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Description
Mon fils, mon combat
L'ultime enquête de l'inpecteur Boissard
Pour cause de stress
Sujets
Informations
Publié par | 12-21 Editions |
Date de parution | 30 mai 2013 |
Nombre de lectures | 13 |
EAN13 | 9782823808155 |
Langue | Français |
Poids de l'ouvrage | 1 Mo |
Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.
Extrait
Mon fils, mon combat
Papa m’a accompagné à l’école ce matin. C’était une surprise. Il m’a demandé si j’étais content de le voir et j’ai répondu oui parce qu’il me manque beaucoup. Devant l’école, mes copains ont bien vu que j’avais un père et j’étais bien content qu’ils arrêtent de dire que j’en avais pas.
Je lui avais fait une surprise : je l’ai accompagné à l’école. J’étais tellement ému que j’en aurais pleuré. Quand il a mis sa main dans la mienne ! J’aurais voulu que le chemin de l’école soit deux fois plus long.
Maman ne veut pas que je dise papa en parlant de papa. Quand je lui demande pourquoi, elle dit que c’est pas lui mon papa. Mais quand je lui pose la question de savoir c’est qui alors, elle répond qu’elle sait pas qui c’est.
Les enfants ont besoin de routine. Ça les met en confiance. Je lui avais proposé de nous retrouver devant le magasin de lingerie tous les mardis. Comme ça, je pouvais l’aider à traverser. Avec moi il était en sécurité.
Papa m’a dit de pas dire à maman qu’on se voyait tous les mardis. Quand j’ai demandé à maman comme elle savait que c’était pas lui mon père, elle s’est mise en colère. « Tu recommences ? » elle a dit en criant. Bah oui, vu que j’avais pas eu de réponse. Alors elle m’a dit que c’était impossible que ça soit lui en criant « impossible » jusque dans la salle de bains.
L’attendre caché faisait partie du rituel. Il ne fallait pas que sa mère me voie. Alors je me tenais dans le renfoncement d’une porte cochère et je guettais. J’adorais voir sa petite silhouette arriver, son petit cartable, son innocence. Il voulait bien que je vienne les jeudis aussi. J’aurais voulu être là pour lui tous les jours. Mais ça ne s’est pas passé comme ça.
Mon copain Sacha, il a dit que mon père ne me ressemble pas du tout. J’ai dit et alors ? Et il a répondu que les vrais pères ressemblaient à leurs vrais fils. Ça m’a fait pleurer et tout le monde m’a traité de bébé.
Sa mère nous a surpris. La scène ! C’était vraiment pas de chance ! Elle ne l’accompagnait jamais, vu qu’il est quasiment impossible de la tirer du lit avant neuf heures. Sauf ce jour-là. Quand j’avais un peu baissé la garde. Elle a menacé d’appeler les flics, de me jeter en prison… Je n’ai rien répondu. Mais dans ma tête je chantais « C’est mon fils, ma bataille ».
Maman m’a fait jurer sur la tête de mamie de ne plus jamais revoir Fabrice. Elle dit pas papa elle dit Fabrice. J’avais peur qu’elle m’enferme dans ma chambre alors j’ai juré. Mais en croisant les doigts dans mon dos. Au téléphone, je l’ai entendu dire des horreurs sur papa. Ensuite elle est devenue bizarre comme j’aime pas. Elle avait mauvaise haleine.