La longue nuit

Mbaye Sidy Bouya

Description

Oui, la science avait été dite. Elle avait fait fi des émotions, des supplications du patient: "Docteur, faites que je revoie, car j'ai une femme et des enfants en bas âge. Ils ont besoin de moi pour les accompagner dans la vie." Mais rien n'y fit, la décision divine avait été prise et relayée par la science : Moustapha ne verrait plus.

Sujets

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Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 02 décembre 2017
• Nombre de lectures: 71
• EAN13: 9782140052781
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 2 Mo

Extrait

Si d y B o u y a M B AY E

La longue NUIT Roman

L A L ONGUE NUIT

S IDY B OUY A MBA Y E

L A L ONGUE NUIT

© L ’H A R MA T T A N -S É NÉ GA L , 2017 10 V DN, Sicap A mitié3, L otissement C itéPolice, DA K A R http://www.harmattansenegal.com [e-mail] [e-mail]

ISBN : 978-2-343-13555-7 EA N : 9782343135557

R E ME R C IE ME NT S

À la fondation Sonatel pour son soutien à la culture et aux personnes vivant avec un handicap. À vous, « habitants de la nuit éternelle », mes frè res ! À tous les handicapés de la T erre ! Puisse Dieu, dans Sa grande Miséricorde, combler de Ses Bienfaits tous ceux qui, comme la fondation Sonatel, m’ont apporté leur soutien ou m’ont prê téleurs yeux dans ma « longue nuit ».

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C HA PIT R E PR E MIE R

« L umiè re ! Pourquoi fait-il aussi noir ? J e ne vois rien, rien du tout. Il fait trop noir ici, nom de Dieu ! A llumez les lampes ! », protesta énergiquement l’homme en se frottant les yeux. L a grande salle était pourtant bien éclairée, et le malade avait les yeux grands ouverts. Tout le monde retenait son souffle. L ’inquiétude et l’étonnement étaient visibles sur les visages. L es regards inquiets se croisaient. On n’y comprenait rien. Un drame intérieur se jouait. L ’émotion était à son comble lorsque le malade insi sta. L a panique s’installa. L a peur succéda à l’émotion ; cette peur qui vous serre l’estomac. Des murmures s’entendirent : « N’a-t-il pas perdu la vue ? ». Certains se rappelaient que la cécité pouvait ê tre une séquelle de la méningite, d’autres, plus optimistes, soutenaient qu’aprè s dix jours de coma, il était tout à fait normal qu’on ait quelques troubles de la vision. L ’ambiance devint tout d’un coup plus pesante. L ’assistance était médusée. Des larmes difficiles à réprimer sillonnai ent les visages. Des cris hystériques et des mots de réconf ort emplirent la salle. Entre deux sanglots, une femme d’un certain âge s’écria : « Mon Dieu ! Qu’est-ce qui arrive à mon enfant ? Oh, mon pauvre chéri ! ». A insi, aprè s le combat pour la vie, commençait le combat pour la vue. L es jours qui suivirent furent emplis de délires ; le malade semblait totalement immergé dans un monde parallè le, avec un discours surnaturel. C’étai t

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