L Orient
100 pages
Français

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Description

Le défenseur, le héros de la Perse, le brave Hormouzan, après avoir combattu dans soixante-dix rencontres les Arabes, tomba entre les mains de ces fiers conquérants, et fut conduit au calife Omar, qui le condamna sur-le-champ à perdre la tête. La mort, qu’Hormouzan avait bravée dans tant de batailles, lui parut terrible sur un échafaud. Il demanda un verre d’eau, et on le lui apporta ; mais il était si troublé, qu’il oubliait de boire.« Bois, lui dit Omar, je te permets d’user encore une fois des dons du Créateur ; tu ne mourras point sans avoir bu.Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.

Informations

Publié par
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EAN13 9782346098842
Langue Français

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Extrait

À propos de Collection XIX
Collection XIX est éditée par BnF-Partenariats, filiale de la Bibliothèque nationale de France.
Fruit d’une sélection réalisée au sein des prestigieux fonds de la BnF, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques de la littérature, mais aussi des livres d’histoire, récits de voyage, portraits et mémoires ou livres pour la jeunesse…
Édités dans la meilleure qualité possible, eu égard au caractère patrimonial de ces fonds publiés au XIX e , les ebooks de Collection XIX sont proposés dans le format ePub3 pour rendre ces ouvrages accessibles au plus grand nombre, sur tous les supports de lecture.
Le faux Dieu de se convaincre qu’il est un Dieu suprême
François Blanchet
L'Orient
Avis des Editeurs
Les Éditeurs de la Bibliothèque morale de la Jeunesse ont pris tout à fait au sérieux le titre qu’ils ont choisi pour le donner à cette collection de bons livres. Ils regardent comme une obligation rigoureuse de ne rien négliger pour le justifier dans toute sa signification et toute son étendue.
Aucun livre ne sortira de leurs presses, pour entrer dans cette collection, qu’il n’ait été au préalable lu et examiné attentivement, non-seulement par les Éditeurs, mais encore par les personnes les plus compétentes et les plus éclairées. Pour cet examen, ils auront recours particulièrement à des Ecclésiastiques. C’est à eux, avant tout, qu’est confié le salut de l’Enfance, et, plus que qui que ce soit, ils sont capables de découvrir ce qui, le moins du monde, pourrait offrir quelque danger dans les publications destinées spécialement à la Jeunesse chrétienne.
Aussi tous les Ouvrages composant la Bibliothèque morale de la Jeunesse sont-ils revus et approuvés par un Comité d’Ecclésiastiques nommé à cet effet par MONSEIGNEUR L’ARCHEVÊQUE DE ROUEN. C’est assez dire que les écoles et les familles chrétiennes trouveront dans notre collection toutes les garanties désirables, et que nous ferons tout pour justifier et accroître la confiance dont elle est déjà l’objet.
INTRODUCTION
De jeunes lecteurs, surtout, désirent vivement connaître l’auteur qui a consacré ses veilles ou ses loisirs à leur amusement et à leur éducation. Nous croyons donc répondre à leur désir en donnant ici quelques détails biographiques sur celui à qui l’on doit ces agréables Contes de l’Orient.
François Blanchet naquit le 26 janvier 1707, à Angerville, dans le diocèse de Chartres. Sa famille était pauvre, mais jouissait d’un bien qu’aucun autre ne remplace : l’honnêteté. Le jeune Blanchet vint achever ses études à Paris, au collége Louis-le-Grand. Il y acquit l’estime, l’amitié et la protection des Jésuites, qui n’avaient pas eu de peine à distinguer le beau naturel et les talents de leur élève. Il professa la rhétorique et les humanités dans deux villes de province. Parmi ceux des Pères Jésuites qu’il aimait de préférence, il faut citer le savant Brumoy, auteur du Théâtre des Grecs ; le judicieux Bougeant, l’un de nos plus célèbres historiens ; le profond mathématicien Castel, l’inventeur du clavecin oculaire, et l’ingénieux auteur de Vert-Vert et d’autres poésies pleines de grâce et d’une délicatesse exquise, Gresset enfin 1 .
Tous ces hommes illustres furent ses amis, et lui procurèrent, presque malgré lui, une sorte de réputation.
Témoin de son zèle et de ses succès dans l’instruction publique, M. de Mérinville, évêque de Chartres, lui offrit un canonicat, à condition qu’il se ferait prêtre. « Monseigneur, je suis trop honnête homme pour cela, » répondit Blanchet au vertueux prélat, qui ne put s’empêcher d’approuver ses motifs, qui n’étaient réellement que des scrupules de conscience.
Blanchet était tyrannisé par un ascendant secret, par une inquiétude vague dont il ne se rendait pas compte, et qui influa sur toute sa vie : c’était un amour bien naturel de l’indépendance et de la liberté, passion qui imprima à la plupart de ses actions un cachet de bizarrerie et d’inconstance.
Ainsi, après lui avoir vu refuser un canonicat offert par l’évêque de Chartres, on lui en voit accepter un dans le chapitre de la cathédrale de Boulogne- sur-Mer.
C’est à cette occasion qu’il écrivait ces lignes vraiment caractéristiques : « Me voilà donc arrivé à Boulogne ; il ne s’agit plus que de savoir si j’y resterai ; c’est ce qu’aucun mortel ne saurait décider, et je ne l’ose moi-même, quoique, sur cet article, je doive être plus savant qu’un autre. »
Mais bientôt les mêmes raisons qui lui avaient fait refuser le canonicat de Chartres le mirent dans la nécessité de se démettre de celui de Boulogne, et il reprit ce qu’il appelait lui-même, en riant, son collier de misère, c’est-à-dire les fonctions de précepteur, ou plutôt d’instituteur, dont il conserva un souvenir tel, qu’il se crut véritablement de la famille des jeunes gens qu’il avait élevés.
Il revint à Paris, où il fut nommé censeur royal et interprète à la bibliothèque du Roi, pour les langues italienne, espagnole et anglaise. Il voulut encore refuser ; mais M. Bignon, savant bibliothécaire, alors le chef de cet établissement, lui dit, en lui coupant la parole : « Je vous entends, Monsieur ; mais nous ne recevrons point de démission de votre place d’interprète, comme M. de Mirepoix a reçu celle de votre canonicat de Boulogne. Au reste, ajouta-t-il, il s’agit ici d’une récompense et non d’un emploi. » Ainsi l’abbé Blanchet fut condamné à toucher par année 100 pistoles, qui lui furent comptées jusqu’à sa mort.
Quant à l’emploi de censeur, il ne voulut accepter que le titre, et refusa obstinément la pension.
Puis ses amis le firent nommer à son insu garde des livres du cabinet du Roi, place honorable et lucrative. Ce coup de fortune étonna plus qu’il ne consterna l’abbé Blanchet. « Je pars demain pour Versailles, écrit-il à un ami, et je compte bien que mes livres y arriveront après-demain. Hélas ! j’ai grand’peur que mes chers livres et moi nous ne revenions bientôt..., » Il quitta sa place quelque temps après, et revint à Paris ; mais le séjour de Versailles lui avait ôté toute illusion en lui faisant voir de trop près ce qu’on n’admire guère que de loin. Il prit le parti d’aller cacher à Saint-Germain-en-Laye les restes d’une vie qu’il avait dès longtemps vouée à l’obscurité par amour pour l’indépendance. Il y vécut jusqu’à l’âge de près de quatre-vingts ans ; car il mourut le 29 janvier 1784..
L’abbé Blanchet était un homme aimable par réflexion, mais non par tempérament. S’il fuyait quelquefois la société de ses amis les plus intimes, et qui avaient si souvent relevé ses esprits abattus, ce n’était que par égard pour eux-mêmes, et de crainte de les affliger. Aussi remarquait-on qu’il ne se produisait pas tous les jours, et qu’il ne se montrait guère qu’avec sa belle humeur et son bel habit.
La mélancolie était son mal le plus ordinaire. Quoi qu’il en soit, on ne saurait lui contester l’honneur d’avoir tiré de sa propre raison le seul remède qui pût sinon le guérir, du moins adoucir la rigueur de son mal. « Tel que je suis, écrivait-il, il faut pourtant que je me supporte ; mais les autres y sont-ils obligés ? » Excellente réflexion, dont bon nombre de gens pourraient faire un grand profit pour eux et pour les autres.
L’abbé Blanchet aimait à se réfugier dans les travaux littéraires : il cultivait les lettres non pas pour la gloire, mais pour elles-mêmes.
Il s’exerça d’abord sur Tite-Live et Tacite, ces deux grands maîtres de l’histoire ; et il le fit avec assez de succès pour que l’abbé de la Bletterie sollicitât sa collaboration pour la traduction de Tacite ; mais l’abbé Blanchet, selon sa coutume, craignit de contracter un engagement qui ne l’aurait plus laissé libre de faire ses volontés.
Blanchet a fait sur toutes sortes de sujets des milliers de vers polis, galants, ingénieux, et quelquefois d’un ton fort élevé, vers irréprochables et qu’il faut regretter, au jugement de Dusaulx, l’un des brillants et excellents critiqu

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