Sans retour
170 pages
Français

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Description

Lorsque deux jeunes soeurs font une fugue dans le Dartmoor, Daniel Whelan et son berger allemand, Taz, passent à l’action — son expérience passée en tant que maître-chien dans la police l’ayant aidé à trouver un bambin disparu quelques semaines plus tôt. Une recherche désespérée dans la lande sauvage et hivernale permet de retrouver rapidement l’une des filles. Cependant, plutôt que d’être soulagée d’avoir été secourue, elle semble terrifiée, et Daniel ne peut s’empêcher de remarquer le comportement étrange de son père et de son oncle. La nuit les oblige à cesser leur recherche de la soeur aînée, et, de retour chez lui, Daniel est obsédé par cette question : qu’est-ce que les soeurs étaient-elles donc en train de fuir? Daniel essaie aussi d’échapper à ses propres démons. Il a quitté la police après quelques événements troublants et, maintenant qu’il essaie de découvrir ce qui est vraiment arrivé cette nuit-là dans la lande, son passé risque de le rattraper...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 16 mai 2013
Nombre de lectures 38
EAN13 9782896839445
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0300€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Copyright © 2010 Lyndon Stacey
Titre original anglais : No Going Back
Copyright © 2013 Éditions AdA Inc. pour la traduction française
Cette publication est publiée en accord avec Severn House Publishers Ltd, Surrey, Angleterre
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.

Éditeur : François Doucet
Traduction : Charles Baulu
Révision linguistique : Daniel Picard
Correction d’épreuves : Katherine Lacombe
Conception de la couverture : Matthieu Fortin
Photo de la couverture : © Thinkstock
Mise en pages : Matthieu Fortin
ISBN papier 978-2-89733-003-3
ISBN PDF numérique 978-2-89683-943-8
ISBN ePub 978-2-89683-944-5
Première impression : 2013
Dépôt légal : 2013
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque Nationale du Canada

Éditions AdA Inc.
1385, boul. Lionel-Boulet
Varennes, Québec, Canada, J3X 1P7
Téléphone : 450-929-0296
Télécopieur : 450-929-0220
www.ada-inc.com
info@ada-inc.com

Diffusion
Canada : Éditions AdA Inc.
France : D.G. Diffusion
Z.I. des Bogues
31750 Escalquens — France
Téléphone : 05.61.00.09.99
Suisse : Transat — 23.42.77.40
Belgique : D.G. Diffusion — 05.61.00.09.99

Imprimé au Canada



Participation de la SODEC.
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.

Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada

Stacey, Lyndon

Sans retour

Traduction de : No Going Back.

ISBN 978-2-89733-003-3

I. Baulu, Charles. II. Titre.

PR6119.T32N614 2013 823’.92 C2013-940016-8
Conversion au format ePub par: www.laburbain.com
Ce livre est pour mon agente, Dorothy Lumley,pour tout le travail qu’elle a fait pour moi ces dernières années. Merci.
Remerciements
Un gros merci à la véritable Hilary McEwen-Smith, qui a fait un don généreux dans la vente aux enchères, au profit d’un organisme de charité, pour avoir la chance d’apparaître dans ce livre. J’espère avoir été fidèle !
Merci aussi à Dave McIver, à Glyn Jones et au chien policier Jerry, de l’Unité canine de la police d’Avon et Somerset, pour leur aide remarquable et pour la joie que j’ai eue à les regarder travailler toute une journée.
Pour avoir pris le temps de répondre à mes questions, merci à ma vétérinaire, Sophie Darling, et, comme toujours, merci à Mark Randle, de la police du Wiltshire, pour être toujours là afin de répondre à mes questions.
Prologue
Q uelque part, un chien aboyait, irrité, sans espoir. Au loin, une sirène se fit entendre, triste plainte signalant la misère de quelqu’un.
Dans le domaine de Jubilee Park, à Bristol, les contours austères des toits plats formaient des silhouettes sombres contre le ciel nocturne strié de nuages qui avançaient rapidement. Le long des passages flanqués de balcons, la plupart des fenêtres étaient obscures. À minuit et quart, dans ce quartier, la plupart des gens préféraient rester à l’intérieur, leur porte fermée à double tour et renforcée par une barre, avec des barreaux improvisés aux fenêtres.
Sur la promenade du troisième étage, rien ne bougeait, excepté les détritus, balayés par le vent, de la vie sur la propriété : quelques paquets de cigarettes, le sachet d’un préservatif et plusieurs sacs de croustilles vides. Près d’une porte couverte de graffitis, les pages d’un journal s’ouvraient et se refermaient toutes seules, sans arrêt, comme si une main invisible avait tourné les pages par ennui. La tête d’une poupée bon marché traînait près d’un vieux briquet rouge en plastique et, un mètre plus loin, un bout de papier d’aluminium calciné glissait sur le béton sale en face de l’appartement numéro 231.
Quelques instants plus tard, la porte s’ouvrit et, dans la lumière qui sortait de l’appartement, un homme de grande taille sortit. Il avait l’air de vouloir partir sans s’arrêter, mais une main maigre et brune agrippa l’une des manches de son blouson de cuir.
— Quand vais-je te revoir ?
Le visage maigre aux grands yeux bleus trop maquillés était pathétiquement impatient. Les cheveux teints en blond, et de petite taille, la femme portait une robe de chambre en satin rouge, dont le devant révélait un décolleté très bronzé et un cou qui avait déjà connu des jours meilleurs.
— Dans un jour ou deux peut-être, dit-il de façon désinvolte avec un accent d’Europe de l’Est.
Des doigts forts et olivâtres retirèrent la main de la femme, révélant dans la lumière la peau pâle et plissée d’une vieille cicatrice. Ses yeux sombres clignèrent froidement devant la femme qui levait la tête vers lui.
— Je dois y aller.
— Et l’héroïne ? Tu l’as ? Tu as dit que…
L’homme secoua la tête et claqua la langue.
— Shelley, Shelley, tu sais que ce n’est pas bon pour toi, dit-il d’un ton moqueur.
— Juste une autre fois. Tu as promis, Anghel ! S’il te plaît. Je ne t’en demanderai plus.
Elle l’implorait des yeux.
— Et comment tu vas me la payer ? Tu ne travailles plus. Pourquoi Yousef devrait-il payer ta drogue ?
— Mais je pourrais travailler s’il me le permettait ! Je ne comprends pas pourquoi je dois rester ici. Qu’est-ce que je vais faire ? Je n’ai personne à qui parler. Les filles me manquent. Molly me manque.
Des larmes remplirent ses yeux, et elle agrippa le cadre de la porte comme si elle avait besoin de son appui.
— S’il te plaît, Anghel — je veux seulement voir ma petite fille.
— Tu la verras bientôt. Sois sage, et tout se passera bien. D’accord ?
Il mit un doigt sous son menton et releva sa tête vers lui.
— D’accord ?
Shelley hocha la tête à contrecœur. Elle referma un peu plus sa robe de chambre et frissonna.
Après un moment, Anghel prit quelque chose dans une de ses poches et le déposa dans la main de la jeune femme.
— Tiens. Ne dis rien à Yousef.
Les yeux de Shelley s’illumin èrent. Elle serra le sachet de poudre grise et recula rapidement d’un pas, comme si elle avait eu peur qu’il change d’avis.
La porte se referma et, en secouant la tête, l’homme remonta son collet pour se protéger du vent froid. Il s’éloigna, ses pas résonnant et l’ombre lunaire de ses larges épaules se promenant sur le mur. Il descendit au rez-de-chaussée en croisant dans l’escalier un groupe d’adolescents ivres, et il fronça le nez en passant devant des poubelles qui débordaient et sentaient l’urine.
Une fois hors de la propriété, il sortit un téléphone cellulaire de sa poche et l’ouvrit. Quelques secondes plus tard, on décrochait à l’autre bout du fil.
— Oui, c’est moi. Tout est arrangé… Non, aucun problème. Je te vois bientôt.
Shelley s’enfonça dans les coussins en vinyle de son sofa et siffla en aspirant entre ses dents alors que la drogue commençait à faire effet. Elle détestait le premier choc ressenti, mais désirait désespérément la lueur réconfortante qui allait suivre. Bientôt, tout irait bien ; même la volonté de voir sa fille allait disparaître dans le brouillard doré. Anghel allait s’occuper d’elle. Ne l’avait-il pas promis ? Anghel avait toujours été gentil avec elle — du moins, autant que n’importe qui d’autre…
Elle soupira profondément lorsque son corps et son esprit commencèrent à flotter, l’euphorie l’extirpant de l’horrible appartement et l’emportant dans un monde paradisiaque où la dépression ne pouvait pas suivre.
Elle eut soudain un spasme violent et ouvrit brièvement les yeux ; puis le spasme passa, et sa tête tomba par derrière, ses pupilles devenant minuscules alors que son pouls ralentissait et que sa respiration devenait courte. L’obscurité se fit autour d’elle.
La ville commençait à s’agiter alors que la première lumière grise d’une aurore d’hiver s’infiltrait lentement le long des promenades en béton de la propriété. Des lampes s’allumaient, des voitures remplissaient les rues et, sur les trottoirs, des enfants se bousculaient et jacassaient en se rendant à l’école.
Au 231 Jubilee Park, le seul bruit était celui de la télévision ; mais la jeune femme ne pouvait pas entendre les efforts que faisaient les joyeux présentateurs, et leurs images se reflétaient simplement dans ses yeux mi-ouverts.
Elle était étendue sur le sofa en faux cuir, entourée des outils de sa dépendance, une manche relevée, le bras endolori et parsemé de cicatrices laissées par toute une vie de seringues.
Un seul homme savait qu’elle était là et il n’allait rien dire. Il faudrait peut-être des semaines avant qu’on trouve son corps.
Chapitre 1
L e chien d’un camionneur sauve un enfant » , pouvait-on lire au milieu de la première page du Western Post .
Ce journal, vieux de presque une semaine, c’est le propriétaire de la cantine de hamburgers sur le bord de la route qui l’avait gardé pour Daniel, qui venait de payer pour un déjeuner. Il était stationné à moins de 20 mètres du casse-croûte ambulant, dans un sta tion nement pour camions sur le bord de la A386, entre Tavistock et Okehampton. C’était officiellement un endroit pour pique-niquer mais, à cette heure matinale, il y avait plus de camions que de voitures.
La mine désabusée et secouant la tête, Daniel Whelan prit une gorgée de son café au lait et continua à lire, les pieds bottés posés sur le tableau de bord.

Lorsque Peter Daley, un fermier de 58 ans, et sa femme Sally, 56 ans, s’aperçurent samedi dernier que leur petite-fille Émilie, 4 ans, avait disparu depuis plus d’une heure, sur leur ferme de 70 hectares située près de Launceston, ils s’attendaient au pire. Normalement, Peter et Sally ne sont pas des grands-parents anxieux, mais dans ce cas-ci on peut leur pardonner, car Émilie, qui passait la fin de semaine chez eux, souffre de surdité profonde.
« Je croyais qu’elle était avec Peter, et Peter croyait qu’elle était avec moi, expliqua Sally. Nous étions très inquiets pa

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