La Vérité sous l iris
222 pages
Français

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La Vérité sous l'iris , livre ebook

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Description

Isabelle Mondriant aurait-elle souffert de sa beauté au point de se suicider? Malgré la thèse du suicide de son ex-amant, l’inspecteur Delmont, un flic de la vieille école, n’y croit pas une seconde. Et si le drame était lié à la mort tragique du grand-père adoptif de la jeune femme, le fameux peintre Charles Délasquez? Un dangereux secret de famille, des vidéos compromettantes, une vérité qui pourrait bien faire trembler le pays tout entier… L’affaire Mondriant? Un terrain miné. Le flic chargé de l’affaire? Un témoin gênant… Du fait divers au complot d’envergure, de la famille à l’Etat, Thomas Leodet tisse un puzzle complexe au fil d’un scénario malin et surprenant. L’enquête tient en haleine jusqu’au cliffhanger final, efficace, frustrant, mais audacieux. Un excellent polar dont on recommande d’emblée la suite…

Informations

Publié par
Nombre de lectures 15
EAN13 9782748351231
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0075€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait











La Vérité sous l’iris
Thomas Léodet










La Vérité sous l’iris


















Publibook
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IDDN.FR.010.0114317.000.R.P.2009.030.40000




Cet ouvrage a fait l’objet d’une première publication aux Éditions Publibook en 2010




Justes, ne craignez point le vain pouvoir des hommes ;
Quelque élevés qu’ils soient, ils sont ce que nous sommes :
Si vous êtes mortels, ils le sont comme vous.
Nous avons beau vanter nos grandeurs passagères.
Il faut mêler sa cendre aux cendres de ses pères ;
Et c’est le même Dieu qui nous jugera tous.

Jean-Baptiste Rousseau



À Sarah…



Chapitre 1



Bruxelles, par une fin d’après-midi de printemps. Les
rues de la capitale européenne sont bondées de véhicules à
tel point que, vu du ciel, on pourrait les assimiler aux
galeries d’une gigantesque fourmilière. Dans le brouhaha de
cylindrées, une sirène se fait entendre au loin et c’est la
panique. Les uns se serrent vers la gauche tandis que les
autres se rabattent sur leur droite afin de dégager le
passage. Une ambulance se faufile tant bien que mal entre les
véhicules à l’arrêt et dépasse à toute vitesse l’immense
voie obstruée. Le bruit strident du corps médical continue
encore de résonner pendant quelques minutes avant de
s’abandonner dans un vaste parking où sont alignés
d’autres véhicules de la même fonction. Les portes de
l’ambulance s’ouvrent et un ambulancier tout de blanc
vêtu se précipite vers l’extérieur. Un autre secouriste
l’aide à transporter la civière contenant le corps d’une
jeune femme recouvert d’un drap incolore dont le visage
au teint morbide laisse néanmoins transparaître une beauté
désabusée. Après avoir passé les portes des urgences, les
deux hommes s’engouffrent immédiatement dans une salle
interdite d’accès, faiblement éclairée par deux néons
reflétant sur les joues de la pauvre agonisante. Que sait-on au
juste de cette fille ? Le médecin qui l’ausculte en urgence
ne semble guère s’en soucier dans un premier temps. Ce
qui anime son esprit professionnel, c’est la guérison
immédiate de la malade.
— On l’a retrouvée inanimée chez elle, lance le premier
ambulancier.
11 — Elle effectuait de très faibles mouvements
respiratoires dans l’ambulance mais il semble qu’elle soit tombée
dans le coma, ajoute le second.
Aux abords des portes de ce bloc opératoire, un homme
d’une trentaine d’années vêtu d’un jeans délavé et d’un
blouson de cuir s’agite et hurle…
— Laissez-moi rentrer ! J’accompagne la malade qui
est ma compagne, je suis médecin !
Une infirmière le prie de se calmer et l’invite à
s’asseoir sur le banc d’attente.
— Mais, puisque je vous dis que je suis médecin. Je
suis le professeur Stresenbach, s’ingénue-t-il.
— Monsieur, nous sommes désolés mais nous n’avons
pas l’autorisation de vous faire rentrer dans la salle des
urgences. Attendez ici. Le Docteur Archambaux viendra
lui-même vous informer de l’état de votre compagne,
ajoute l’infirmière en rejoignant le bloc opératoire.
— Allez me chercher le Docteur Archambaux, j’exige
une entrevue, enchérit Stresenbach.
Au moment même où l’infirmière franchit le seuil de la
pièce médicale, la jeune fille auscultée par le Docteur
Archambaux vient de s’éteindre, un possible
empoisonnement ayant été diagnostiqué.
— Il n’y a plus rien à faire, conclut le médecin en
s’adressant à ses assistants. Pouvez-vous me fournir
l’identité de cette jeune femme, lance-t-il aux
ambulanciers.
— Elle se nomme Isabelle Mondriant, docteur.
— Mondriant… Vous voulez dire Délasquez ? La
petite-fille du peintre qui habite le château ?
— C’est cela, docteur. Nous avons été appelés par un
homme qui prétend être son compagnon. C’est lui qui l’a
retrouvée inanimée dans le salon de « La Glorieuse ».
S’adressant à une petite infirmière qui semble lui servir
de secrétaire, le docteur Archambaux demande avec
précipitation qu’on lui établisse la communication avec
12 l’inspecteur Delmont de la brigade criminelle.
L’infirmière consulte en quelques clics un annuaire
numérique et trouve le numéro de portable de l’inspecteur. En
moins de deux minutes, Archambaux entre en contact avec
l’un des plus éminents flics du royaume.

— Inspecteur Delmont ? Ici le Docteur Archambaux.
À l’autre bout de la ligne, la voix de Delmont
transperce tant bien que mal le vacarme d’une file
d’automobilistes pressés.
— Bonjour Docteur. Que se passe-t-il ? répond
l’inspecteur sur un ton laissant transparaître un léger
harassement.
— Pourriez-vous venir rapidement aux urgences, nous
avons un cadavre assez inquiétant. Il s’agit d’Isabelle
Mondriant, l’héritière des Délasquez. La jeune fille vient
de décéder d’un empoisonnement. Nous faisons
actuellement des prélèvements pour déceler la dénomination
exacte du poison mais des marques dans le cou tenteraient
de faire pencher ma théorie en faveur du meurtre plutôt
que du suicide.
— J’arrive tout de suite, j’approche justement de
l’hôpital ! conclut Delmont avant de raccrocher son
portable.
Dans le couloir, François Stresenbach écrase sa
troisième cigarette en attendant délibérément la venue du
médecin. L’œil fixe, il guette la porte que l’infirmière a
refermée sur lui et arpente le petit couloir en long et en
large comme un poisson rouge dans un bocal. Il n’aime
guère qu’on le fasse attendre et ne tolère pas la moindre
attitude désinvolte à son égard.
Quelques instants plus tard, la porte s’ouvre et le
Docteur Archambaux s’avance vers lui.
— Vous êtes le compagnon de mademoiselle
Mondriant ?
— Si vous voulez, rétorque François.
13 Affichant une mine hébétée, le docteur Archambaux
clame d’une voix claire et solennelle :
— Mademoiselle Mondriant est décédée.
François, stoïque, fixe les petites lunettes carrées de son
interlocuteur et reprend son souffle.
— Morte ? Mais voyons… de quoi est-elle morte ?
— Mademoiselle Mondriant a été empoisonnée, la
police va arriver d’un moment à l’autre. Si vous souhaitez
vous désaltérer, vous trouverez un distributeur au premier
étage, ajoute Archambaux.
François ne pipe mot. Il détourne son regard de celui du
médecin et se braque vers l’une des vitres donnant sur le
parking. Un filet de pluie vient recouvrir l’immense taque
goudronnée, comme si une force céleste voulait
compenser l’absence de ses larmes à l’annonce du décès de celle
qui fut naguère sa compagne. Surgissant tel un éclair, une
voiture vient de se range

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