Les Défricheurs d Infini
25 pages
Français

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Les Défricheurs d'Infini , livre ebook

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Description

SABRE est une tigresse d’ultime mutation. Une tigresse aux canines d’incarnadium : le métal-vivant. Elle est le fer de lance d’une équipe de cinq mercenaires : les Défricheurs d’Infini. Cinq spadassins unis tels les doigts d’une main fatale. Une main qui, dès lors qu’elle se pose sur un Nouveau Monde, devient inéluctablement celle d’une impitoyable conquête.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 21 novembre 2019
Nombre de lectures 1
EAN13 9782312070674
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0012€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Les Défricheurs d’Infini
Johnny Phœnix
Les Défricheurs d’Infini
Tome I : La tigresse d’Encelade
LES ÉDITIONS DU NET
126, rue du Landy 93400 St Ouen
© Les Éditions du Net, 2019
ISBN : 978-2-312-07067-4
A Jessie

« Noir labyrinthe des jungles
Où le chasseur disparaît
Égorgé près de son flingue
Par le tigre qu’il voulait »
Bernard Lavilliers
L’origine
Déserte était la route. Ou plutôt la piste. Qui déroulait son étroite bande rouge de lourde latérite, à travers l’immensurable jungle fumante.
Une transfusion de sang nouveau. A l’intérieur des veines bleuâtres de la nébuleuse forêt pluviale.
Un bouquet d’aras hyacinthe distillait, très haut au-dessus des frondaisons ouvertes, son infime parfum de plumes tièdes. Cachés sous le tapis des feuilles mortes, les anolis fouissaient la litière humide. Ces lézards étaient toujours à la recherche de quelques minuscules coléoptères succulents. Voire de ces longs lombrics gavés de sève organique et ruisselante, qu’ils avalaient d’une seule traite.
Tom Markham appuya brutalement sur la pédale de frein du vieux Land-Rover. Il ne voulait surtout pas écraser une vipère immobile, qui s’étirait devant le tout-terrain, dans une aréole de soleil. L’animal scindait de presque toute sa longueur la maigre piste boueuse. Il fallait bien que l’insidieux serpent s’abreuve de tout son saoul à ce mirage éphémère et luminescent. Parce que l’ondée n’allait plus tarder désormais à refaire son inflexible apparition dans le ciel vaporeux. Un ciel qui avait jeté son linceul de fantôme par-delà les canopées vertes.
– Allez, dégage mon grand, lui lança l’impétueux chauffard. Si tu ne veux pas ressembler sans tarder à une vulgaire tagliatelle géante !
L’ophidien, dans lequel il reconnut grâce à sa taille considérable, à ses truculentes arabesques, et surtout sous son vilain nez retroussé de vipéridé, l’identité d’un pernicieux fer-de-lance, ne broncha pas d’une écaille.
– Vade retro, Satana , grommela-t-il de plus belle, à l’adresse de la guivre récalcitrante. Et tout en abaissant sa vitre, dans l’espoir de mieux se faire entendre.
Un remugle de cadavre, suivi aussitôt par l’aspect inerte et ratatiné du serpent, eurent vite raison de sa véhémence. Tom Markham se rendit rapidement à l’évidence que le monstrueux reptile avait expiré, peu de temps auparavant certainement, son dernier souffle. Laminé sans aucun doute par un précédent véhicule aux pneus crantés. Le grage grands-carreaux avait donc subi, de façon plutôt grotesque, comme un excès de gravures, qui l’avait instantanément expédié ad patres. Il était mort depuis suffisamment de temps, en tout cas, un jour entier tout au plus, pour que l’insidieuse décomposition exhale déjà dans l’air ambiant ses miasmes ammoniaqués. Mais insuffisamment de temps néanmoins, pour n’avoir pas encore réussi à attiser la rapacité des urubus faméliques.
Tom revérifia par conséquent le bon verrouillage de sa boîte de transfert. Celle-ci était bien restée en grande vitesse. Dans la foulée, il embraya la première. Et ainsi de suite jusqu’en quatrième. Il se ravisa pourtant. Et finit tout de même par rétrograder en troisième. Son intention était de conserver, un tant soit peu, la vitesse réglementaire des cinquante kilomètres par heure.
Son pare-brise était déjà constellé de grosses gouttes ambrées. Qui dessinèrent sans attendre des ocelles irisées, se transmutant aussitôt en de majestueuses arborescences. La piste auparavant détrempée risquait fort de se transformer bientôt en une terrifiante pataugeoire. Voire en un tyrannique bourbier.
Au bout d’une bonne vingtaine de minutes néanmoins, le Discovery , possédé dans son habitacle vibrant, par une version génialement remixée du Sirius Project d’Alan Parsons , était tout de même parvenu à se faufiler entre les laminoirs des troncs dégoulinants de pluie glaireuse et glauque. Pour franchir sans encombre la dernière fosse fangeuse. Celle là même qui signalait l’ultime ligne droite et cahoteuse, d’une longueur de deux kilomètres, qui conduisait au centre d’observation radio-astronomique.
– Pourvu que je ne sois pas en retard au rendez-vous, songea très profondément le planétologue, dernier représentant d’un programme de recherche de vie extra-terrestre.

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