Sept mois de services et une campagne - Souvenirs du 2e bataillon de la garde mobile de Seine-et-Oise
90 pages
Français

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Sept mois de services et une campagne - Souvenirs du 2e bataillon de la garde mobile de Seine-et-Oise , livre ebook

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Description

Août 1870VERSAILLES-MANTESRéunion et instruction des cadres à Versailles, du 3 au 27 août. — Formation dit bataillon et incorporation des hommes, le 29 août, à Mantes. Au commencement d’août 1870, voici quels étaient les circonscriptions de recrutement et les cadres d’officiers existant au 2e bataillon.En 1868, lors de la formation sur le papier de la garde mobile, par le maréchal Niel alors Ministre de la Guerre, il fut décrété que le département de Seine-et-Oise fournirait six bataillons d’infanterie à huit compagnies et trois batteries d’artillerie.Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.

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Publié par
Nombre de lectures 2
EAN13 9782346122981
Langue Français

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Extrait

À propos de Collection XIX
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Fruit d’une sélection réalisée au sein des prestigieux fonds de la BnF, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques de la littérature, mais aussi des livres d’histoire, récits de voyage, portraits et mémoires ou livres pour la jeunesse…
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Gabriel Cottreau
Sept mois de services et une campagne
Souvenirs du 2e bataillon de la garde mobile de Seine-et-Oise
AVANT-PROPOS
Lorsqu’au mois de février 1871, nous languissions désarmés et inutiles dans les tristes baraquements du boulevard des Batignolles, à Paris, le Conseil d’Administration du régiment s’occupa de mettre en ordre les pièces administratives, que l’Intendance et les archives de la guerre étaient en droit de recevoir au moment très prochain de notre renvoi dans nos foyers.
Grâce à ces utiles mesures, nos archives régimentaires furent remises entières à l’Autorité. Il n’y avait pas eu de journal de marche tenu au 2 me bataillon. Je fus chargé par notre commandant, M. Fouju, de l’établir. J’eus peu de documents à ma disposition mais j’y suppléai par l’aide de quelques notes que j’avais prises, de mes souvenirs tous frais encore de notre existence militaire, des récits de mes camarades, enfin du livre d’ordres du bataillon, dans lequel tout ce qui nous concernait officiellement se trouvait inséré jour par jour. Je baclai donc en peu de temps un journal assez sec avec la briéveté qui convient à un document administratif.
L’été suivant, ayant relu le brouillon de ce travail dont la mise au net avait été livrée au commandant au moment de notre licenciement, je trouvai que bien des détails y manquaient sur notre existence intime. Ils y auraient été déplacés ; ils ne l’étaient pas dans le récit plus détaillé que j’entrepris alors d’écrire pour ne pas perdre des souvenirs qui me seront toujours chers.
Je les transcris ici dans l’espoir qu’ils intéresseront ceux d’entre nous qui vivent encore après plus d’un quart de siècle écoulé et que la Société Amicale du bataillon a heureusement réunis.
Mon livre ne se recommande ni par un style bien pur, car je ne suis pas écrivain, ni par des phrases pompeuses, car je ne suis pas charlatan ; je souhaite que mes camarades le trouvent sincère et vrai. j’écris ce que j’ai vu et comme je l’ai vu.
 
GABRIEL COTTREAU.

Paris, Novembre 1897 ; revu en 1904.
CHAPITRE PREMIER
Août 1870
 
VERSAILLES-MANTES

Réunion et instruction des cadres à Versailles, du 3 au 27 août.  —  Formation dit bataillon et incorporation des hommes, le 29 août, à Mantes.
Au commencement d’août 1870, voici quels étaient les circonscriptions de recrutement et les cadres d’officiers existant au 2 e bataillon.
En 1868, lors de la formation sur le papier de la garde mobile, par le maréchal Niel alors Ministre de la Guerre, il fut décrété que le département de Seine-et-Oise fournirait six bataillons d’infanterie à huit compagnies et trois batteries d’artillerie.
L’arrondissement de Mantes, centre de formation du 2 e bataillon d’infanterie, ne lui donnait que six compagnies.
Les deux dernières furent fournies par le canton de Marines, détaché de l’arrondissement de Pontoise, lequel suffisait, avec ce canton en moins, à former la totalité du 3 e bataillon.
Le 1 er bataillon avait pour chef-lieu Étampes, le 4 e Rambouillet, le 5 e Saint-Germain et le 6e Versailles.
L’arrondissement de Versailles fournissait en outre toute l’artillerie du département et le 6e bataillon était renforcé du canton de Boissy-Saint-Léger détaché de l’arrondissement de Corbeil, les autres cantons de cet arrondissement étant rattachés au bataillon d’Étampes.
Le n° 78 fut affecté au département.
Voici le tableau des circonscriptions de recrutement des différentes compagnies du 2 e bataillon : 1 re compagnie. — Canton de Bonnières. 2 e compagnie. — Canton de Houdan. 3 e compagnie. — Canton de Limay. 4 e compagnie. — Canton de Magny. 5 e compagnie. — 1/2 Canton de Mantes-Est. 6e compagnie. — 1/2 Canton de Mantes-Ouest. 7 e compagnie. — 1/2 Canton de Marines-Est. 8 e compagnie. — 1/2 Canton de Marines-Ouest.
Le 1 er janvier 1869, M. Rincheval, capitaine au 1 er régiment de Voltigeurs de la Garde Impériale, retraité comme chef de bataillon, fut nommé par décret commandant du 2 e de Seine-et-Oise.
Par décret du 9 juillet 1869, sept capitaines furent nommés au bataillon. A la formation, ces capitaines prirent le commandement des sept premières compagnies.
Ce sont MM. :
Garraud (François), ancien capitaine de cavalerie, 1 re compagnie.
Legrand (Jean-Baptiste-Auguste), chef de bureau à la Préfecture de Seine-et-Oise, ancien officier de la Garde Nationale de la Seine, 2 e compagnie.
Fanet (Jean-Baptiste), ancien maréchal des logis de gendarmerie à la résidence de Mantes, 3 e compagnie.
Montagnac (Pierre), sergent-major retraité du 3 e régiment de voltigeurs de la Garde Impériale, 4 e compagnie.
Loriot (Jean-Nicolas), capitaine au 2 e régiment de cuirassiers prenant sa retraite, 5 e compagnie.
Fouju (Julien-Charles-Jean), sous-lieutenant d’infanterie, démissionnaire, 6e compagnie.
Laffon (Joseph-Martin), brigadier de gendarmerie, démissionnaire, propriétaire, fabricant de plâtre, 7 e compagnie.
L’organisation en resta là jusqu’à la déclaration de la guerre de 1870.
Dans la deuxième quinzaine de juillet, tous les commandants de bataillon du département de Seine-et-Oise furent convoqués à Versailles pour compléter leurs cadres d’officiers. Les lieutenants et sous-lieutenants n’étaient pas encore nommés. Au 2 e bataillon, il manquait encore deux lieutenants et deux sous-lieutenants sur la liste des candidats désignés et agréés ; c’est ainsi que je fus proposé comme lieutenant au commandant Rincheval par le général de Longuerue qui commandait le département, succédant au général Pajol parti pour l’armée du Rhin. J’appartenais comme garde au 6e bataillon où le commandant, M. Abraham, avait depuis longtemps choisi ses officiers dans l’arrondissement de Versailles, s’inquiétant peu du contingent du canton de Boissy, trop éloigné de lui. Agréé par le commandant Rincheval, je passai du 6e bataillon au 2 e pour y devenir officier.
On procéda également à la nomination des sergents-majors et fourriers ainsi que d’une partie des sergents de chaque compagnie, en laissant avec raison une partie des emplois de sous-officiers vacants afin d’en pourvoir ensuite les mobiles les plus méritants après l’incorporation de la troupe.
Voici les noms du capitaine qui fut nommé à la 8 e compagnie ainsi que des lieutenants et sous-lieutenants nommés du milieu de juillet aux premiers jours d’août :
8 e compagnie ; Capitaine : M. Choppin de Seraincourt, propriétaire.
Lieutenants : 1 er compagnie, Ledru, cultivateur : 2 e compagnie, de Nabat : 3 e compagnie, de Saint-Clair, ancien caporal aux voltigeurs de la garde, employé au Ministère des Finances : 4 e compagnie, Briois, industriel : 5 e compagnie, Bischoff, conducteur des ponts et chaussées, à Mantes : 6e compagnie, de Bojano, attaché d’ambassade : 7 e compagnie, Cottreau (Gabriel), licencié en droit : 8 e compagnie, de Beaulieu.
Sous-lieutenants : 1 re compagnie, Allorge, employé de commerce : 2 e compagnie, de Sars’ (Gustave), employé à la préfecture de Seine-et-Oise : 3 e compagnie, Bataille, employé de commerce : 4 e compagnie, Graux (Jules), clerc d’avoué : 5 e compagnie, de Chalus : 6e compagnie, Laloy : 7 e compagnie, François (Camille), cultivateur à Chars : 8 e compagnie, Hamot, cultivateur.
Dans les derniers jours de juillet, tous les capitaines et les sous-officiers nommés dans les six bataillons de Seine-et-Oise furent convoqués à Versailles. Les sous-officiers commencèrent immédiatement leur instruction militaire, dirigée par le capitaine Montagnac pour le 2 e bataillon. Ils furent casernés au Grand Commun, quartier de l’artillerie à cheval de la Garde, immense bâtiment alors presque vide car il n’y restait plus qu’une batterie de dépôt.
Les lieutenants et sous-lieutenants furent convoqués le 8 août. Nommé depuis le 2, j’avais à peine eu le temps de me faire confectionner une tenue, endossée seulement la vieille de cette convocation et mes camarades devaient être à

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