L ombre d une imposture
170 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

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Description

Entre mensonges et vérité, l'amour n'est-il qu'un jeu de dupes ?

JPC, célèbre chroniqueur littéraire, ne se remet pas dela disparition soudaine de la femme qu'il aime, Virginia Manstill, écrivain surdouée à la personnalité énigmatique. Pour la retrouver, il décide d'écrire un livre confession...

La plume habilement intrigante de Marie Vincent entend bien nous faire naviguer en eaux troubles et nous tenir en haleine jusqu'au point final.

EXTRAIT

« Je l’ai rencontrée au Salon du livre, porte de Versailles, en 1993. »

Ces mots, je me souviens les avoir prononcés il y a quelques années, quand j’étais au faîte de ma notoriété. C’était la réponse à une question posée par une charmante journaliste en tailleur noir et lunettes rouges. La demoiselle avait été dépêchée pour en savoir plus sur la relation que j’entretenais à l’époque avec Virginia. Rappelez-vous...Virginia Manstill, jeune écrivain à l’avenir prometteur dont la disparition soudaine alimenta quelque temps la une des journaux, avant d’être éclipsée par la mort brutale de Lady Di, en 1997.

Lors de cette interview, la journaliste m’avait demandé où j’avais rencontré Virginia pour la première fois. Engoncée dans un chemisier blanc laissant deviner la forme de ses seins — deux petits globes à l’arrondi parfait qu’un minuscule bouton de nacre tenait à peine prisonniers —, miss Tailleur noir se trémoussait sur sa chaise, frétillant du stylo. Une pensée m’avait alors traversé l’esprit, un frisson, une envie... mais je m’étais tout de suite ressaisi. En levant le nez de son décolleté, je remarquai que la jeune femme cachait, dissimulés derrière ses verres antireflets, de magnifiques yeux bleus, clairs comme un premier jour d’été sur la Côte d’Azur.

Informations

Publié par
Date de parution 17 janvier 2018
Nombre de lectures 0
EAN13 9791095999256
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0015€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait


Novembre 2017
ISBN : 979-10-95999-25-6

Les Lettres Mouchetées
91, rue Germain Bikouma
Pointe-Noire – Congo
ed.lettresmouchetees@gmail.com

Illustration graphique de la couverture par Annh Sorlut
MarieVincent









L ’ ombre d ’ une Imposture
Roman








Les Lettres Mouchetées
Avertissement aux lecteurs :

Les romans cités ci-dessous :

— Que les rues sont tristes sans toi le dimanche , Virginia Manstill . Éditions G, 1988.
— Un certain lundi à Madrid , Virginia Manstill. Éditions G, 1989.
— Autopsie d ’ un samedi à la campagne , Virginia Manstill. Éditions G, 1990.
— Please, laisse-moi vivre, Jean-Paul Chapuis . Éditions La plume qui chante, coll. Rouge suie, 1992.
— Meurtre en dentelles , Jean-Paul Chapuis. Éditions La plume qui chante, coll. Rouge suie, 1993.
— Itinéraire d’un désaxé, Virginia Manstill. Éditions G, 1996.
— Derri è re les initiales, ma vie. La v é rit é sur JPC, Jean-Paul Chapuis. Éditions La plume qui chante, coll. Rien que moi, 2000.

Ne sont pas disponibles actuellement.
Livre I
Manuscrit à l’attention de Marie Genévrier,
Éditions La plume qui chante.




Derri è re les initiales, ma vie.
La v é rit é sur JPC.
Par Jean-Paul Chapuis
Roman autobiographique









M. Jean-Paul Chapuis
14 rue des Mougettes
75328 Paris Cedex 7
Tél. : 01 42 05 80 00
Mail : jean-P.C.Paris@yahoo.fr
Imprimé le 15 novembre 2000
Au lecteur

« Je l’ai rencontrée au Salon du livre, porte de Versailles, en 1993. »

Ces mots, je me souviens les avoir prononcés il y a quelques années, quand j’étais au faîte de ma notoriété. C’était la réponse à une question posée par une charmante journaliste en tailleur noir et lunettes rouges. La demoiselle avait été dépêchée pour en savoir plus sur la relation que j’entretenais à l’époque avec Virginia. Rappelez-vous…Virginia Manstill, jeune écrivain à l’avenir prometteur dont la disparition soudaine alimenta quelque temps la une des journaux, avant d’être éclipsée par la mort brutale de Lady Di, en 1997.
Lors de cette interview, la journaliste m’avait demandé où j’avais rencontré Virginia pour la première fois. Engoncée dans un chemisier blanc laissant deviner la forme de ses seins — deux petits globes à l’arrondi parfait qu’un minuscule bouton de nacre tenait à peine prisonniers —, miss Tailleur noir se trémoussait sur sa chaise, frétillant du stylo. Une pensée m’avait alors traversé l’esprit, un frisson, une envie… mais je m’étais tout de suite ressaisi. En levant le nez de son décolleté, je remarquai que la jeune femme cachait, dissimulés derrière ses verres antireflets, de magnifiques yeux bleus, clairs comme un premier jour d’été sur la Côte d’Azur.
Je m’étais alors fait plaisir en lui assenant un « Mademoiselle, vous n’en saurez pas plus », ou un truc dans le genre . Déstabilisée, probablement vexée, miss Tailleur noir avait rougi et commencé à bégayer. Voyant que je ne faisais aucun effort pour l’aider à se sortir d’une situation qui devenait de plus en plus embarrassante, la jeune femme avait alors empoigné son sac — d’une manière que je jugeai assez grossière — et s’était levée. Après quoi, elle avait quitté la pièce, sans un mot d’excuse, sans un au revoir.
Quel manque d’éducation ! Que croyait-elle ? Que juste pour ses jolis seins et ses beaux yeux, j’irais plus loin dans la confidence ? J’aime les femmes, c’est vrai, mais j’aime encore plus Virginia. Et les consignes qu’elle m’avait données étaient claires : je devais en dire le moins possible, m’en tenir aux faits.
Et pourtant…
Pourtant, je l’avoue, j’en aurais bien dit davantage à Mademoiselle d é boutonn é e du chemisier.
J’aurais pu lui dire, par exemple, que Virginia Manstill, je l’avais déjà rencontrée avant… avant le Salon du livre, porte de Versailles.
Je lui aurais dit : « Mademoiselle, il y a une chose que vous devez savoir… Virginia, son fan de la première heure, c’était moi. Un véritable coup de foudre littéraire. Oui, on peut dire ça comme ça, je l’ai aimée au premier regard… vous savez, celui que l’on pose sur la quatrième de couverture avant même de feuilleter les pages du livre que l’on tient entre les mains… Bien sûr que je me souviens du titre ! Vous vous souvenez bien de votre premier amour, non ? Que les rues sont tristes, sans toi, le dimanche. C’était ça, le titre du premier roman de Virginia Manstill. Tout est parti de là. De ce moment magique où, après avoir refermé ce livre bouleversant, je compris une chose : il fallait que je rencontre l’auteur de ce chef d’œuvre. Cette histoire m’a tellement ému que je me demande parfois si je n’étais pas là, près de Virginia, lorsqu’elle l’a pensée et écrite. Quand elle cherchait ses mots et construisait ses phrases, j’étais là, c’est certain, flottant quelque part dans la pièce...
Hélas pour moi, Virginia n’a jamais été adepte des phénomènes surnaturels. Elle ne croyait pas non plus à l’amour avec un grand A, ou au destin avec un grand D, vous savez, celui qui est censé réunir les gens qui s’aiment. Tout ça, c’est des foutaises, disait-elle, dans la vraie vie, le parfait amour n’existe pas, il n’existe que dans les romans... Et encore, mademoiselle, vous l’avez probablement remarqué, dans les romans de Virginia Manstill, les histoires d’amour, en général, finissent mal… »

Je suis sûr qu’à ce stade de votre lecture, cher lecteur, vous vous dites que tout ceci n’est qu’une histoire de fan perturbé, obsessionnel… voire légèrement psychopathe. Encore une . Vous n’avez pas tout à fait tort. Il y a effectivement un psychopathe dans l’histoire, mais rassurez-vous, ce n’est pas moi. Derri è re les initiales, ma vie est Mon histoire, le récit de Ma vie, tout simplement. Ma vie avant Virginia, avec Virginia et, malheureusement, après elle.
Virginia… Où est-elle ? Est-elle encore en vie ? Et surtout, pense-t-elle toujours à moi ? Moi, Jean-Paul Chapuis, auteur de ce livre ?

« — Jean-Paul Chapuis ? Attends un peu, c ’ est pas ce type qui se faisait appeler JPC ? Tu sais, ce mec qu ’ on voyait partout sur les plateaux t é l é , il y a quelques ann é es ? Il é tait chroniqueur non ? Mais si ! Il parlait de romans. Le grand brun un peu maigre, aux yeux bleus …
— Ah oui ! Tu as raison, c ’ est lui ! Mais tu te trompes, il n ’ avait pas les yeux bleus, ses yeux é taient vairons, comme ceux de David Bowie. Un œ il bleu, l ’ autre vert. C ’é tait tr è s é trange, un peu irr é el...
— Je l ’ aimais bien, il avait une sacr é e classe ! Un air d ’ Alain Delon … Delon jeune … dans ce vieux film, La piscine … Dis donc, il n ’é tait pas avec Virginia Manstill ?
— L ’é crivain disparu ?
— C ’ est ç a ! Je crois m ê me qu ’ il a é t é soup ç onn é de l ’ avoir tu é e !
— Quelle terrible affaire !
— Terrible ! Le pauvre … il a eu du mal à s ’ en remettre. Je crois bien qu ’ elle é tait partie, tout simplement. Elle avait tout plaqu é , comme ç a, sur un coup de t ê te.
— Franchement, il n ’ a rien perdu. J ’ ai toujours dit qu ’ ils n ’ allaient pas du tout ensemble. Cette Virginia Manstill … elle é tait extr ê mement antipathique, et puis, elle n ’ avait aucun style, enfin … oui, elle en avait un, de style, et il é tait compl è tement d é mod é… avec ses robes en mousseline, sa fleur jaune dans les cheveux, qu ’ est-ce qu ’ il pouvait bien lui trouver ? Ni sexy ni aimable, la fille. En plus, elle é tait plus â g é e que lui, non ? C ’ est bien simple, moi, chaque fois que je la voyais à la t é l é vision, je changeais de cha î ne. Par contre, lui, s ’ il é tait pass é me dire bonjour, je peux te dire que je ne l ’ aurais pas laiss é dormir dans la baignoire !
— C ’ est s û r ! (gloussements) Mais bon, qui sait ? Il va peut- ê tre revenir sur le devant de la sc è

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