Les Copains d Antan
139 pages
Français

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Description

Lorsque le moral est au plus bas, lorsque les fêtes de fin d’année qui approchent à grands pas vous font craindre le pire, l’envie de faire un plongeon dans le passé semble être un bon exutoire. Le commandant Jean Renato confronté à de graves problèmes extra-professionnels, devant la perspective de vacances bien tristes va entraîner son ami René Guangues dans un périple riche en souvenirs, mais aussi en agapes. De Besançon à Valence, en passant par Lyon, et de Valence à Biarritz, Jean Renato, le flic, et son ami Guangues, le toubib, rendront visite à des camarades d’enfance. Mais, même en congé, le métier colle à la peau. Si Renato veut oublier qu’il est policier, d’autres le lui rappelleront. Et la mort accidentelle de Michel, un ami d’enfance, les plongera dans une drôle d’enquête. Qui était réellement cet ami disparu ? Les gens, les choses sont-ils réellement ce que l’on croit ? Cette idée de revoir les copains de jeunesse était-elle aussi bonne que cela ? « D’autorité, Sophie entraîne Jean vers la véranda créant un isolement propice à la poursuite de son travail de questionnement. Elle le supplie de reprendre l’enquête menée sur la disparition de son père qui n’avait rien d’un aigrefin. Avocate zélée, elle développe ses arguments avec conviction et fougue. Voler une voiture ! Pour quoi faire ? Il en avait une ! Où cela l’aurait-il mené ? Tout cela n’a aucun sens. Un forfait aussi pitoyable ne correspondait ni à sa personnalité ni à sa situation. »

Informations

Publié par
Date de parution 25 février 2013
Nombre de lectures 15
EAN13 9782312008400
Langue Français

Extrait

Les Copains d’Antan

Jean-Claude René
Les Copains d’Antan

















LES ÉDITIONS DU NET 70, quai Dion Bouton 92800 Puteaux
Besançon est le berceau d’une amitié d’enfance ! Deux Bisontins s’y épanouissent jusqu’à leurs vingt-cinq ans, puis les aléas de la vie les séparent. Valence pour l’un, Biarritz pour l’autre. Le temps a passé, le progrès aussi. L’Internet, outil prodigieux, va les réunir et leur permettre de réaliser un de leurs souhaits : écrire en commun. Ce sera « Plaisanterie Fatale », un premier livre dont l’action se passe... dans la capitale de la Franche-Comté.

Jean-Claude Mere et René Schoenauer ont récidivé et commis un second ouvrage, « Les Copains d’Antan » qui depuis Besançon vous mènera dans la Drôme et les Pyrénées-Atlantiques.
Du « même » auteur :
Plaisanterie fatale – 2006
















© Les Éditions du Net, 2013 ISBN : 978-2-312-00840-0
Que sont mi ami devenu
Que j’avoie si près tenu
Et tant amé ?
Complainte de Rutebeuf
Avertissement
Toute ressemblance avec des personnes réelles, vivantes ou mortes, serait pure coïncidence. Toute similitude de lieu ne pourrait qu’être le fruit du plus grand hasard.
Quoique !

Prologue
Il est rentré au chaud. La tête appuyée contre la vitre, il regarde au-dehors sans rien voir ni la vaste pelouse ni l’épicéa qui en constitue le point central. Il est bien trop préoccupé par ses pensées. Elles jaillissent telle la lave d’un volcan en irruption dont on ne peut endiguer le flot.
Comment vais-je me sentir, au moment du départ ? Décontracté ou non ? Mieux qu’aujourd’hui, j’espère. Satané passé qui me colle à la peau. Chaque fois que j’ai eu à me déplacer, j’ai toujours éprouvé une petite tension. Mais là, c’est bien particulier ! Il suffit que je prenne tout ça comme une simple balade. Lorsque tout sera terminé, cela ira mieux. Un voyage peu ordinaire quand même. Il n’y a pas de raison que cela tourne mal, tout a été préparé avec soin. De toute façon, pourquoi revenir en arrière ? Ou ça marche sans problème, ou je sais ce qu’il me restera à faire. Il faut bien en finir un jour ou l’autre. Oui, mais quand même…
Il s’éloigne de la fenêtre, fait quelques pas dans la pièce puis, soudain, lève vigoureusement un bras au-dessus de sa tête et dit à haute voix, comme pour se donner du courage :
En voiture Simone !
Cette expression populaire, vulgaire, remontant à sa jeunesse, le fait sourire et a le don de le stimuler.
Un joli coup quand même ! Je vais jouer à surprise-surprise, plus fort qu’à la télé. Qui aurait pu se douter ? Depuis le temps qu’ils cherchent à m’humilier, à vouloir que je disparaisse. Eh bien ! C’est l’occasion rêvée. J’ai assez avalé de couleuvres, maintenant c’est fini, fini le bon gros toutou, le pauvre type bien gentil que l’on bernait. Jamais ils ne m’auraient cru capable de cela. Il y aura des déçus, mais on ne fait pas d’omelette sans casser d’œufs. Je sens que ça va être un exercice de haut vol, c’est le cas de le dire.
Sans qu’il s’en rende compte, la confiance prend le dessus. Les dés sont jetés, ou presque, et le fatalisme l’emporte sur les doutes. Il ira au fond des choses, ne se dérobera pas. Les risques, s’il ne les connaît pas précisément, il les a mûrement envisagés et il ne va pas faire échouer ce qui peut résoudre, d’une manière ou d’une autre, les problèmes qui se posent à lui.
Allez, ne laisse pas s’échapper cette unique possibilité de tout finir en beauté ! Ta décision était prise. Pourquoi revenir sur celle-ci ?
De quelques copains

Ce jeudi 13 décembre 2001, le commandant de police judiciaire Jean Renato est d’humeur fort morose lorsqu’il gare sa voiture dans la cour du commissariat de Besançon à huit heures trente. Le temps plus que frais, le ciel gris qui rend tristes : gens, demeures et paysages, n’en sont pas la cause. Ce matin encore, les propos de Nadège ont confirmé que la situation n’allait pas tarder à devenir intenable. « Ce soir, il sera nécessaire que je te parle de Caro. Elle me pose un gros problème que je ne sais comment résoudre . » Il n’est pas besoin de réflexion intense pour savoir ce qui l’attend et être certain qu’aucune solution ne sera satisfaisante. Comment dénouer une situation aux liens inextricables ? Caroline – Caro pour les intimes –, douze ans, fait un rejet féroce de sa personne. Pour elle, au fil du temps, il est devenu l’usurpateur. Ce que Nadège avait pressenti dès le mois d’août dernier {1} . Cette gamine, élevée trop longtemps par ses grands-parents paternels, n’arrive pas à oublier l’image qu’elle s’est faite d’un père décédé lorsqu’elle avait deux ans, un père idéalisé, parfait et sans reproche. La grand-mère vouait un véritable culte à son fils unique, culte qu’elle a transmis à sa petite-fille. En outre, elle veut sa mère pour elle seule. Qu’un autre prenne la place, se mêle, un peu, de sa vie, elle ne le supporte pas. Le chantage est de mise. Ainsi, ce matin quel dialogue a-t-il entendu, subrepticement, entre la mère et la fille ? Des propos à tout remettre en question.
Les fêtes avec ton Jean ? C’est la barbe ! Si ça continue, je retourne chez Mamy !
Mais, ma chérie, que lui reproches-tu ? Il est gentil avec toi, tu ne peux pas le nier.
Il n’a rien à faire chez nous et je n’ai rien à faire chez lui. Et encore, s’il était tout seul, mais il nous ramène ses copains de boulot, dont le grand qui est con comme c’est pas possible.
Ce n’est pas la première fois qu’il surprend ce genre de conversation qui se termine par une bouderie de la petite, si ce n’est par des pleurs pour s’être fait reprendre sur son langage, et le chagrin, caché, de Nadège.
Que faire ? Dans les grands moments, de découragement la réponse lui semble évidente. Tout envoyer balader et reprendre sa vie d’avant sa rencontre avec cette si jolie juge. Oublier qu’il pouvait mener une nouvelle existence avec elle, fonder un foyer et adopter cette enfant qu’il aurait aimée comme sa propre fille. Ceci, désormais, ne ressemble plus qu’à un fort joli songe qu’il a fait tout éveillé. Derrière le flic qu’il est, l’image du dur qu’il se donne, sommeille un sensible, un « gentil » comme disait sa grand-mère. Gavé dans sa jeunesse de comédies romantiques américaines et, ainsi, s’identifiant peut-être à Jack Lemmon , Cary Grant ou autre Tony Curtis charmant Audrey Hepburn, Doris Day ou Deborah Kerr, il avait rêvé que, par une douce journée d’été, un enfant s’amuse dans la piscine pendant qu’il lirait son journal, sa femme à côté de lui. Ce n’était qu’une chimère. « Elle serait capable de se noyer, rien que pour m’ennuyer ! Elle est prête à tout pour me séparer de sa mère ! » Sombres pensées d’un homme déçu que Gépé, son fidèle adjoint, ne parvient pas à distraire. Pourtant, ce dernier y met du sien en oubliant la promesse de ne plus se laisser aller à des jeux mots faciles, irritants par leur succession quasi ininterrompue et qui le font rejeter inexorablement par Caroline.
Renato, est plongé dans ses réflexions, plus que maussades, lorsqu’il passe devant le bureau vitré de Gépé sans s’y arrêter, contrairement à l’accoutumée.
Alors, Jean tu sembles aussi gai qu’un pinson… sur la peau d’un brûlé au troisième degré.
Il fait volte-face, entre d’un pas énergique dans le local où se trouve son adjoint et, négligeant les salutations convenues, s’adresse à lui sur un ton des plus inhabituels.
Arrête tes conneries, je te prie ! Au travail ! Où en êtes-vous Roubbi et toi ?
Toujours au point mort ! Les planques ne donnent rien et les témoins possibles sont aussi bavards que la grande muette. Il va falloir s’armer de patience, pour espérer une réussite. Elle est bonne celle-là, tu trouves pas ?
Navrante ! Continuez les filatures et n’oubliez pas d’interroger à nouveau la femme. Et surtout, ne te laisse pas encore embarquer dans une de tes histoires de nana trop jolie pour être méchante, trop souriante pour être une p

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