La cavalière
172 pages
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La cavalière , livre ebook

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Description


Dans les châteaux du duché de Normandie, Bérengère la palefrenière, cachant toujours son identité de femme, se fait apprécier par ses multiples talents quand il s'agit de chevaux. C'est une cavalière audacieuse qui ne craint pas de franchir les lieux les plus hostiles pour démasquer l'ignoble comte de Chichester que son père, le baron de Lewes, veut lâchement lui faire épouser. Alors que le duc de Normandie se prépare à devenir roi d'Angleterre, son cousin le saxon Harold Godwine s'apprête à le trahir pour ceindre la couronne royale.



Protégée par la duchesse Mathilde à qui elle s'est confiée et farouchement aimée d'un jeune baron de la cour de Normandie tombé sous le charme de l'ambiguïté de son apparence physique, Bérengère tente de s'extirper des pièges que lui tend Chichester. Sous ses habits masculins, elle se fait rapidement remarquer par le duc de Normandie qui l'emploie.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 09 juillet 2020
Nombre de lectures 0
EAN13 9782374537832
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Résumé du Tome 1
Bérengère de Lewes est une jeune Saxonne qui, sur l’ordre de son père, doit épouser le cruel comte de Chichester possédant un immense territoire dans le Sussex, au sud de l’Angleterre. Ces domaines côtoient ceux, non moins étendus, du duc Harold Godwine, cousin du duc de Normandie.
Bérengère est au désespoir quand, le jour de ses fiançailles, le comte de Chichester la viole sauvagement. Désemparée et sans plus réfléchir, celle-ci s’enfuit avec Hermine son fougueux cheval et Olaf, son vieux et fidèle compagnon, palefrenier des écuries du baron de Lewes. Ensemble, ils traversent la Manche.
Mais pour confondre le comte de Chichester qui, impitoyablement, la poursuit jusqu’en Normandie où elle se réfugie, Bérengère s’habille en palefrenier et devient Bérenger. Olaf, qui l’a prise sous sa protection, se fait engager dans les écuries du duc Guillaume de Normandie qui s’apprête à recevoir son cousin Harold Godwine. En effet, ce dernier est chargé par le vieux roi Édouard de lui annoncer qu’il le désigne, à sa mort, comme héritier de la couronne d’Angleterre.
Dans les écuries du duc Guillaume, Bérengère, habile à mener les chevaux, trouve sa place et finit par s’y plaire, d’autant plus qu’elle a fait la connaissance de Raoul Turold, l’écuyer fidèle du duc de Normandie tombé sous le charme de l’ambiguïté de son apparence physique.
Mais hélas, triste fruit du viol qu’elle a subi, elle découvre qu’elle est enceinte. Protégée par Mathilde, duchesse de Normandie à qui elle s’est confiée, elle se cache et met son enfant au monde dans un couvent, tandis que le comte de Chichester la poursuit toujours.
Remise de son accouchement, la duchesse Mathilde qui prend en charge le nouveau-né, l’autorise à reprendre sa place dans les écuries et à remettre ses habits de palefrenier, du moins jusqu’à ce que le comte de Chichester se lasse de ses recherches. Mais celui-ci s’acharne d’autant plus que, sans héritier, il vient d’apprendre de la bouche du nain Nicomède qu’il avait un fils.




Née dans la Sarthe, Jocelyne Godard a longtemps vécu à Paris. Depuis quelques années, elle vit dans le Val de Loire. Les sagas et biographies romancées qu’elle a publiées au fil du temps ont toujours donné la priorité à l’Histoire et aux femmes célèbres des siècles passés. Ces femmes qui ont marqué leur temps, souvent oubliées ou méconnues, et qui, par leurs écrits, leurs œuvres, leurs engagements, leurs talents, leurs amours, ont signé l’Histoire de leur présence qu’elle n’a cessé de remettre en lumière. L’Égypte ancienne et le Japon médiéval l’ont fortement influencée. Puis elle s’est tournée vers l’époque carolingienne, le Moyen-Âge et la Renaissance. Et, plus récemment, elle a mis en scène, avec l’éclairage qui leur revient, une longue saga sur l’investissement des femmes durant la Grande Guerre. Lorsque ses héroïnes sont fictives, elles ont toujours un lien étroit avec les femmes qui ont fait la Grande Histoire. Dans ses plus jeunes années, elle s’est laissé guider par la poésie et elle a publié quelques recueils. Puis elle s’est tournée vers le journalisme d’entreprise auquel elle a consacré sa carrière tout en écrivant ses romans. Depuis son jeune âge, l’écriture a toujours tenu une grande place dans son quotidien. Un choix qui se poursuit.
Jocelyne GODARD
LES CHEVAUX DE LA MER
Tome 2 - La cavalière
Les Éditions du 38
AVERTISSEMENT

L’histoire de la conquête de l’Angleterre par Guillaume le Conquérant est un épisode historique marquant fortement le début du XI e siècle occidental. Il m’a plu, dans ce roman, de « déranger » un peu cette histoire typiquement masculine en y glissant une héroïne fictive qui, au fil des jours et plongée au cœur de l’événement, relate les faits avec son regard de femme.
Par ailleurs, je me suis attachée à raconter, scène après scène et dans les détails les plus infimes, le déroulement de la célèbre tapisserie de Bayeux qui, dit-on, a été brodée par des hommes ! Splendide ouvrage où la fiction de mon roman n’avait qu’à puiser pour y trouver le ton authentique que j’ai voulu lui donner.
I
Il y avait grand remue-ménage au château de Bayeux, la ville aux deux aigles ! Le duc Guillaume tenait à rendre hommage à celui qui avait combattu si vaillamment en Bretagne à son côté. Il désirait « lui donner les armes », ce qui voulait dire le sacrer chevalier normand. Avant que les festivités des fiançailles ne commencent, le duc de Normandie avait tenu à ce que l’adoubement ait lieu. Il était conscient qu’Harold pouvait encore refuser le serment fait à Caen alors qu’il était encore sous l’emprise de la dette qu’il devait à Guillaume pour l’avoir délivré des mains de Guy de Ponthieu.
La cérémonie avait été éloquente et prestigieuse. Harold avait reçu des mains de Guillaume son épée, sa propre lance portant un gonfanon à quatre flammes, un casque à nasal et une cotte de mailles qu’il avait dû endosser de suite. Ensuite, on avait annoncé sous les trompes des hérauts que le duc saxon était devenu homme lige 1 de Guillaume. C’était là le début du processus des adoubements chevaleresques, sous une forme simplifiée qui, plus tard, devait s’enrichir d’un rituel beaucoup plus compliqué à coloration religieuse. Pour Guillaume, il fallait certes que cette remise d’armes officielle marquât l’attachement du Saxon à la terre normande. C’était aussi une sorte de reconnaissance anticipée des droits du duc anglais sur sa propre terre sous la souveraineté du duc de Normandie.
Siégeant sur son trône ducal, Guillaume tenait son épée. Il s’était fait apporter par les évêques, Odon en tête, les deux reliquaires des saints normands, Raven et Rasilphe, conservés en la cathédrale de Bayeux.
Les reliques étaient enfermées dans des châsses assez hautes et recouvertes de tissus liturgiques aux broderies chatoyantes. Une main tendue sur chacune d’elles, Harold s’était trouvé contraint à prêter serment. Attentive, l’assemblée s’était tue et retenait son souffle. Odon avait levé la main, puis l’index pour signaler à tous la gravité de cet engagement sacré.
Les chevaliers Turold et Vital entouraient Guillaume. Tous les évêques étaient présents, car aucun n’avait voulu manquer le serment de l’Anglais, réitérant d’une façon plus officielle, et surtout avec un caractère plus religieux, celui qu’il avait fait précédemment à Caen, c’est-à-dire laisser le trône anglais à Guillaume après la mort de Richard.
À présent que c’était chose faite, Guillaume se sentait plus détendu et, enfin, la cour pensa aux festivités que l’on préparait déjà depuis plusieurs semaines.
Dans la grande salle qui réunissait Mathilde et ses enfants, Guillaume fit une brève apparition. Le second de ses fils, Richard, l’accompagnait. Depuis quelque temps, Guillaume le prenait souvent avec lui pour lui enseigner l’art équestre dans le jeu du combat.
Richard courut embrasser sa mère. Mathilde était toujours, aux yeux de son époux et de ses enfants, l’une des plus belles femmes du royaume. Son visage fin aux traits réguliers, son élégance et sa distinction, son corps resté svelte malgré les dix enfants qu’elle avait mis au monde – elle avait eu la rare chance qu’aucun d’eux ne soit mort en bas âge –, attiraient encore bien des regards.
Elle était assise sur un large fauteuil à dossier haut recouvert d’une étoffe lourde et soyeuse. Une broderie était à ses pieds, logée dans un petit couffin en osier parmi des laines multicolores. Mathilde choisissait toujours les dessins de ses broderies. Celle qu’elle confectionnait mettait en scène les honneurs rendus à son époux lors de la bataille de Varaville contre son ennemi Geoffroy Martel où ce dernier n’avait pas eu gain de cause. C’était l’époque où le roi de France s’était allié avec le duc d’Anjou contre la Normandie.
Pour avancer l’ouvrage, la duchesse Mathilde le laissait à ses filles d’honneur qui, chaque jour, y travaillaient un peu, chacune se plaçant devant le carré qui lui était destiné.
— Mon doux ami, s’exclama la duchesse, se pourrait-il que vous me consacriez une parcelle de votre te

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