Naufrage mortel aux Glénan
108 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Naufrage mortel aux Glénan , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
108 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description


Le mirage de l’Occident attire des centaines de candidats africains à l’exil, prêts à engloutir des fortunes pour parvenir à destination. Ça n’a pas échappé aux mafieux de tous horizons qui n’hésitent pas à ponctionner au passage une part non négligeable de ces ressources. Le marché est si juteux qu’un gang va détourner les clients d’un autre de manière musclée. La riposte ne se fait pas attendre et le bateau transportant les clandestins explose.


L’ennui, c’est que ce voilier sillonnait les eaux des Glénan et que son skipper, tué dans l’opération, était un vieil ami de Gwenn Rosmadec. C’est pour comprendre et retrouver les coupables que Gwenn et Soazic, son épouse, vont remonter la piste des assassins dans leurs repaires en Bretagne, à Sainte Marine, à Roscoff puis jusqu’en République Dominicaine, une piste ponctuée de cadavres et de découvertes ahurissantes !


Mais ce sont nos deux Bretons qui auront le dernier mot !

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 25 septembre 2019
Nombre de lectures 58
EAN13 9782374537009
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Présentation
Le mirage de l’Occident attire des centaines de candidats africains à l’exil, prêts à engloutir des fortunes pour parvenir à destination. Ça n’a pas échappé aux mafieux de tous horizons qui n’hésitent pas à ponctionner au passage une part non négligeable de ces ressources. Le marché est si juteux qu’un gang va détourner les clients d’un autre de manière musclée. La riposte ne se fait pas attendre et le bateau transportant les clandestins explose.
L’ennui, c’est que ce voilier sillonnait les eaux des Glénan et que son skipper, tué dans l’opération, était un vieil ami de Gwenn Rosmadec. C’est pour comprendre et retrouver les coupables que Gwenn et Soazic, son épouse, vont remonter la piste des assassins dans leurs repaires en Bretagne, à Sainte Marine, à Roscoff puis jusqu’en République Dominicaine, une piste ponctuée de cadavres et de découvertes ahurissantes !
Mais ce sont nos deux Bretons qui auront le dernier mot !




Comme beaucoup de Bretons, Alex Nicol a longtemps été un « expatrié ». La Bretagne, de ce fait, était un lieu magique, un fantasme d’autant plus rêvé qu’elle était difficile à atteindre. Et lorsqu’à quarante-cinq ans il a enfin pu poser son ancre sur la terre de ses ancêtres, il a mesuré à quel point vivre sur cette terre était un grand bonheur.
Après une carrière de chef d’établissements scolaires aux quatre coins du globe, il a envisagé de créer un cabinet d’écrivain public. Puis très rapidement l’idée d’écrire des romans s’est imposée. Il crée le personnage de Gwenn Rosmadec, Breton expatrié qui revient sur ses terres et va les célébrer. Profondément épris de son pays, de sa culture et de ses traditions, Gwenn Rosmadec, la quarantaine, roux, d’allure sportive, est Bigouden de cœur, et Quimpérois de racines. Ancien journaliste, il aspire à la paix, et pose ses valises à Sainte-Marine, petit port cornouaillais niché entre la forêt et l’Atlantique, en bordure de l’Odet. Il y développe une activité d’écrivain public...
C'est ainsi que nait la série de romans policiers Enquêtes en Bretagne , dont voici le dix-neuvième opus.
Alex Nicol a coutume de dire que le premier héros de ses romans c’est la Bretagne. La Bretagne et sa grande beauté, qui accompagne chacune des enquêtes de Gwenn Rosmadec et emporte le lecteur dans un parcours vivifiant, au son des cornemuses et du bruit du ressac.
Et le résultat final, c’est un chant d’amour de la Bretagne partagé par beaucoup de ses lecteurs.
NAUFRAGE MORTEL AUX GLÉNAN
Alex NICOL
38, rue du Polar
Ce roman est dédié aux sympathiques membres du Lorient Pipe band Brittany Avec lesquels je partage de joyeux moments de musique écossaise À son dynamique Président Romu Aux efficaces et patients professeurs Daniel, Gilbert et Fanch Et à Merryl, Hélène et Martin Qui ont prêté leurs noms aux personnages de cette aventure.
Prologue
Franklin Dogmo, assis sur la dernière travée du bus se retourna pour regarder à travers les vitres crasseuses le spectacle de cette rue de Bamenda où il avait passé son enfance. Il quittait le Cameroun anglophone, laissant derrière lui cinq sœurs et quatre frères pour prendre, comme bien d’autres avant lui, la route de l’espoir, celle qui le mènerait en Grande Bretagne.
L’absence de travail et de perspectives d’avenir l’avait amené à prendre cette décision finale. Il n’y avait plus rien à espérer à Bamenda.
Camouflés dans sa ceinture intérieure et ses chaussettes de football, les billets de banque nécessaires à son long et périlleux voyage, son passeport et un petit carnet dans lequel il avait consigné toutes les informations utiles, données par le Libanais. Ce gros porc suant, outre ses restaurants et ses épiceries, était aussi l’organisateur de périples clandestins. Il avait des contacts partout et moyennant trente mille dollars en espèces, il avait préparé la route de Franklin : Nigeria, Niger, Algérie, Espagne, France et enfin, le Graal : Douvres, Angleterre.
Tous les membres de sa famille, au sens le plus large, s’étaient cotisés pour récolter le montant demandé. Cet investissement de chacun serait vite remboursé dès lors que Franklin aurait atteint sa destination finale. Là-bas, le salaire de base était multiplié par dix ! Et si c’était lui que le clan avait désigné, c’était parce qu’il était sans conteste le plus futé de la famille et certainement capable de se tirer au mieux de situations délicates. Il avait aussi hérité de son grand-père sorcier des compétences magiques pour le protéger des coups du sort et il avait bien l’intention d’en faire usage si nécessaire.
Dans le bus brinquebalant, d’autres compagnons de voyage étaient aussi passés chez le Libanais, mais Franklin ne les connaissait pas. Chacun pour soi et Dieu pour tous.
Il leur avait fallu quatre heures pour parcourir les deux cent vingt kilomètres qui les séparaient de la frontière, sur cette longue route qui serpentait dans la forêt tropicale. L’air moite et chaud n’était pas compensé par une climatisation inexistante. Seules les vitres baissées et munies de barreaux entretenaient un maigre courant d’air dans l’habitacle confiné.
La nuit commençait à tomber sur les bords de l’Afrique quand l’équipée parvint à la rivière Cross, frontière naturelle entre les deux états. Tous les voyageurs descendirent et se dirigèrent vers la casemate qui servait de bureau d’immigration et de contrôle des passeports. Des soldats armés les regardèrent pénétrer dans le bâtiment, l’œil mauvais. Un frisson d’angoisse serra le cœur de Franklin. C’était le premier test qui allait lui permettre de vérifier l’efficacité des réseaux du Libanais.
La queue de voyageurs s’étendit dans le long couloir aux murs décrépits. Franklin avait pour instruction de passer le dernier. Il se plia à la demande et attendit tranquillement que son tour arrive.
Des cris fusèrent du bureau tandis qu’un individu en était chassé à grands coups de bâton. Franklin le reconnut ; il était à l’avant de l’autobus. Un soldat lui laboura le dos de sa crosse avant de le précipiter dans le bus. Pour lui le voyage était terminé. Franklin s’efforça de garder son calme, mais au passage de son compagnon d’infortune, il nota que sa chemise avait été déchirée et qu’un lambeau d’étoffe pendait de sa ceinture. La cache aux billets ! L’homme avait purement et simplement été détroussé avant d’être réexpédié manu militari vers son point de départ. Franklin sentit son ventre se nouer. Le Libanais n’était-il pas de mèche avec les douaniers ? N’allait-il pas, lui aussi, subir le même sort ?
La file des damnés de la terre diminuait et deux autres immigrants subirent le même sort sous le regard indifférent des autres. Mais que pouvait-on faire lorsqu’une mitraillette pointait son œil noir devant votre abdomen ?
Franklin pénétra enfin dans une salle sombre ; un individu en uniforme attendait, assis derrière un bureau, le regard autoritaire. Le Camerounais s’approcha, tendit son passeport en tremblant et dit :
— Je suis un ami du Libanais !
L’officier le toisa de son œil d’aigle et saisit le document officiel qu’il ouvrit rapidement pour y trouver ce qu’il cherchait : un billet vert de cinquante dollars plié en quatre. Il le fit disparaître dans la poche de poitrine, donna un bref coup de tampon sur une page vierge et rendit à Franklin le précieux sésame :
— Bienvenue au Nigeria !
En même temps, il pointa du doigt une porte latérale entrouverte. Franklin le salua de la tête et sortit. Un autre autocar, nigérian celui-là, l’attendait, moteur au ralenti. Il sauta à bord et le chauffeur lança sa machine sur la route qui le mènerait vers sa prochaine destination, Abuja, la grande ville du nord. Franklin serra sur son ventre la ceinture de billet pour s’assurer que son trésor était toujours là et lutta contre le sommeil avant de s’abandonner aux bras de Morphée.
 
*
 
Un chaos un peu plus violent le réveilla. Il frotta ses yeux, étira son corps endolori par le mauvais traitement infligé par un siège que le temps avait malmené et jeta un regard vers l’extérieur. Le paysage n’avait guère changé : de la forêt tropicale et parfois des palmiers. La chaleur était suffocante. Franklin se dit que c’était sans doute le prix à payer pour atteindre sa glorieuse destinée. Il fallait être fort et survivre. Comme il était monté le dernier, on lui avait attribué d’office la place derrière le chauffeur. Il tapota l’épaule de celui-ci :
— Eh l’ami ! Où sommes-nous ?
L’homme grommela sa réponse :
— Abuja !
Et il précisa :
— Dans une heure.
Franklin regarda autour de lui à la dérobée. Satisfait, il prit au fond de la poche le petit carnet que lui avait remis le Libanais et relut la deuxième page :
Abuja, capitale du Nigeria. Va sur Umuaka Road et cherche le Bush Bar . Là tu demandes Ali le Syrien.
C’était tout. Il avait pris la précaution avant de partir de dégoter un plan de la ville et de repérer cette rue qui déroulait son tapis d’asphalte à quelques encablures de la gare routière.
Franklin rangea son précieux document et se plongea dans le paysage. La forêt tropicale qui l’avait accompagné depuis le départ s’était clairsemée à l’approche de la ville. Des plaques arides que les hommes avaient tenté de domestiquer étendaient leur surface ocre avant que les arbres ne tentent à nouveau leur chance. Puis les constructions se firent plus nombreuses et les habitants plus présents. Des gamins dépenaillés jouaient entre les taudis tandis que des hommes s’échinaient à porter de lourds sacs sur leurs épaules décharnées.
Bientôt, des constructions modernes remplacèrent les bidonvilles. Leur transport parcourait une large avenue bordée de palmiers avant de s’engager sur la droite vers une place poussiéreuse où s’entassaient les carcasses de voitures et d’autocars, victimes d’une attaque à la bombe. Franklin avait entendu parler de Boko Haram et des razzias que cet organisme terroriste menait dans le pays. Il avait prié pour que Dieu lui permette de les éviter et le mette sur la bonne route. Le car s’arrêta devant un bât

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents