Clair obscur
106 pages
Français

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Description

L’université n’en croit pas ses yeux: l’affable garde-barrière abat une jeune professeur et en finit une fois pour toutes devant une foule de témoins, parmi lesquels se trouve sa femme. Meurtre et suicide au fusil de chasse. Un drame passionnel classique. Et pourtant. Le commissaire Legrand et son vieil ami Red, ancien de Scotland Yard, aujourd’hui privé, vont démêler les fils d’un puzzle plus complexe qu’il en a l’air… De l’amour à la haine, il y a la détresse, la rage et la manipulation. Au-delà, il y a meurtre. S’inspirant de faits réels, Roger Isnard fouille l’âme humaine et en extirpe les secrets, les frustrations et le désespoir. Autour d’un duo attachant, il soigne une enquête policière sans faille, conjuguant suspense et psychologie.

Informations

Publié par
Nombre de lectures 27
EAN13 9782748361520
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0049€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait












Clair-obscur Roger Isnard










Clair-obscur






















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IDDN.FR.010.0115912.000.R.P.2010.030.31500




Cet ouvrage a fait l’objet d’une première publication aux Éditions Publibook en 2011


Préliminaires



J’ai écrit cette histoire en me servant d’un fait divers
réel. Pour ce qui est du contenu, ce n’est que le fruit de
mon imagination. J’ai essayé, avec ce roman, de montrer
toute la complexité dans les choix que l’être humain doit
faire face à certaines situations difficiles. La passion
anime la vie, donne de l’énergie, mais il arrive aussi
qu’elle soit mauvaise conseillère lorsque l’on n’arrive pas
à la maîtriser…

9


Chapitre I
Une journée particulière



Ce matin-là, il n’y avait rien d’extraordinaire qui aurait
pu attirer l’attention, laisser supposer que cette université
allait devenir la une des journaux. Les étudiants, comme à
l’habitude, arrivaient soit en groupe, soit isolément. Les
professeurs disaient bonjour au garde-barrière et à son
épouse comme à l’ordinaire. Le temps était des plus
cléments, les moineaux piaillaient sur les branches des
arbres encore feuillus. Une légère brise faisait du bien dès
qu’on la ressentait dans ses cheveux. Le soleil brillait sans
être trop chaud. Bref, on se sentait bien. Ni trop chaud ni
trop froid, juste ce qu’il faut pour affronter une nouvelle
journée. Une de ces journées comme toujours. Les mêmes
bonjours, les mêmes sourires. La seule chose qui aurait pu
paraître curieuse, sans plus, c’était de voir le
gardebarrière regarder sa montre assez souvent, l’air désemparé.
Mais venant de lui, cela ne troublait personne, car on le
savait assez primaire, sans instruction. Sa vie était
tellement monotone que ça ne pouvait pas être quelque
chose d’important. Parfois, les étudiants et les étudiantes
riaient en le regardant, car on le savait porté sur les jolies
filles et on savait aussi que sa femme en riait et qu’elle ne
se gênait pas pour le critiquer en public au vu et au su de
tout le monde. Mais comme ils étaient toujours ensemble,
on pensait que pour des gens ordinaires comme eux, ça ne
devait pas poser beaucoup de problèmes, et qu’ils ne
devaient pas trop prendre au sérieux ce genre de chose.
C’est pourquoi on en riait sans y prêter d’importance.
11 Midi venait de sonner lorsqu’on entendit deux coups de
fusil qui venaient de la barrière. Une femme était allongée
par terre et à ses côtés, le garde-barrière gisait dans une
marre de sang qui venait se mêler à l’autre juste à côté…
Les moineaux s’étaient envolés précipitamment, affolés
par ces bruits inaccoutumés, insolites, qu’on n’avait pas
l’habitude d’entendre en pareil lieu. Un groupe de curieux
était déjà autour des corps, tandis que l’épouse du gardien
hurlait : « Venez vite, mon mari est devenu fou ! Il vient
de commettre un crime et s’est suicidé ! Au secours, au
secours ! ».
À terre gisait Marilyne, professeur de biologie
cellulaire très connue, et à ses côtés, monsieur Jourdan, le
garde-barrière. Tous deux morts. La police ne tarda pas à
se retrouver sur les lieux pour les premières investigations.
De très nombreux témoins avaient tout vu du drame et
étaient abasourdis. La plupart étaient des étudiants et
étudiantes, les autres des passants. Ils avaient tous vu le
garde-barrière sortir avec un fusil de chasse en direction
de ce malheureux professeur et tirer à bout portant dans
son joli visage en lui hurlant : « Tu es à moi, tu entends, tu
n’es qu’à moi, à moi seul ! ».
Un premier coup de fusil… Puis on l’avait vu se tirer
une balle en pleine tête quelques instants après avoir dit :
« Qu’est-ce que j’ai fait, qu’est-ce que j’ai fait ? ».
Et le deuxième coup était parti et tout avait été fini ou
presque, car madame Jourdan, l’épouse du garde-barrière,
n’arrêtait pas de hurler et de pleurer en appelant au
secours. La police n’eut pas trop de mal à recueillir les
premiers témoignages et à conclure au drame passionnel.
En effet, on s’était aperçu de son empressement dès qu’il
apercevait la jeune et jolie professeur, et surtout toutes ses
manières à lui de trop lui sourire et même parfois de lui
mettre le bras sur le sien en lui parlant. Tout le monde
prenait cela à la légère, car personne n’aurait pensé un seul
instant à ce qui allait arriver.
12 À la faculté, tout le monde ne parlait que de ça,
comment cela était-il possible ? Elle si jeune, si belle et
intelligente, et lui si ordinaire, si vieux, qui plus est père
de deux enfants. Personne ne comprenait. On pensa à la
folie subite, mais très vite la police découvrit des lettres du
garde-barrière qui ne laissaient aucun doute sur le type de
relation qu’ils entretenaient tous deux. Oui c’était clair,
pour la police il s’agissait bel et bien d’un drame
passionnel. De plus, l’épouse du garde n’arrêtait pas de
répéter : « J’aurais dû m’en douter. Ah ! Il cachait bien
son jeu ! Qu’est-ce que je vais devenir maintenant ? »,
disait-elle en se cachant le visage de ses deux mains.

13


Chapitre II
Marilyne



Tous les étudiants de l’université la connaissaient et la
respectaient. Elle était non seulement intelligente mais
aussi très belle. C’était un professeur de biologie cellulaire
que tout le monde admirait pour son immense savoir et ses
travaux de recherche. Elle n’avait que vingt-huit ans. Elle
était brune avec de jolis yeux marron foncé, en amande.
On ne la voyait pourtant jamais sourire et on pensait que
c’était dû à ce qu’elle était très préoccupée par ses travaux
de recherche. On ne lui connaissait aucun amoureux, bien
que beaucoup de ses collègues lui aient fait une cour
assidue. Elle était toujours restée de marbre face à leurs
avances.
Ce matin de fin décembre était froid mais sans plus.
Cependant, il fallait se couvrir, revêtir de bons vêtements
chauds et tout se passait bien. On ne ressentait alors pas
trop le froid. Marilyne, comme à l’ordinaire, se rendait à
son travail à la fac, revêtue d’un joli manteau cent pour
cent laine, de couleur rouge. Elle adorait cette couleur.
Avec ses cheveux noirs, elle pensait que ça lui convenait
très bien. Ses souliers de marque lui donnaient la touche
finale d’une femme distinguée. Sans parler de ses gants de
luxe et de sa jolie montre en or dont lui avait fait cadeau sa
grand-mère lorsqu’elle avait appris son succès au
baccalauréat. Son sac également rouge ne dépareillait pas.
Il était lui aussi très élégant. Bref, ses vêtements la
rendaient encore plus attirante. Remarquez, elle n’avait
pas besoin de ça pour plaire. Elle était également très belle <

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