L Oracle et le revolver
187 pages
Français

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L'Oracle et le revolver , livre ebook

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Description

Joseph, qu’on surnomme l’Amiral, se réveille dans un village côtier où rien ne lui semble familier. À sa surprise, les habitants sont convaincus qu’il est «celui que tout le monde attendait». Lui, le sauveur annoncé par une mystérieuse prophétie?
Son premier devoir : exécuter la sentence d’un condamné à mort. Mais Joseph n’est pas un tueur… Son refus de disposer de la vie d’un inconnu entraînera le village dans un chaos sans nom.
Comment survivre? Comment s’échapper?
Les seuls espoirs de l’Amiral reposent sur une vieille chaloupe, une arme sans munition, deux bouteilles de scotch, un nouvel ami et quelques alliés terrorisés. Sauvera-t-il sa peau?
Une dystopie troublante qui soulève des questions morales fascinantes, par l’auteur de L’affaire Mélodie Cormier.

Informations

Publié par
Date de parution 03 octobre 2018
Nombre de lectures 1
EAN13 9782897585297
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0750€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L Oracle et le revolver
Guillaume Morrissette
L Oracle et le revolver
Guy Saint-Jean diteur 4490, rue Garand Laval (Qu bec) Canada H7L 5Z6 450 663-1777 info@saint-jeanediteur.com saint-jeanediteur.com

Donn es de catalogage avant publication disponibles Biblioth que et Archives nationales du Qu bec et Biblioth que et Archives Canada

Nous reconnaissons l aide financi re du gouvernement du Canada par l entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) ainsi que celle de la SODEC pour nos activit s d dition. Nous remercions le Conseil des arts du Canada de l aide accord e notre programme de publication.

Gouvernement du Qu bec - Programme de cr dit d imp t pour l dition de livres - Gestion SODEC
Guy Saint-Jean diteur inc., 2018
dition: Isabelle Longpr R vision: Fanny Fennec Correction d preuves: Isabelle Pauz Conception graphique de la page couverture et mise en pages: Christiane S guin Photographie de la page couverture: Depositphotos/AntonMatyukha
D p t l gal - Biblioth que et Archives nationales du Qu bec, Biblioth que et Archives Canada, 2018 ISBN: 978-2-89758-528-0 ISBN EPUB: 978-2-89758-529-7 ISBN PDF: 978-2-89758-530-3
Tous droits de traduction et d adaptation r serv s. Toute reproduction d un extrait de ce livre, par quelque proc d que ce soit, est strictement interdite sans l autorisation crite de l diteur. Toute reproduction ou exploitation d un extrait du fichier EPUB ou PDF de ce livre autre qu un t l chargement l gal constitue une infraction au droit d auteur et est passible de poursuites l gales ou civiles pouvant entra ner des p nalit s ou le paiement de dommages et int r ts.
Imprim et reli au Canada
1 re impression, octobre 2018


Guy Saint-Jean diteur est membre de l Association nationale des diteurs de livres (ANEL)
mon p re
Quelqu un, quelque part, doit tre bien triste la vue de tous ces destins demeur s vacants.
Table des mati res
Chapitre 1: Larbin
Chapitre 2: Le Barde
Chapitre 3: Une proph tie
Chapitre 4: Changement
Chapitre 5: La Voix
Chapitre 6: Skynsemi
Chapitre 7: Klog et S tma
Chapitre 8: Une caisse
Chapitre 9: Une f te
Chapitre 10: Retraite
Chapitre 11: Isalind I
Chapitre 12: Isalind II
Chapitre 13: Isalind III
Chapitre 14: Bragil
Chapitre 15: Volga, Anya et Abacus
Chapitre 16: Skynsemi II
Chapitre 17: Un groupe
Chapitre 18: Une balle
Chapitre 19: Chasse l homme
Chapitre 20: Abacus I
Chapitre 21: Une r v lation
Chapitre 22: La chaise
Chapitre 23: La chaise II
Chapitre 24: Un revenant
Chapitre 25: Un nouveau pouvoir
Chapitre 26: Des allergies
Chapitre 27: Une arme
Chapitre 28: Le guet
Chapitre 29: Un vol
Chapitre 30: Abacus II
Chapitre 31: Une cuite
Chapitre 32: Une allure de r ception
Chapitre 33: S rg n
Chapitre 34: L Oracle et le revolver
Chapitre 35: Une invitation risqu e
Chapitre 36: Affaiblir la r bellion
Chapitre 37: Le couloir de la mort
Chapitre 38: Un groupe devant la foule
Chapitre 39: Justice
Chapitre 40: Pas de violence
Chapitre 41: R ponses
Chapitre 42: Gouvernement
Chapitre 43: Un nouveau d part
Chapitre 44: Surprise
Chapitre 45: chacun son combat
CHAPITRE 1
Larbin
Joseph avait ce don de savoir instinctivement o il se trouvait d s qu il ouvrait les yeux en se r veillant. C est la raison pour laquelle il eut un moment de panique en remarquant le plafond. De la chaume tress e, support e par des traverses de bois fonc rien qui ne s apparent t sa chambre habituelle. Le battement de son c ur s acc l ra. L anxi t monta en lui comme l eau dans un geyser. Il bougea l extr mit de ses jambes et de ses bras pour s assurer qu il tait en un seul morceau, bien qu il n e t pas souvenir d un accident quelconque dans lequel il aurait pu s tre bless . Une fois convaincu d tre indemne, il se souvint de la derni re fois o il avait aper u un toit semblable. Le genre de mat riau que l on trouve dans les endroits o il fait chaud l ann e durant. Dans les Antilles, par exemple. Mais comment tait-ce possible? Il habitait au nord, l o la neige tombe en hiver et o les toits sont en bois bien solide.
En regardant devant lui, il s aper ut que la pi ce tait grande, que son lit tait dispos dans un coin un peu comme dans un loft. Et quelle chaleur! Peut- tre tait-il r ellement dans un pays chaud? Si c tait le cas, il fallait trouver une explication; et vite. Le voyage en avion tait absent de ses souvenirs et il se trouvait chez lui la veille, en plein hiver. Il percevait des sons pars: des gens, du vent et de l eau. Des vagues, il entendait le claquement des vagues sur la gr ve. Il se trouvait pr s d un plan d eau. Il avait souvenir d un bateau , s rement un r ve. Mais il y avait fort parier que cette chambre n avait rien d une tape de croisi re. Il chercha en vain son t l phone dans les draps.
Un bruit soudain le fit sursauter: quelque chose avait boug dans la pi ce. Il eut le r flexe de se relever, mais n en eut pas le temps.
- Comment vous sentez-vous, ma tre? r sonna une voix.
Joseph fut pris de court. sa droite, derri re son paule, un homme tait assis pr s de son lit. Droit comme un poteau, les mains pos es sur les genoux la mani re du Sphinx, l homme le regardait. Joseph d celait-il une motion de bonheur dans ce visage tranquille?
- Vous m avez fait peur! r pliqua-t-il en s asseyant. Qui tes-vous?
Joseph se saisit de l oreiller sa gauche pour le mettre sur ses cuisses et s appuyer dessus. L homme fit un mouvement avec ses l vres et sourcilla; il tait surpris par la question.
- Vous parlez fran ais? Qu est-ce que je fais ici? demanda encore Joseph devant le sto cisme de l autre.
- Je suis Larbin, ma tre.
Joseph cherchait des r ponses dans le faci s de son interlocuteur.
- Je suis retenu en otage?
- Hein? Mais pas du tout!
- Donc, je peux partir.
- Eh bien oui, en quelque sorte.
- En quelque sorte
- Sans sortir du village, bien s r, c est ce que je voulais dire.
- Du village? Je suis la victime d une farce, c est a?
Rien faire. Larbin souriait timidement sans r pondre. Joseph d cida de prendre les devants et tendit la main.
- Je suis Joseph. Pourquoi m appelez-vous "ma tre , Larbin?
Cette fois, l homme troqua son sourire pour une expression de malaise. Il semblait petit, mais il tait assis, ce qui emp chait de le jauger avec certitude. Il avait le dessus de la t te chauve et les tempes grisonnantes. Un moine sans la soutane, pensa Joseph. Il estima son ge environ cinquante ans. Il tait plut t fr le et ne d montrait aucune agressivit ; sinon une stup faction vidente.
- Mais, parce qu il le faut vous tes mon ma tre, monsieur, gloussa l homme. Je ne sais pas quoi dire vous savez, n est-ce pas?
Bien qu il n e t aucune id e de qui tait cet homme, Joseph jugea qu il tait pr f rable de ne pas le d voiler sur le coup. Intuition? Il tait trop tard, les mots sortirent d eux-m mes:
- Oui, je bien s r, je m en souviens. Pardonnez-moi, Larbin, j ai dormi trop longtemps.
Ce dernier se leva subitement, ce qui fit sursauter Joseph de nouveau.
- Je vais vous chercher de l eau, ma tre, d clara-t-il sans attendre d approbation.
Larbin se dirigea face au lit, vers ce qui semblait tre la cuisine de l endroit. Une petite table accompagn e de deux chaises jouxtait un comptoir plus lev sur lequel il prit un verre avant de le plonger dans un seau. Dans l intention de se lever, Joseph d pla a l oreiller et les couvertures, mais s aper ut qu il ne portait qu un sous-v tement. Il chercha du regard s il ne pouvait pas trouver de quoi s habiller au moment o Larbin revenait avec sa boisson dans les mains; qu il tendit poliment en baissant la t te, au grand tonnement de Joseph.
- Larbin, s il vous pla t, o sont mes v tements?
- Ils seront pr ts dans quelques instants, ma tre, veuillez me pardonner pour ce retard. Nous ne savions pas quand vous alliez vous r veiller! Est-ce que vous vous sentez mieux?
Joseph se sentait tr s bien.
- Oui, merci.
Un autre change silencieux passa, pendant lequel Joseph prit une gorg e d eau.
- Et vous a ne vous tonne pas du tout que je sois ici, c est a?
- Bien au contraire, ma tre.
- tais-je malade?
- Vous tiez inconscient au d part, mais une fois tendu dans ce lit vous tiez d lirant! s exclama Larbin. Toutes ces choses que vous avez dites
- Et j y suis depuis quand, dans ce lit?
- Depuis pr s de deux jours! Deux jours sans manger ni boire!
Joseph fron a les sourcils. Il ne ressentait pas la faim outre mesure, mais le verre d eau lui faisait le plus grand bien.
- Je ne me souviens pas d avoir parl , avoua Joseph en se grattant la t te. J tais somnambule?
- Non, non. Je crois que vous aviez la fi vre du l gionnaire! expliqua le serviteur en gesticulant. Votre front perlait, vos bras bougeaient , vous avez dit des choses!
Larbin carquilla les yeux et se repositionna sur sa chaise.
- Buvez, je vous en prie, insista-t-il. Oh, mon pauvre ma tre Je ne sais pas si j ai d j eu aussi peur de toute ma vie. Bien s r, j ai souvent r v de vous, mais je ne vous ai pas imagin souffrant! J ai d j c toy des malades par le pass , mais jamais je n ai entendu hurler de la sorte! Je ne savais pas si vous seriez un enfant, un vieillard, ou m me une femme!
Joseph coutait, plus qu int ress .
- Une femme? Je Mais que disais-je, dites-moi?
- Oh vous avez parl de changement, plusieurs reprises. Parfois du pass , vous tiez incoh rent. Vous vouliez partir, c est cela! Partir tr s loin! Et que c tait dangereux, mais qu i

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