L ultime secret de Sakharov
138 pages
Français

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Description

Un roman d'espionnage sur fond de guerre scientifique entre l'Europe et l'URSS...

Lors d’une conférence à Moscou, Philippe et Anna, physiciens européens, se voient confier la mission de contacter Sakharov, père de la bombe H et dissident notoire placé en relégation à Gorki. Cette mission est considérée comme un acte d’espionnage par le KGB qui les poursuit sans relâche et parvient à arrêter Philippe, l’emprisonner et le torturer. Désormais seule et plongée dans une situation inédite, Anna s’obstine pourtant à mener à bien la mission qui leur avait été confiée.

Anna parviendra-t-elle à retrouver Sakharov ? Pourquoi les Européens veulent-ils le contacter ? Que va-t-il advenir de Philippe ? Découvrez ce thriller haletant digne des meilleurs romans d'espionnage !

EXTRAIT

L’inspecteur ouvrit la porte et donna en russe un ordre que Philippe ne put bien évidemment pas comprendre. Une minute plus tard, le jeune gars qui l’avait guidé juste avant entra, muni d’un seau d’eau identique à celui qui se trouvait près de la cuvette des toilettes de sa cellule. Il le déposa devant la chaise sur laquelle était assis Philippe. Le colosse se rapprocha de lui, pendant que le jeune sbire lui entravait les mains derrière le dos. Puis, il saisit Philippe par les épaules, le fit s’agenouiller devant le seau et lui plongea la tête dedans. Philippe retint son souffle le plus longtemps possible puis, n’y tenant plus, expira l’air vicié de ses poumons, ce qui résulta en l’apparition de bulles, signe pour l’inspecteur qu’il était temps de lui retirer la tête de l’eau. Il le replaça sur la chaise, le laissa souffler une petite minute, avant de reprendre son interrogatoire.
En fait, l’inspecteur suivait scrupuleusement le protocole du parfait petit tortionnaire. Il ne lui en voulait pas spécialement. Tout ce qui comptait, c’était d’obtenir le renseignement exigé par sa hiérarchie, en l’occurrence le colonel Grishchenko. Alors, il continua la tâche qu’on lui avait confiée.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Physicien, professeur d’université, Jean-Louis Farvacque a visité de nombreux pays afin non seulement d’y présenter et développer ses recherches, mais aussi pour promouvoir l’enseignement de la physique dans des pays en voie de développement. A ce titre, il est l’auteur de nombreux ouvrages scientifiques. Il s’est progressivement tourné vers la littérature en abordant des genres différents : science-fiction, aventure, thriller, fantastique, sentimental.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 24 juillet 2018
Nombre de lectures 0
EAN13 9782378772673
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0020€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Jean-Louis Farvacque
 
 
 
 
 
 
L’ultime secret de Sakharov
Roman
 
 
 
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
©  Lys Bleu Éditions — Jean-Louis Farvacque
ISBN : 9 782 378 772 673
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
 
Du même auteur
 
 
Ouvrages scientifiques :
 
Initiation à la théorie quantique des solides
(Éd. Ellipses, 2009)
      
L’évolution des concepts de la physique de Newton à nos jours
(Éd. Ellipses, 2012)
 
Physique des systèmes complexes
(Éd. Ellipses, 2013)
 
Romans :
 
Et l’Homme créa Dieu
(Edilivre, avril 2014)
 
Psychose à Lacanau
(Vents salés, avril 2015)
 
Pour une poignée de diamants
(les sentiers du livre, novembre 2015)
 
La deuxième vie de Charlotte
(Vents salés, juillet 2016)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
À toutes les victimes
de la bêtise humaine
 
 
 
1
 
 
 
 
Aéroport Charles de Gaulle. Fin novembre 1986.
Le Tupolev affrété par Aeroflot ressemblait étrangement à la Caravelle exploitée à la même époque par Air-France à ceci près qu’il avait la réputation d’être beaucoup moins fiable, ce que venait de démontrer toute une série de crashs inexpliqués. Aussi, ce fut avec une certaine appréhension que Philippe s’installa à bord pour un vol Paris–Moscou qui devait durer trois heures trente. Lorsque l’appareil atteignit son altitude de croisière, les symboles lumineux représentant respectivement une ceinture bouclée et une cigarette barrée s’éteignirent. Aussitôt, quelques passagers se précipitèrent pour aller faire la queue au fond de la cabine. Philippe s’empressa d’allumer un petit cigare. Peu après, une ravissante hôtesse surgit de son réduit dont la vue était protégée par un simple rideau. Elle était vêtue d’un tailleur rouge vif garni en haut à gauche d’un logo constitué de deux ailes entourant une représentation symbolique de la faucille et du marteau. Elle poussait un chariot prometteur pour une sorte d’apéritif de bienvenue. Lorsqu’elle arriva à la hauteur de Philippe, elle lui fit remarquer, dans un français impeccable, que seules les cigarettes étaient autorisées. De mauvaise grâce, il écrasa son cigare et demanda un whisky. L’hôtesse lui annonça qu’il n’y avait que de la vodka. Il détestait cette boisson qu’il assimilait à de l’alcool pur mélangé à un peu de sucre et se rabattit sur le jus d’orange. Il devait avoir l’air franchement malheureux, car son voisin lui tendit son paquet de cigarettes. Philippe en prit une et remercia l’individu qui ostensiblement laissa le paquet sur sa tablette et indiqua d’un geste amical qu’il restait à sa disposition.
Quelques-uns de ses collègues anglais avaient également embarqué à Roissy. Parmi eux, il reconnut Peter Wilshaw, un jeune physicien, imbu de sa personne et qui se faisait un malin plaisir, chaque fois qu’ils se rencontraient en meeting, de critiquer systématiquement et publiquement les idées de Philippe, lors des fameuses séances question s qui succèdent aux exposés.
Encore deux heures et l’avion se poserait à l’aéroport de Moscou-Cheremetievo. Bien que l’arrivée fût prévue vers dix-sept heures (heure locale), il ferait déjà nuit, car on était à une vingtaine de jours du début de l’hiver. La nuit tomba d’autant plus vite que l’avion se dirigeait vers elle. De son hublot, il contempla les myriades d’arrangements géométriques lumineux signalant les routes, les villages, les villes, constata qu’ils devinrent soudain plus épars dès que l’avion survola la Pologne, et ce pratiquement jusqu’à ce qu’il fut possible de distinguer les balises lumineuses signalant la piste d’atterrissage.
 
Le commandant de bord annonça alors, dans un anglais plus qu’approximatif, que l’atterrissage était imminent, qu’il neigeait et que la température au sol était de moins dix degrés Celsius. Philippe n’y avait pas pensé et fut anxieux en reconsidérant mentalement le contenu de sa valise, puis, baissant son regard, effrayé de constater que ses mocassins ne supporteraient sûrement pas de patauger dans la neige.
Le contrôle de police fut long, mais des plus simples : remise du formulaire rempli pendant le vol et dans lequel il fallait avoir impérativement indiqué les différents hôtels ou lieux de résidence pour toute la durée du séjour, la date de retour et enfin la raison qui motivait la demande du visa. Cette première étape fut suivie d’un examen très attentif et angoissant du visage du nouveau venu, observé pendant une bonne et longue minute et très probablement comparé aux photos de quelques indésirables discrètement punaisées en haut de leur guérite. Finalement, le fonctionnaire abattit une avalanche de tampons consommant au moins trois pages de passeport, dont l’un d’entre eux spécifiait la durée autorisée pour le séjour en URSS.
Après l’interminable jeu de piste du bagage claim , s’ensuivit le tumulte traditionnel de la recherche du bon tapis roulant, l’observation attentive du fameux trou noir d’où surgissaient sporadiquement quelques valises, l’attente insupportable de voir enfin sortir ou de croire reconnaître la sienne, se maudire de n’avoir, une fois encore, pas pris la précaution de mettre un signe distinctif, mais cette fois-ci un vrai, un bien visible, sur son bien.
Puis, ouf, de n’avoir plus qu’à se diriger vers le contrôle des bagages où quelques douaniers en uniforme exigeaient que chacun soit ouvert. Philippe se trouvait un peu derrière Peter qui portait un tube en bandoulière dans lequel il avait enroulé son poster. Bien entendu, il dut le sortir : une affiche écrite en anglais et bourrée de courbes et d’équations.
Le douanier connaissait quelques mots d’anglais du style espionnage, plans secrets , etc. qu’il se mit à éructer. Il s’avisa de confisquer le document et appela la police afin qu’ils embarquent le malheureux Wilshaw pour tirer cette affaire au clair.
C’est alors qu’un homme assez maigre, les cheveux plaqués, intervint, extirpa une petite carte de son costume noir. Après un court échange verbal, le douanier se mit presque au garde-à-vous et replaça lui-même le poster de Peter dans son tube, en s’excusant de l’avoir importuné.
Ce fut le tour de Philippe de devoir ouvrir sa valise qui contenait également une enveloppe en papier kraft dans laquelle sa propre affiche était divisée en une vingtaine de feuilles au format A4 : solution beaucoup plus pratique que celle d’avoir à transporter un tube de carton dont la longueur dépassait largement les dimensions des porte-bagages du Tupolev. Bien sûr, l’affiche en kit de Philippe contenait autant d’équations et de courbes que celle de Peter. Mais, le douanier n’osa plus s’opposer à l’introduction de tels documents en URSS.
Un bus était censé les attendre pour les emmener à Chernogolovka, une ville de l’oblast de Moscou, où se déroulerait la conférence. Lorsque le flot de passagers déboula dans le hall principal, l’homme en noir sortit une pancarte sur laquelle était écrit « ICDS 1  » le sigle de la conférence. Philippe rejoignit le petit groupe qui gross

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