La Question dynastique en Espagne
70 pages
Français

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La Question dynastique en Espagne , livre ebook

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Description

Voici la question : A la mort de Ferdinand VII, quelle était la loi en vigueur en Espagne ? Celle des Partidas, qui préfère la fille du Roi à son frère, ou la Recopilada, qui préfère le frère du Roi à sa fille ?Dans le premier cas, le droit était pour Dona Isabelle, fille de Ferdinand ; dans le second, le droit était pour Don Carlos, frère du Roi défunt.Pour résoudre cette question, il faut traiter ces deux points : 1° Philippe V a-t-il établi validement la loi de succession des agnats à la Couronne ?Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.

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EAN13 9782346104772
Langue Français

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Extrait

À propos de Collection XIX
Collection XIX est éditée par BnF-Partenariats, filiale de la Bibliothèque nationale de France.
Fruit d’une sélection réalisée au sein des prestigieux fonds de la BnF, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques de la littérature, mais aussi des livres d’histoire, récits de voyage, portraits et mémoires ou livres pour la jeunesse…
Édités dans la meilleure qualité possible, eu égard au caractère patrimonial de ces fonds publiés au XIX e , les ebooks de Collection XIX sont proposés dans le format ePub3 pour rendre ces ouvrages accessibles au plus grand nombre, sur tous les supports de lecture.
Antonio Aparisi y Guijarro
La Question dynastique en Espagne
PREFACE
Le Pronunciamento militaire qui vient de rouvrir les portes de l’Espagne au jeune Don Alphonse, fils de Dona Isabelle, a ravivé de toutes parts les espérances du parti libéral. Ses feuilles officieuses, après avoir célébré avec fracas l’heureux retour de la légitimité en Espagne, somment à grands cris le prétendant Don Carlos de cesser la lutte.
 
« Don Carlos, s’écrie un de leurs organes, méritait les sympathies quand il luttait contre l’anarchie républicaine. Le spectacle de ce jeune prince à la conquête d’une Couronne n’était pas sans grandeur. Mais à présent que le Roi légitime est sur le trône d’Espagne, Don Carlos n’a plus, pour son honneur et pour le bien de sa patrie, qu’à déposer les armes. »
Leur loyauté, qui ne recule devant aucun artifice, aucun mensonge, a été jusqu’à s’appuyer de la défection de Cabrera.
A les en croire, la légitimité d’Alphonse XII est assise sur les traditions et les lois les plus précises. La loi de Philippe V, abrogée par les Cortès de 1789, était une loi subreptice.
MAISON ROYALE D’ESPAGNE
(L’astérisque indique un prince vivant.)


Le livre que nous publions aujourd’hui montre aux hommes de bonne foi quel cas il faut faire de leurs assertions. Cet écrit a été imprimé pour la première fois en 1869, à Madrid ; la traduction que nous en donnons reproduit fidèlement le texte original.
 
G* * *
INTRODUCTION
Je me propose de traiter brièvement et simplement la question dynastique ; c’est-à-dire, de discuter et décider qui est, selon la loi fondamentale de la Monarchie, le Roi légitime d’Espagne : Dona Isabelle de Bourbon, fille de Ferdinand VII, ou Don Carlos de Bourbon et d’Este, petit-fils de ce Don Carlos qui lutta avec gloire, sinon avec bonheur, dans les plaines de Navarre. J’entreprends cette tâche, parce qu’il convient toujours de placer la vérité en son jour, et les choses à leur vrai point de vue, parce que la démonstration du droit de Don Carlos aiderait puissamment, à mon avis, à la réconciliation qu’appellent de tous leurs vœux les Espagnols de bonne volonté.
Quand je fixe mes regards sur l’état général de l’Europe, et en particulier sur la situation si triste de l’Espagne, quand je considère la force acquise par la révolution, les désastres qu’elle a causés et les ressources dont elle fait parade, je suis porté à croire qu’elle ne peut être contenue et définitivement vaincue que par l’union des forces conservatrices de la société espagnole ; forces qui, avec l’aide de Dieu, pourraient fonder, au lieu de situations qui se succèdent stériles, turbulentes et mauvaises, un état durable de paix féconde et de liberté véritable.
J’ai écrit dernièrement une brochure intitulée LE ROI D’ESPAGNE, œuvre de mince valeur sous le rapport littéraire, mais peut-être d’un certain intérêt au point de vue politique, si du moins j’y ai fixé les bases d’une conciliation ; bases que les passions de certains politiques ne surent qu’incriminer, sans les comprendre. Mais au milieu de ces misères, nous devons élever notre cœur bien haut, et continuer à travailler au bien commun en faisant triompher la vérité : la vérité, nous l’avons déjà dit, est le soleil du monde moral.
Il m’importe toutefois de faire observer qu’en me déclarant aujourd’hui défenseur de la légitimité de Don Carlos, je ne démens aucun de mes antécédents, et je ne manque d’égard à personne.
Je commençais mes études quand la guerre civile éclata. Ma grande jeunesse et l’amour maternel d’une mère veuve, plus riche de vertus que de biens temporels, ne me permirent pas même de penser à prendre une part active à cette terrible lutte, quoique peut-être mon cœur d’enfant fût plus dans la montagne que dans la ville.
J’entendis parler alors de la question de droit, mais je ne l’étudiai point : je n’avais pour cela ni les éléments nécessaires, ni la capacité suffisante.
Les uns opinèrent pour Don Carlos, les autres pour Dona Isabelle : ces jugements étaient dictés plutôt par J’affection que par la réflexion.
Le drapeau carliste vendu, plutôt que vaincu, à Vergara, le trône de Dona Isabelle se raffermit ; elle fut reconnue par toutes les puissances de l’Europe. Alors, celui qui écrit ces lignes, ayant eu de tout temps peu d’attraits pour la politique et une aversion profonde pour ses misères, crut fermement une chose, et en résolut une autre par une détermination irrévocable : il crut que tous les partis en Espagne avaient failli, et que la volonté de Dieu était de soumettre notre nation à de rudes épreuves et à de bien cruels châtiments ; il résolut de ne jamais conspirer, car, si la conspiration peut en certaines occasions paraître légitime à quelques personnes, elle est toujours l’occasion de grands maux.
En 1842, il publia à Valence une revue intitulée la Restauration, pour remplir ses devoirs d’Espagnol et de chrétien. Il y dit la vérité, quoique à cette époque il y eût quelque péril à la dire. il rappelle cette publication, parce qu’il fut le premier peut-être-en Espagne qui exposa la solution la plus satisfaisante de la question dynastique :

« Je ne dirai pas qui a le plus de droit, de l’auguste fille de Ferdinand VII, ou du prisonnier de Bourges ; et la raison qui m’empêche de me prononcer n’est certainement ni la crainte ni l’ambition ; c’est l’absence des données suffisantes, des lumières indispensables pour former un de ces jugements irrévocables qui obligent l’homme à demeurer jusqu’à la mort fidèle au même parti et sous le même drapeau... On en rencontre beaucoup qui croient à tort ou à raison que les droits d’une famille sont meilleurs que ceux de l’autre.,. Il en existe aussi beaucoup et je suis de ce nombre qui en doutent. Eh bien, si par le moyen d’un mariage on obtenait une heureuse solution, les consciences ne seraient-elles pas satisfaites ? Ne ferait-on pas un grand pas pour la réconciliation des Espagnols aujourd’hui si divisés ? Ne serait-ce pas consolider admirablement le pouvoir, actuellement si débile, en l’appuyant sur les principes et les intérêts ? »
Le mariage du Comte de Montemolin avec Isabelle II, objet des nobles aspirations de J. Balmès, ne se réalisa pas.
Plus tard, l’auteur dirigea une autre revue, El Pensamiento de Valencia, avec le concours d’amis, qui valaient mieux que lui, venus de camps divers et même contraires ; et, dans cette union qu’il appela Union valencienne, il crut voir le présage de l’union qu’il appela depuis Union espagnole.
Enfin, et, malgré lui. il fut député, mais il ne se rangea d’aucun parti.
On l’appela rêveur, parce qu’au lieu de l’union modérée que voulait Narvaez et de l’union libérale que publiait O’Donnell, lui, dans son humble sphère, il poursuivait une union espagnole.
Il la croyait et la croit encore possible, mais à condition de renverser auparavant le système parlementaire, qui ne saura jamais que diviser et corrompre les esprits. Ce système ne prit pas naissance sur notre sol ; nous sommes allés le chercher dans des contrées étrangères. Ce fut bien à tort, car nous avions chez nous beaucoup à apprendre, et en apprenant nous pouvions, « sur des bases dont la durée séculaire nous garantit la solidité, élever le vaste édifice qui aurait contenu tous les intérêts légitimes et toutes les opinions raisonnables. »
L’auteur aimait l’ancien autel, mais il l’aimait paré des ornements et des richesses de l’

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