, mais encore quelques habitations particulières, avait les limites qu’il conserve aujourd’hui et était compris entre la place de l’Hôtel-de-Ville et les rues actuelles de la Surveillance, Saint-Jacques et des Pâtissiers.
La place de l’Hôtel-de-Ville portait alors le nom de place du Marché au Blé, qu’elle n’a quitté qu’en 1749 ; la rue des Pâtissiers était qualifiée de rue de la Heuse et la rue de la Surveillance était alors rue de l’Image 13 .
L’hôtel de ville avait une porte donnant dans l’impasse de l’arsenal ou de l’ancienne prison, appelée alors rue Maulgard 14 .
La place qui se trouvait devant l’hôtel de ville était pavée : « A Laurent Holet, paveur, demeurant audit Compiengne a esté paiée la somme de 72 sols 4 deniers parisis pour la quantité de 31 toises de pavement qu’il a faites au devant de l’ostel de ladite ville et de la maison de Pol Dambrine, qu’estoit pris de 2 sols 4 deniers parisis la toise. »
Il y avait devant l’hôtel de ville un puits que nous voyons mentionné d&#

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