Jurias - Volume 2
812 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Jurias - Volume 2 , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
812 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Nôkupo et ses acolytes marginaux poursuivent leur "mission" qui doit les mener jusque dans une France "fantôme". Au rythme des caravanes, ils se retrouveront au cœur de combats opposant les Jurias à ces adversaires redoutables que sont les "chiens" et les "pleureurs". Malgré tout, ils iront jusqu’au bout pour trouver des réponses qui ne sont pas toujours celles qu’ils attendent. Attisant la haine des êtres assoiffés de conquêtes tels que Meuni et ses sbires, les Jurias sont désormais condamnés à payer pour leurs façons radicales de faire appliquer la justice: Carlos et sa meute sont déterminés à les traquer jusqu’au dernier. Mais les Jurias peuvent compter sur l’un d’entre eux, plus fort, plus dur et plus téméraire que les autres; Elias ne lâchera rien. Il pourchassera ceux qui ont juré sa mort, y compris le Vaudou, sombre sorcier qui veut en faire son esclave de combat. Impitoyable, tête baissée, Elias les affrontera tous au péril de sa vie. Un deuxième volet des "Jurias" placé sous le signe de la tension des heures avant le combat! Au fil d’une narration qui se fait toujours plus nerveuse, Julien Cadu livre un roman où la sauvagerie le dispute à l’humanisme, où les personnages se révèlent jusque dans leurs extrêmes, où venin, sang, mort et espoir se mêlent enfin jusqu’à la déraison.

Informations

Publié par
Nombre de lectures 25
EAN13 9782748369069
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0112€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Jurias
Julien Cadu Jurias Volume 2 – Les chiens mordent les lâches Publibook
Retrouvez notre catalogue sur le site des Éditions Publibook : http://www.publibook.com Ce texte publié par les Éditions Publibook est protégé par les lois et traités internationaux relatifs aux droits d’auteur. Son impression sur papier est strictement réservée à l’acquéreur et limitée à son usage personnel. Toute autre reproduction ou copie, par quelque procédé que ce soit, constituerait une contrefaçon et serait passible des sanctions prévues par les textes susvisés et notamment le Code français de la propriété intellectuelle et les conventions internationales en vigueur sur la protection des droits d’auteur. Éditions Publibook 14, rue des Volontaires 75015 PARIS – France Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55 IDDN.FR.010.0116380.000.R.P.2011.030.31500 Cet ouvrage a fait l’objet d’une première publication aux Éditions Publibook en 2011
Nôkupo 11 – Pleine lune Proche de la frontière entre la Centre Afrique et le Tchad – mi-juillet 2060 La soirée avait été merveilleuse, nous avions beaucoup ri, nous nous étions réconciliés de nos petites fâcheries et nous nous endormîmes un peu tard. Il était presque 23 heures et le réveil à 4 heures serait difficile. Je ne le regrettais pourtant pas. Cela faisait longtemps que nous n’avions pas ri et chan-té autant. Ce n’était même jamais arrivé depuis que Madeleine et Julien s’étaient joints à nous. Individuelle-ment ils se révélèrent charmants et très attachants mais leur antipathie l’un pour l’autre était impressionnante. Au point que, généralement, c’était insupportable de rester à un endroit où ils étaient tous deux réunis. Ils ne pouvaient s’empêcher de se vanner. Ce soir-là, tout le monde était en pleine forme, sauf moi. J’avais un peu mal de tête, à cause du whisky de Julien. Je n’en avais bu que quelques petites gorgées mais ce n’était vraiment pas bon. Cela m’avait empêché de m’endormir en même tant que tout le monde. J’étais donc allongée sur le dos, cherchant le sommeil. J’étais pourtant fatiguée mais je ne parvenais pas à dormir. J’entendais encore les rires raisonner dans ma tête. Plus spécialement les excès de voix de Julien et de Madeleine qui s’efforçaient d’amuser la galerie grâce à leur bagout natu-rel. Faut avouer qu’ils étaient drôles ; j’en souriais encore. J’admirais alors la lune qui ne tenait pas en place. Ma tête tournait et j’avais l’impression qu’au-dessus de moi, le ciel tout entier se foutait de moi et que les étoiles fai-
9
saient la farandole. En fait, je me concentrais pour ne pas vomir. Julien Bourru ronflait comme un cochon de l’autre côté du feu presque éteint. Tshi Tshi dormait à côté de Nay et moi, j’étais entre les deux. Madeleine se trouvait trois mètres à côté, entre Julien et nous. Nous formions un cercle autour de ce qui avait été un beau feu de joie. Ce n’était pas tous les soirs que nous dormions tous ensem-bles. Cette amitié me faisait très plaisir. J’y étais d’autant plus sensible car j’étais un peu saoule. Je m’attachais à ces gens. Nous formions une petite bande. Un groupe un peu étrange mais c’était sans importance. Cela me faisait du bien d’appartenir à un petit groupe, aussi incongru soit-il, au milieu de cet immense continent et loin de ma famille. Tout le monde dormait, il n’y avait plus que moi qui étais éveillée ainsi que les trois ou quatre petits vieux ré-partis à quelques dizaines de mètres autour du campement pour monter la garde. C’était ceux qui avaient des diffi-cultés à marcher qui montaient la garde car la journée ils faisaient le trajet dans les charrettes et pouvaient ainsi se reposer. Ce soir-là, j’eus l’impression qu’il y avait autre chose que l’alcool qui m’empêchait de dormir. Était-ce d’avoir parlé d’insécurité dès le matin ? Je ne saurais expliquer pourquoi mais je sentais les choses venir. C’était indéfinissable, comme si la menace était suspendue dans l’air. Je le savais, c’était là. Je ne savais pas quoi et je ne pouvais en être persuadée car c’était totalement imperceptible mais je le sentais. Je ne cherchais d’ailleurs pas à m’en persuader ou au contraire à me rassurer, j’attendais. Je savais que quelque chose allait se passer et j’attendais… C’est ainsi. Je ne pouvais pas réveiller tout le monde sur une simple intuition on ne peut plus abstraite. D’autant moins crédible que j’avais un peu bu. Et qu’est-ce que l’on aurait fait ? Creuser des tranchées, fabriquer des lances ?
10
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents