Coupe-circuit
22 pages
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Coupe-circuit , livre ebook

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Description




La phobie automobile peut conduire au crime parfait lorsque comme tout bon manipulateur on est un as de l’embrouille.



LA SONNERIE ETAIT INSISTANTE. Peut-être Paul, le voisin taciturne du dessous ? Il avait cette fâcheuse habitude de se pointer au moment le moins opportun et toujours en sonnant comme un forcené. Effectivement, lorsqu’elle ouvrit, face à elle se tenait le récent chômeur, ex-préparateur de surgelés, dont la barbe drue soulignait le regard idiot.
— Je suis désolé de vous déranger, Madame Amélie, mais vous ne sentez pas une odeur de gaz ?



Dans ce récit gigogne, les personnages d’Elodie Torrente vont de sorties de routes en fausses pistes. Un seul tirera les marrons du jeu... Rebondissements explosifs garantis !

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 28 octobre 2014
Nombre de lectures 1
EAN13 9791023403657
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0022€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Élodie Torrente Coupe-circuit Nouvelle CollectionNoire sœur
Lorsqu’Amélie ferma le rideau de son magasinde lingerie, elle était excédée. Gérard, son abruti de mari, n’était pas rentré depuis la veille. Après une nuit passée à écumer les bars de la rue du 14-juillet, il devait certainement décuver près d’un fourré du côté de Jurançon, le fessier dans les ronces, la tête dans les orties. Or, à 11h45, ce matin-là, pour éviter l’effervescence de l’inauguration du Grand Prix automobile de Pau, Amélie l’attendait impatiemment. Déjà qu’il n’en foutait pas une ! Depuis des mois, Monsieur était du genre mollusque, agglutiné des heures devant la télévision à regarder des émissions insipides, quand il ne siégeait pas au Café des Sports avec ses acolytes alcooliques du coin, experts en PMU et autres ASSEDIC. Si, en plus, il se permettait, en ce jour fatidique, d’être aux abonnés absents, comment allait-elle pouvoir s’y prendre ?
Heureusement, des enfants, ils n’en avaient pas eu. Même procréer, il en était incapable. Ils avaient consulté un spécialiste dans les premières années de leur mariage, mais la nature étant bien faite, jamais elle ne leur offrit ce cadeau. Amélie, attristée à l’époque, était maintenant soulagée. Dernièrement, elle avait pris une ultime décision (supposée changer sa vie) et voulait profiter de la fermeture de sa boutique située dans la vieille ville pour faire les bagages de Gérard, empaqueter ses magazines et ses coupes d’ancien coureur cycliste même pas dopé, signe évident qu’il était un raté, puis le foutre à la porte. Mais pour le mettre dehors, il fallait qu’il soit dedans. Or Gérard n’avait pas donné signe de vie depuis vingt-quatre heures, ce qui, sans inquiéter la rousse pulpeuse, ajournait ses funestes projets. Elle fulmina à l’idée d’attendre des heures son ex-cycliste aux mollets soigneusement rasés sans pouvoir décamper de la cité d’Henri-IV. La commerçante détestait ces courses automobiles bruyantes et polluantes du mois de mai. Elle faisait partie de ceux qui, exaspérés par les désagréments d’une telle manifestation pétaradante en plein centre-ville, signaient chaque année une pétition. Infructueuse, à chaque fois. Aussi avait-elle prévu de passer à l’action en chassant son mari, féru de courses cyclistes et automobiles avant de subir, pour la énième fois, son excitation cylindrée. Cependant, sans Gérard à
virer, elle allait devoir improviser et pour cette femme de quarante-cinq ans, prudente et calculatrice, l’impromptu était souvent synonyme d’échec cuisant.
Midi sonna à la grande horloge de l’église Saint-Martin lorsque Gérard réapparut enfin, le visage ensanglanté, l’œil torve et aviné, des cernes noirs sous les yeux, gueulant à qui voulait l’entendre qu’on ne l’y reprendrait plus ! Avant de s’écrouler comme une larve sur le carreau froid du vestibule de l’appartement. On ne l’y reprendrait plus à quoi ? À boire ? Elle ne put réprimer un sourire. Pourtant, ce corps inerte qui gisait à ses pieds n’avait rien d’amusant. Qu’allait-elle en faire ? Le réveiller ? Peine perdue, elle en était certaine ! Partir et le laisser cuver ? La perspective de le revoir à son retour la fit frissonner. Le traîner dehors en le tirant par les bras ? Il était déjà lourd vivant alors en tant que poids mort ce n’était même pas la peine de l’envisager. En tant que poids mort… Tiens, ça c’était une idée. Dans son inconscience, >>>>>>>
Relecture :Camille Frœhlinger-Klein
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