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Informations
Publié par | Marcel Broquet |
Date de parution | 15 septembre 2011 |
Nombre de lectures | 10 |
EAN13 | 9782923860534 |
Langue | Français |
Poids de l'ouvrage | 2 Mo |
Informations légales : prix de location à la page 0,1050€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.
Extrait
MICHAEL DRAPER
LA CLIENTE
L’odyssée d’une intrigante héritière…
sur trois continents
ROMAN D’ACTIONLA CLIENTEMICHAEL DRAPER
LA CLIENTE
L’odyssée d’une intrigante héritière
sur trois continents
ROMAN D’ACTIONCatalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec
et Bibliothèque et Archives Canada
Draper, Michael, 1942-
La cliente : l’odyssée d’une intrigante héritière sur trois continents
(Coulée noire)
ISBN 978-2-923860-18-3 ISBN (PDF) 978-2-923860-53-4
I. Titre. II. Collection: Coulée noire.
PS8607.R355C54 2011 C843’.6 C2011-941594-1
PS9607.R355C54 2011
Pour l’aide à la réalisation de son programme éditorial, l’éditeur remercie
la Société de Développement des Entreprises Culturelles (SODEC),
le Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres - gestion SODEC
ainsi que le Conseil des Arts du Canada.
Marcel Broquet Éditeur
60, Chemin du Mont-Maribou, Saint-Sauveur (Québec) Canada J0R 1R7
Téléphone : 450 744-1236
marcel@marcelbroquet.com • www.marcelbroquet.com
Révision : Hélène Léveillé
Conception graphique et réalisation de la couverture : Roger Belle-Isle
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Difusion – Promotion :
r.pipar@phoenix3alliance.com]
eDépôt légal : 3 trimestre 2011
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèrchives nationales Canada
Bibliothèque nationale de France
© Marcel Broquet Éditeur, 2011
Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction interdits
sans l’accord de l’auteur et de l’éditeur.Ce livre est dédié à ma flle Lucie
et à mon fls Jean-François.
Je rends aussi hommage
à Carmen, ma patiente égérie,
et à ma flle Marie-Ève
pour ses conseils judicieux.Avertissement
Si ce roman a pour cadre des lieux réels et parfois imaginaires,
l’histoire qui y est racontée et les personnages qui l’animent
tiennent de la fction. Toute ressemblance d’un personnage
avec une personne réelle relève donc de la coïncidence.
Du même auteur :
Déjà paru : Jazz cool et morts subites,
Marcel Broquet – La nouvelle édition, 2010Première partie
Celui qui sait qu’il a assez est riche.
Tao Te Ching1
es motifs de mon départ de la Banque mondiale à Singapour L avaient été clairement signifés à la haute direction à Washington.
J’avais aussi pris soin d’en faire part à plusieurs médias internationaux,
pour bien m’assurer que je coupais défnitivement les ponts.
Dans une lettre exempte de tout charabia diplomatique, j’avais
expliqué en avoir assez de négocier, avec des chefs d’État ou leurs
ministres vénaux, des prêts mal justifés dont je savais qu’une part
importante allait être virée dans des comptes occultes avant d’être
consacrée à l’acquisition de palaces, de jets privés ou encore de luxueux
meublés destinés à des maîtresses aussi habiles qu’élégantes. J’avais
afrmé ne plus pouvoir faire preuve de la loyauté et de la patience
requises pour représenter une institution internationale dont la presque
totalité des dix mille employés s’activaient au siège social à Washington
et ne possédaient généralement ni les compétences techniques ni les
dispositions d’esprit nécessaires pour saisir la vraie nature des problèmes
auxquels ils prétendaient s’attaquer. J’avais ajouté, pour faire bonne
mesure, que je n’en pouvais plus de fréquenter des fonctionnaires
internationaux suralimentés et alcooliques, qui, non contents de vivre
en ghetto, s’intéressaient cent fois plus aux généreuses dispositions du
contrat régissant leur afectation qu’aux problèmes de survie pourtant
bien visibles dans leur pays d’accueil.La cliente
À quarante-quatre ans, je disposais de sufsamment de temps pour
relever de nouveaux défs. Depuis mes folles années à l’École des HEC,
puis à Berkeley, j’avais mûri. J’avais appris à lire entre les lignes et à
entendre entre les mots, à saisir le véritable sens des déclarations politiques
rapportées par des journalistes trop complaisants, bref, à appeler les
choses par leur nom. Grâce surtout à de judicieuses spéculations liées
aux matières premières, j’avais aussi réussi, en vingt ans, à accumuler
les trois millions de dollars qui allaient me permettre de lancer une
afaire dans le domaine de mon choix. Divorcé depuis peu, j’étais libre
ccomme le vent, et mes enfants, fraîchement inscrits à M Gill, faisaient
preuve d’une autonomie remarquable pour leur âge.
Après deux semaines de pure détente parmi les miens, à Kamouraska,
j’avais mis le cap sur l’Amérique centrale, désireux de m’aventurer
dans des environnements qui me paraissaient prometteurs. Je voulais
m’immerger dans la nature, écouter le silence et le chant des oiseaux,
méditer, repérer sous les palmiers quelques hamacs où je pourrais relire à
mon aise les nouvelles du grand Somerset Maugham, mais aussi décider
de ce qu’allait être ma vie au cours des vingt ou trente prochaines
années. C’est ainsi qu’au terme d’une semaine de plongée dans les eaux
édéniques du Belize, je m’étais retrouvé à San José, au Costa Rica, en
compagnie d’un ami de longue date auquel un père inconscient avait
légué le nom de Richard Fauché.
Issu comme moi des HEC, il avait quitté Montréal dans la jeune
trentaine à la recherche de l’Eldorado. En partenariat avec un
comptable et un avocat de San José, il avait plus tard créé une société
d’investissements dont il était devenu l’âme dirigeante. Nous avions
réussi au fl des ans à rester en contact, en dépit de mes pérégrinations
en Afrique, en Amérique latine, dans les Caraïbes et plus récemment
en Asie du Sud-Est.
Pendant trois jours, Richard s’était évertué à m’intéresser à des
projets allant de la station balnéaire à la rafnerie de pétrole, en passant
par les casinos fottants et l’arboriculture. Il m’avait fait survoler la
12La cliente
province du Guanacaste, réputée pour ses plages et sa vocation de Far
West costaricien, en m’expliquant pourquoi le tourisme était devenu
la première source de devises étrangères du pays, surclassant le café,
l’élevage et la banane. Nous avions ensuite survolé la marina de Playa
Flamingo, qu’il afrmait être la mieux aménagée au sud d’Acapulco,
et derrière laquelle se dessinaient les contours de nombreux complexes
hôteliers. Puis nous nous étions dirigés vers Playa Grande et Tamarindo,
d’où une jeep nous avait transportés jusqu’à un pâté de villas que sa
société proposait aux investisseurs.
L’endroit n’était pas désagréable, mais je ne pouvais m’imaginer y vivre.
Au fond, aucun des projets qui m’avaient été soumis depuis mon arrivée
au Costa Rica ne m’impressionnait. La côte de la péninsule de Nicoya
était certes bordée de jolies plages, pour la plupart désertes, entrecoupées
de promontoires rocheux d’où la vue sur le Pacifque et les couchers de
soleil devaient être des plus intéressants, mais je n’y voyais là rien qui
puisse rivaliser en beauté avec les plages de sable blanc des Philippines,
des Seychelles ou de l’Australie. Quant aux paysages côtiers, je me disais
qu’ils n’