L Affaire Suzy Zappa
97 pages
Français

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Description

Lors d’une conférence qu’il donne sur la Bretagne en Italie, Gwenn Rosmadec croise les pas de Suzy Zappa. Cette Lombarde est depuis longtemps fascinée par l’île de Sein sans comprendre pourquoi. Elle charge Gwenn de chercher d’éventuels descendants de sa famille dans le Finistère.


Des Zappa, il y en a ; mais ils portent depuis le temps des croisades un très lourd secret que convoitent le Vatican, les Salafistes saoudiens et la mafia romaine. C’est en cherchant cette famille que Gwenn, à son tour, va être confronté, bien malgré lui, à ces ennemis implacables. La traque le mènera des rives du lac de Côme aux routes enneigées de la Colombie Britannique en passant par Quimper, le Sinaï et l’île de Sein.


Ces malfrats ont oublié un détail : comme le dit Soazic, son épouse, « on ne s’attaque pas à Gwenn Rosmadec ! »

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 15 février 2018
Nombre de lectures 60
EAN13 9782374535364
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Présentation
Lors d’une conférence qu’il donne sur la Bretagne en Italie, Gwenn Rosmadec croise les pas de Suzy Zappa. Cette Lombarde est depuis longtemps fascinée par l’île de Sein sans comprendre pourquoi. Elle charge Gwenn de chercher d’éventuels descendants de sa famille dans le Finistère.
Des Zappa, il y en a ; mais ils portent depuis le temps des croisades un très lourd secret que convoitent le Vatican, les Salafistes saoudiens et la mafia romaine. C’est en cherchant cette famille que Gwenn, à son tour, va être confronté, bien malgré lui, à ces ennemis implacables. La traque le mènera des rives du lac de Côme aux routes enneigées de la Colombie Britannique en passant par Quimper, le Sinaï et l’île de Sein.
Ces malfrats ont oublié un détail : comme le dit Soazic, son épouse, « on ne s’attaque pas à Gwenn Rosmadec ! »


***




Comme beaucoup de Bretons, Alex Nicol a longtemps été un « expatrié ». La Bretagne, de ce fait, était un lieu magique, un fantasme d’autant plus rêvé qu’elle était difficile à atteindre. Et lorsqu’à quarante-cinq ans il a enfin pu poser son ancre sur la terre de ses ancêtres, il a mesuré à quel point vivre sur cette terre était un grand bonheur.
Après une carrière de chef d’établissements scolaires aux quatre coins du globe, il a envisagé de créer un cabinet d’écrivain public. Puis très rapidement l’idée d’écrire des romans s’est imposée. Il crée le personnage de Gwenn Rosmadec, Breton expatrié qui revient sur ses terres et va les célébrer. Profondément épris de son pays, de sa culture et de ses traditions, Gwenn Rosmadec, la quarantaine, roux, d’allure sportive, est Bigouden de cœur, et Quimpérois de racines. Ancien journaliste, il aspire à la paix, et pose ses valises à Sainte-Marine, petit port cornouaillais niché entre la forêt et l’Atlantique, en bordure de l’Odet. Il y développe une activité d’écrivain public...
C'est ainsi que nait la série de romans policiers Enquêtes en Bretagne , dont voici le seizième opus.
Alex Nicol a coutume de dire que le premier héros de ses romans c’est la Bretagne. La Bretagne et sa grande beauté, qui accompagne chacune des enquêtes de Gwenn Rosmadec et emporte le lecteur dans un parcours vivifiant, au son des cornemuses et du bruit du ressac.
Et le résultat final, c’est un chant d’amour de la Bretagne partagé par beaucoup de ses lecteurs.
L'Affaire Suzy Zappa
Alex Nicol
38, rue du Polar
Cette histoire n’aurait pas pu être écrite sans la gentillesse et l’aide d’amis français et italiens, installés autour du lac de Côme. Ce roman leur est dédié. Marie-France et Rino, Francesca et Zoran Michèle et Roberto, Rosa, Rosanna, Deborah, Chiara, Gianfranco, Marie Bo et Suzy
Prologue
Août 1191. La colonne de cinquante cavaliers cheminait au milieu de cet infect désert de roches, de sable et de vent. Le Sinaï ! Terre promise et terre aride ! Le soleil ardent frappait ses rayons sur les heaumes et faisait scintiller les fers des lances. Les chevaux allaient au pas, trop fatigués pour accélérer l’allure.
En tête de convoi, le comte Hugo de Neuchâtel scrutait l’horizon. Il en avait fait du chemin depuis qu’il avait quitté sa Suisse natale pour s’engager sur les routes chaotiques de la croisade. Il en avait connu des combats et des conquêtes. Celle dont il resterait le plus fier s’était déroulée un mois plus tôt : aux côtés de Robert de Sablé, grand maître de l’ordre des Templiers, il s’était rué à l’assaut des remparts de Saint Jean d’Acre et avait vaincu les troupes ennemies.
Hugo est un passionné et un mystique. La croisade représentait pour lui le retour aux valeurs de la chrétienté : amour, compassion, respect, pardon… Il fut parmi les premiers à rejoindre ce nouvel ordre de chevalerie, les Hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem, au sein duquel il donnait de son temps pour soigner et aider les malades et les pauvres que la croisade avait attirés comme un aimant sur les chemins de l’orient mythique.
Un nuage de poussière au lointain attira son regard. Se tournant vers son écuyer, Ulrich Zappa, il déclara :
— Ce doit être l’éclaireur qui revient !
Ulrich leva le bras pour mettre sa main en visière :
— Probablement Monseigneur. Il a dû trouver le monastère !
De fait un cavalier légèrement équipé arrivait à bride abattue. Il ralentit la course de son cheval et s’arrêta devant Hugo qui fit faire halte à la colonne :
— Alors ? fit le chevalier.
— Je l’ai trouvé Monseigneur. Il est bâti à flanc de montagne un peu plus loin à l’ouest.
— Combien de temps ? demanda le comte.
— À peine deux heures, répondit le cavalier.
Un sourire traversa la barbe fournie du chevalier. Enfin ! Le monastère Sainte Catherine qui abritait le buisson-ardent était proche. Après avoir guerroyé, tué, assassiné, décapité, Hugo avait ressenti le besoin de se replier dans un lieu propice à la prière et avait informé ses compagnons de lutte qu’il partait en pèlerinage dans le désert. Son statut de Chevalier de l’ordre de Saint Jean l’autorisait à ôter la vie des mécréants pour protéger les terres du Christ et celles de l’Église. Pourtant, cela ne lui avait jamais convenu. Les morts accumulés aux pieds des remparts d’Acre lui avaient curieusement donné la nausée et il avait souhaité prendre du recul et prier. Prier pour se retrouver lui-même, prier pour solliciter le pardon pour toutes ces vies qu’il avait prises. Et avec cinquante hommes de sa garde personnelle, il avait pris la route du sud vers ce domaine des moines, protégé de l’Église et de Mahomet.
La colonne se remit en marche. Les hommes de tête avaient entendu la conversation et fait passer le message. Un vent d’espoir caressa les cœurs meurtris par ces années de guerre. Même les chevaux semblaient percevoir la proximité de la destination.
Ulrich plissa les yeux. Il lui semblait percevoir quelque chose au fond de cet étroit passage entre deux montagnes de roches roses. Oui ! Une zone verte ! Une oasis ! Des arbres dans le désert ! Ils y étaient ! Ils avaient réussi.
Inconsciemment il resserra l’étreinte de ses jambes autour des flancs de son cheval qui augmenta l’allure. Les autres en firent autant et bientôt, toute la colonne s’avançait au petit trot dans le défilé, soulevant des nuées de poussières fines.
Un dernier effort les mena au pied de la construction massive qui se dissimulait dans les couleurs de la montagne.
Hugo s’avança seul et leva haut l’oriflamme blanche frappée de la croix rouge. Du haut du mur d’enceinte, un homme observait la scène. Simplement vêtu d’une aube de coton blanc, c’était un moine résident. Il s’adressa en latin à son visiteur qui lui répondit dans la même langue :
— Bienvenue au monastère si vous venez en paix !
— Merci, honorable, je suis Hugo de Neuchâtel et je viens en pèlerinage.
Le moine disparut du rempart et quelques instants plus tard, la lourde porte d’accès s’ouvrait, laissant le passage aux cinquante cavaliers.
Une large cour accueillit la petite troupe. En son centre, de l’eau fraîche coulait dans la grande vasque de pierre d’une fontaine. Un dignitaire s’avança vers eux en s’aidant de sa canne. Quelques moines le suivaient à distance respectueuse. Hugo comprit qu’il avait affaire au supérieur du monastère. Il posa son épée à terre, s’agenouilla et baissa la tête en signe de soumission. Le vieillard s’approcha de lui et posa sa paume sur le front du chevalier :
— Viens en paix mon fils ! Toi et tous tes amis ! Nous allons vous restaurer et vous montrer où rentrer vos chevaux. Ensuite vous pourrez vous reposer.

*

Hugo pensait faire retraite une semaine. C’est plus d’un mois que son séjour dura. Entre-temps, il avait renvoyé la moitié de son escorte vers Jérusalem et se partageait entre la prière, la contemplation et les promenades dans le désert.
Ulrich, qui avait été entraîné dans l’aventure tant pour ses qualités de pourfendeur que celles d’économe de la troupe, s’était intéressé aux manuscrits de la bibliothèque. Il avait vite sympathisé avec le bibliothécaire qui appréciait sa grande culture et sa connaissance des manuscrits anciens.
Ulrich était fasciné : l’atmosphère sèche du Sinaï avait soigneusement préservé les parchemins rangés dans des alvéoles et sur des étagères. On y trouvait toutes les langues de la région : grec, arabe, copte, hébreu, syriaque, arménien, géorgien et bien entendu l’araméen, la langue que parlait le Christ.
Les échanges entre les deux experts donnaient lieu à des joutes verbales passionnées, mais respectueuses, chacun apprenant de l’autre pour le bienfait de tous. Chaque jour, le bibliothécaire présentait un ouvrage parcheminé à son nouvel ami. L’objet de leur discussion reposait alors sur la traduction la plus judicieuse qui pouvait être faite du texte en notant les erreurs que le copiste d’antan avait pu commettre et donc les supputations et les suppositions que cela impliquait dans la compréhension du document.
Un matin, le moine prit un air mystérieux :
— Mon ami, je vais te montrer un parchemin dont seul le supérieur et moi avons connaissance.
Ulrich ressentit tout l’honneur que le moine lui faisait et se prépara à une nouvelle joute verbale.
Le moine ouvrit une armoire de laquelle il tira un coffret finement ciselé. Autour de son cou pendait une petite clé qu’il utilisa pour déverrouiller la boîte. Puis, précautionneusement, il en extrait une pile de feuillets couverts d’une écriture fine et soignée. C’était du grec ancien, langue qu’Ulrich maîtrisait. Le moine alluma une bougie pour éclairer le document et montra le nom du rédacteur. Ulrich traduisit mentalement : Isaac, fils de Barnabé.
— De quel Barnabé s’agit-il demanda le Suisse songeur. Ne serait-ce pas celui qui…
Il n’osa pas finir sa phrase tant le nom de Saint Barnabé était redouté au sein de l’église.
Le moine ne répondit pas, mais acquiesça d’un hochement de tête.
Ulrich feuilleta les feuillets de cuir et parcourut rapidement certains passages. La conclusion lui sauta au visage. C’était bien un évangile. Apocryphe, car non reconnu par l

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