Nous reverrons-nous ?
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Description

Nous reverrons-nous ?
Pendant la période trouble de la Seconde Guerre mondiale, Célestin, un Alsacien, fuit les travaux imposés par les Allemands. À vélo, il traverse la France, en évitant d’être repéré. Ce n’est pas sans mal qu’il se retrouve à Bordeaux, puis dans une congrégation Spiritaine en Martinique. Il y fait la connaissance de Madeleine, une jeune métisse.
Leur parcours nous emmène dans une histoire inattendue pleine d’émotion et de tendresse.

Informations

Publié par
Date de parution 26 septembre 2016
Nombre de lectures 4
EAN13 9782312047232
Langue Français

Extrait

Nous reverrons-nous ?
Bernard Rétif
Nous reverrons-nous ?
LES ÉDITIONS DU NET
126, rue du Landy 93400 St Ouen
Du même auteur

Mémoires d’une commode ( roman) Une commode née au début du dix-neuvième siècle nous livre sa vie. Les Éditions du Net .
Je fabrique mon meuble de A à Z ( livret relatant la fabrication d’un meuble artisanal, en bois massif). Les Éditions du Net .
© Les Éditions du Net, 2016
ISBN : 978-2-312-04723-2
À Christine
Préambule
Afin de nous situer, permettez-moi de vous soumettre un petit historique du Château des Pères « de la congrégation du Saint - Esprit », plus communément appelés « les Missionnaires Spiritains ». Là où, Célestin, le personnage principal de ce roman, a passé une belle partie de sa vie.

Historique du Château des Pères de Piré-sur-Seiche.
« Le Château du Plessis - Guériff est, au XII e siècle, une simple "motte". Mais féodale tout de même : une habitation fortifiée, construite sur une colline artificielle. Celle -ci est soutenue par des pieux taillés en pointe, que l’on nommait "plesse", d’où le nom de Plessis . Elle appartient alors à l’une des plus anciennes familles de l’évêché de Rennes , les Bonenfant , dont un des représentants, surnommé seigneur du Guériff , lui glisse son deuxième nom. C’est en 1317 que le premier château en pierre, avec quatre tours imposantes, est édifié, par Robin Bonenfant . Un premier château sauvagement incendié en 1432 sous prétexte de Guerre de cent ans, et même pas par les Anglais !
Reconstruit , détruit, le Château résiste… Le 29 janvier 1471, Hélène de Bonenfant épouse Guillaume de Rosnyvinen , un nom qui va rester associé au Château jusqu’au XIX e . Leurs armoiries, arborant une hure de sanglier, annoncent fièrement la couleur : " Je n’attaque que blessé", avec le cri " Défends -toi". Chevaleresque à souhait, la maxime de la famille est toujours bien présente au Château , " En tout chemin, droiture !". Il faut dire que les Rosnyvinen ont fourni à la Bretagne et à la France des hommes de guerre illustres, des magistrats aguerris et des fins lettrés. En ce temps où le château est particulièrement prospère, le domaine comprend presque trois cents manoirs, fermes, métairies et moulins.
Christophe de Rosnyvinen , conseiller au Parlement de Bretagne , transforme entièrement le château et pose la première pierre du nouvel élégant Château Régence en 1722, et fait construire l’aile nord-sud. Il démolit les tours, en rase les fortifications, mais garde "le vieux château", l’aile est-ouest d’aujourd’hui… À l’intérieur, de vastes salons, des salles de réception et des appartements richement décorés… Quant au parc, il aurait été créé au XVII e , sous la direction de Lenôtre lui-même ! Mais la Révolution est bientôt en marche. Le Château , malgré la résistance du Marquis (à priori, un sacré personnage !), est vendu comme bien national au prix de seize mille quarante francs, à la mort du vieil homme, à l’âge vénérable de quatre-vingt-quatre ans.
Il faut attendre 1802 pour que la propriété soit restituée à la famille dans un état de délabrement avancé… Et 1818 pour que le général d’Empire Hippolyte de Rosnyvinen le fasse restaurer. En 1854, le dernier Marquis de Piré , ruiné, vend la propriété au vicomte de Nicolay , qui la cède ensuite à la famille Carron de la Carrière . Ces derniers entreprennent des travaux, notamment la construction du château d’eau et de la chapelle. En 1932, le domaine est cédé à la Congrégation des Pères du Saint - Esprit , qui en fera un centre de formation, puis une maison de retraite. L’histoire rejoint maintenant le présent… Une nouvelle page s’ouvre pour le Château des Pères ! »
Sources : Missionnaires du Saint - Esprit
Jour de kermesse
Nous sommes le lundi de la Pentecôte de l’année 1988, et, comme depuis déjà quelques années, les pères de Piré -sur- Seiche ouvrent les portes de leur château pour y mettre en place une kermesse. Nous nous y rendons, mon épouse et moi, pour la troisième fois… Un service d’ordre est installé, afin d’accueillir les voitures qui arrivent en grands nombres de toute la région. Pour la circonstance, la barrière en bois de châtaignier, de la prairie du fermier d’à côté, est ouverte. Pour beaucoup, la journée a commencé de bonne heure ce matin et là. Certains intervenants ont dû installer les stands la veille, voire peut-être le samedi. À dix heures trente, les pères valides concélèbrent la messe en plein air, des autorités locales y sont conviées : le député, le président de la communauté de communes de la Roche aux Fées et quelques maires. Beaucoup d’habitants de Piré -sur- Seiche , d’Amanlis , d’Essé , de Corps - Nuds et de Janzé ont honoré les pères et frères de leur présence également. Le verre de l’amitié suivi d’un buffet campagnard ont été prévus afin que la journée continue bien-après que midi sonne au clocher de la chapelle des Spiritains .
En nombre plus important encore, des autochtones de toute la région font la démarche de ne venir que l’après-midi, ce qui est notre cas.
Vers une heure trente, nous arrivons donc près du château des Pères. Après avoir garé notre voiture, non sans difficulté tellement le monde afflue, nous continuons notre parcours à pied. Nous rencontrons des visages connus, d’autres moins. Passant près du stand de galettes et de crêpes, attirés par cette typique odeur qu’exhale la cuisson de ces mets bretons, nous y achetons des crêpes ( caramel au beurre salé ) et nous nous installons à une table nappée de papier blanc. Ainsi, attablés avec des gens qui finissent de déjeuner, nous prenons donc notre dessert, accompagnant un vieux monsieur, assis en face de nous, lui aussi finissant son repas.
Depuis déjà un bon moment, presque tous les convives se sont levés de table afin de continuer la visite des communs du château, faire un tour dans le parc ou bien encore tester leur adresse aux différents stands qui se présentent à eux. Nous nous retrouvons tous les trois : Célestin, ce vieux monsieur, Christine mon épouse et moi-même, encore assis au bout d’une table. Après avoir parlé, de choses et d’autres, une certaine sympathie s’étant installée, Célestin entre dans un monologue qui nous fait découvrir son histoire pour le moins atypique. Nous sommes là à écouter ce vieil homme paisible, les yeux pleins de sérénité, inspirant une profonde quiétude. À la fin de son récit, il sort un vieux carnet de la poche de son veston de toile et me dit : « Voilà mon histoire, puisque vous aimez écrire, tout ce que je vous ai raconté, se trouve sur ces pages, faites-en ce que vous voulez. »
Célestin habitait le château de Piré-sur-Seiche depuis bon nombre d’années, c’était un laïc rendant bien des services à la communauté, surtout par sa profession qu’il exerçait avec un goût prononcé du travail bien fait. Il excellait en menuiserie, son métier qu’il avait appris chez son père.





M AISON D ’ ENFANCE DE C ÉLESTIN
Ci-dessous, nous pouvons admirer l’architecture de la maison d’enfance de Célestin. Maison à colombages , comme le sont, le plus souvent, les habitations alsaciennes .

Maison d’enfance de Célestin . ( Alsace )
( Photo trouvée dans le carnet de Célestin ).
En Alsace
Nous sommes en 1921. Nouvellement rattachées à la France , l’Alsace et la Lorraine se reconstruisent après cette épreuve qu’elles viennent de subir : la Grande Guerre , car il faut bien lui donner un nom à cette guerre. C’est cette année que Fernand W., menuisier-charpentier de formation, se met à son compte. De santé assez précaire, suite aux gaz qu’il a inhalés pendant le conflit, il ne peut travailler trop longtemps sur les chantiers ; aussi, il nomme Paul , le plus âgé de ses compagnons, « Chef d » équipe’ , pour le suivi du travail sur les chantiers afin de ne pas trop se mettre en contact avec la poussière des démolitions. C’est principalement la partie administrative qui occupe ses journées. Son nouveau statut lui permet de déléguer les travaux devenus trop fatigants pour son état. Beaucoup de maisons à colombages ont souffert et le travail ne manque pas. Cette m

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