Les Sicaires de la réaction au pilori

Jules Miot

Description

Les insulteurs de la République. — Palinodies des journaux royalistes. — La Patrie. — L’Assemblée nationale. — Le Corsaire. — Le Constitutionnel. — Le Courrier français, — Les sicaires de la réaction au pilori.Quand j’ai daigné faire aux sieurs Chenu et Delahodde l’honneur de répondre à leurs immondes libelles, je me figurais en avoir fini pour longtemps avec les insulteurs de la République. Je ne pouvais supposer qu’il y aurait encore des gens jaloux de recevoir en plein visage le stigmate du mépris.Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.

Informations

• Publié par: BNF - Collection XIX
• Nombre de lectures: 1
• EAN13: 9782346060917
• Langue: Français

Extrait

À propos de Collection XIX
Collection XIX est éditée par BnF-Partenariats, filiale de la Bibliothèque nationale de France.
Fruit d’une sélection réalisée au sein des prestigieux fonds de la BnF, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques de la littérature, mais aussi des livres d’histoire, récits de voyage, portraits et mémoires ou livres pour la jeunesse…
Édités dans la meilleure qualité possible, eu égard au caractère patrimonial de ces fonds publiés au XIX e , les ebooks de Collection XIX sont proposés dans le format ePub3 pour rendre ces ouvrages accessibles au plus grand nombre, sur tous les supports de lecture.
Jules Miot
Les Sicaires de la réaction au pilori
CHAPITRE PREMIER

Les insulteurs de la République. — Palinodies des journaux royalistes. — La Patrie.  —  L’Assemblée nationale.  — Le Corsaire.  — Le Constitutionnel.  — Le Courrier français,  — Les sicaires de la réaction au pilori.
Quand j’ai daigné faire aux sieurs Chenu et Delahodde l’honneur de répondre à leurs immondes libelles, je me figurais en avoir fini pour longtemps avec les insulteurs de la République. Je ne pouvais supposer qu’il y aurait encore des gens jaloux de recevoir en plein visage le stigmate du mépris.
J’avais compté sans les écrivains royalistes, sans ces énergumènes éhontés qui trempent leur plume dans le vitriol et qui vendent à tant la ligne, à la rue de Poitiers, des calomnies inventées par l’imagination la plus dépravée. Les folliculaires de certains journaux ont dépassé en cynisme les Delahodde et les Chenu. Le lendemain de l’élection du 10 mars, de cette magnifique protestation du peuple contre l’arbitraire, ils se sont énivrés d’alcool et vautrés, à plein ventre, dans l’orgie des outrages. Ils ont provoqué à la haine d’une classe de citoyens contre une autre ; établi une nouvelle loi de suspects. Ils nous ont même invités à descendre dans la rue !
Le premier qui a embouché la trompette des combats, c’est la Patrie  ! ... La Patrie qui, le lendemain de Février, s’agenouillait platement aux pieds des vainqueurs ; et rédigeait des bulletins enthousiastes en l’honneur du gouvernement provisoire.
Ah ! nous vous connaissons, vaillans paladins de la Patrie  ! Nous vous avons vus à l’œuvre et nous savons ce que vous avez de cœur ! Vous insultez aujourd’hui les républicains, parce que vous pouvez le faire impunément, parce que vous savez qu’il n’y a, à cette heure, aucun danger à faire le fanfaron. Mais si, par hasard, le peuple, relevant votre défi, faisait de nouveau retentir le pavé sous la crosse de ses fusils, vous déserteriez promptement le champ de bataille comme vous l’avez fait en Février !
L’ Assemblée nationale, qui se fait encore plus remarquer par ses excentricités contre-révolutionnaires, est sans contredit le plus effronté et le plus brutal des séides de l’absolutisme.