Meurtre à Carmen Street
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Meurtre à Carmen Street , livre ebook

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Description

Alors que Bill DISLEY, le célèbre détective-journaliste, attend son amie dans un bar de Carmen Street, un homme quitte la taverne puis s’écroule dans la rue, une balle dans le cœur.


La Providence ayant placé le reporter sur les lieux, la curiosité de celui-ci en est démultipliée au point de devenir obsession.


Il ressort deux éléments de la rapide investigation menée par l’inspecteur Martin : le défunt a récemment séjourné en Australie et, avant de mourir, a passé un coup de téléphone depuis le troquet.


Or, à cette heure, trois appels sont répertoriés dont un à Remy Crody, un industriel qui a fait fortune en Australie...


Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 4
EAN13 9791070030905
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

AVANT-PROPOS
Pour ceux de nos lecteurs qui ne se seraient pas familiarisés avec BILL DISLEY et son existence trépidante de journaliste détective, nous rappelons que notre sympathique héros est le plus brillant reporter au « Star Express » , grand quotidien londonien dont BOB , dit « le Gros Bob », est rédacteur en chef.
L'habituel comparse de Bill est JEFF , ancien pickpocket notoire, géant à la compréhension lente, mais à la « droite » impeccable, dévoué corps et âme au journaliste qui le tira autrefois d'un mauvais pas.
L'inspecteur MARTIN est, dans la plupart des enquêtes, mêlé aux agissements de Bill. C'est un petit homme ponctuel, bourgeois et sévère, qui professe une grande amitié et une sorte d'admiration pour Bill, bien qu'il soit souvent heurté par la désinvolture avec laquelle notre reporter traite Scotland Yard, ses œuvres et ses pompes.

J.-A. FLANIGHAM.

I
Coup de feu dans Carmen Street

Le bruit de la détonation ne fut pas perceptible. À sept heures du soir, le trafic est tellement intense dans la Carmen Street qu'on eût pu confondre le claquement avec un raté de moteur.
L'homme fit un demi-tour sur lui-même avec un regard prodigieusement étonné et s'écroula brusquement au sol en portant la main à son côté gauche.
Il y eut quelques cris de stupeur parmi les passants et parmi la clientèle du café dont l'homme sortait.
Le plus stupéfait — mais aussi le plus calme de tous les clients — fut sans doute un grand gaillard blond au regard très bleu, qui, par extraordinaire, se trouvait là.
Il fut un des premiers à se pencher sur le corps et le seul à prendre une initiative utile.
Il se félicita d'avoir fixé rendez-vous à Dora dans cette taverne où il ne se rendait que très rarement, il se félicita en outre que Dora, chère à ses principes, fût arrivée en retard, et se précipita vers le téléphone lorsque l'homme eût été installé sur une banquette de la taverne.
Il était mort.
Scotland Yard avisé, on n'avait plus qu'à attendre l'arrivée d'un inspecteur et de l'ambulance qui se chargerait de transporter l'inconnu à la morgue.
Il était très pauvrement vêtu, âgé d'une quarantaine d'années et son visage ascétique, osseux, cadavérique, portait les stigmates de terribles souffrances.
Bill Disley — nos lecteurs ont reconnu, dans le grand gaillard blond, le fameux détective-journaliste — le contempla longuement, se demandant avec une sourde obstination par quel étonnant hasard un être aussi insignifiant avait pu être visé, à sept heures du soir, à la sortie d'une taverne de la Carmen Street, par un coup de feu anonyme.
... Car il avait été bien inutile de chercher à trouver d'où avait été tiré le coup de feu.
D'après la position de la balle, l'homme, visé en plein cœur, avait pu être visé du trottoir d'en face ou d'une voiture qui passait...
« La Carmen Street doit être le secteur de Martin, songea Bill, j'ai la sensation qu'il aura du fil à retordre avec un meurtre pareil... »
Il regarda une fois encore le visage détendu du mort, et alluma une cigarette en se demandant pourquoi cet homme avait été visé, à sept heures du soir, en sortant d'un café où il avait été boire un demi de bière...

* * *

Martin avala son demi d'un trait, eut un sourire sans joie et résuma
— L'individu se nomme Peter Jones. Il a trente-cinq ans. Il habitait depuis trois jours dans un misérable hôtel du quartier ouest...
Il eut un regard mécontent vers Bill :
— Affaire moche...
— Nous savons aussi, dit le journaliste, qu'il dut vivre quelques années en Australie, ainsi que le fait supposer cet insigne qu'il portait à l'intérieur de son veston.
L'inspecteur Martin eut un soupir dégoûté et commanda un autre demi d'une voix lugubre.
— Pourquoi a-t-on tiré sur cet être insignifiant et misérable, Bill ?
Une lueur vite éteinte passa dans le regard du journaliste :
— J'ai l'impression que ce serait tout à fait passionnant de le savoir...
— A priori, il n'y a rien d'étrange dans ce que nous savons sur cet homme, dit Martin, amer.
— Ce certificat datant de dix années est assez étrange. Il prouve que, vraisemblablement, notre mort cherchait du travail et qu'il n'avait à fournir aucun certificat depuis dix années. Ce qui serait utile consisterait à connaître l'emploi de son temps depuis dix années...
— Il vécut peut-être en Australie ?
— Il vécut certainement en Australie...
II
Indice ?
 
Bill porta une main lasse vers l'appareil téléphonique et, s'accoudant sur le clavier de sa machine à écrire, grommela :
— Oui ?
— Votre rédacteur en chef, mon garçon, fit la voix onctueuse du gros Bob. Vous sentez-vous assez courageux pour franchir les quelques mètres qui séparent votre bureau du mien afin de me rendre une petite visite ?
— Seriez-vous envahi par le spleen ?
— J'ai toujours le spleen quand les affaires du « Star » sont en pleine déroute.
— Est-ce de ma faute ? dit Bill, en étouffant un bâillement.
— Que devient le mort de la Carmen Street, Bill ?
— Il est toujours mort, Bob.
— Et à part ça ?
— J'ai peut-être une idée, je dois obtenir les renseignements demandés par Martin tout à l'heure, et nous essaierons d'en tirer...

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