Libre comme un poisson
97 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

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Description

Les Fauchetons, une famille de poissonniers, reconvertis dans le monde de la formation et devenus leaders, ambitionnent de développer leur business malgré les difficultés de management rencontrées au sein de leur centre de formation. Des employés qu’ils estiment trop coûteux et exigeants.
Une série d’évènements va dévoiler les intérêts individuels au sein même du clan et parmi le personnel s’adonnant à des activités peu recommandables. Chacun va devoir user de stratégie pour parvenir à ses fins et sortir de l’emprise d’employeurs dénués de scrupules. Ce roman raconte l’implosion d’une famille assoiffée de pouvoir et d’argent qui vont causer sa perte.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Catherine Zoungrana obéit à l’appel de la plume, une discipline à laquelle elle s’est assignée parce que pour elle, elle est thérapeutique et dans son idée du partage, se veut utile à elle-même, à la jeunesse à qui elle a consacré une partie de sa vie en atelier d’écriture. Sans prétention aucune, elle se perçoit comme une libre penseuse et elle s’adapte au numérique en l’apprivoisant pour vivre avec son temps et apporter des réponses dans son métier de conceptrice formatrice e-learning en français langue étrangère.
Auteure, membre SGDL
Succès précédent : Nassara la fille au teint claire, chez Edilivre, 2009

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 06 décembre 2019
Nombre de lectures 1
EAN13 9791037702890
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0400€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Catherine Zoungrana
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Libre comme un poisson
Roman
 
Chronique d’une famille dans le monde de la formation.
 
 
 
 
 
 
 
 
 


 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
© Lys Bleu Éditions – Catherine Zoungrana
ISBN : 979-10-377-0289-0
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

 
 
 
 
 
Préface
 
 
 
Le monde de la formation est impitoyable, quand les intrigues familiales s’en mêlent et que le personnel se livre à des activités illicites et trahit la confiance de ses employeurs, l’annonce d’une catastrophe sonnante et trébuchante s’en suit…
 
 
 
 
 
Chapitre 1 : Bienvenue Chez Informtell
 
 
 
Semaine 1 : Jeudi 5 mai 2016
 
Jean
 
Jean ouvre la fenêtre de son appartement situé au 3ème étage d’un immeuble calqué sur les cités de banlieue, où d’innombrables colonnes similaires à celle-ci se dressent les unes contre les autres. Il penche la tête pour prendre la température de la journée qui démarre. Aujourd’hui revêt une couleur particulière pour Jean, notre héros. Il fait encore un peu frisquet et toujours pas de soleil en vue, en région parisienne.
« — Ah, sale temps comme d’hab ! pense-t-il » Du coup, il se ravise, en regardant la chemise printanière qu’il vient de s’offrir à l’occasion de son anniversaire. « — Putain, cinquante ballets déjà, faut que ça change… laisse entendre un pli subitement survenu sur son front de quinquagénaire, doublé d’un rictus d’insatisfaction. Putain, je suis en retard là ! Jetant sa chemise assortie aux yeux verts amande, hérités de sa mère et qui ont séduit tant de femmes autrefois. Comme il est loin ce temps-là, aujourd’hui, ses yeux ont viré au gris vert ou vert de gris comme sa mine et la chemise enfilée à toute vitesse, histoire de rattraper les quelques minutes qui le séparent du passage du bus. Il a quand même eu le temps de se recoiffer et de contempler son visage. Décidément, il n’aime pas voir son visage, encore moins le nez proéminent, définitivement rital qui selon lui gâche son ovale. Il n’a pas conscience que ce nez à la Aldo Maccione fait de lui un homme à femmes. Son regard de velours, surmonté d’épais sourcils a construit tout son parcours amoureux et reste une arme de séduction redoutable. A ses yeux, loin est le temps de la séduction car d’autres préoccupations animent le cœur de Jean depuis son licenciement économique de chez Airworld compagny. Une des plus importantes compagnies aériennes au monde. La 3ème au niveau international pour être plus précis. Après 10 ans de bons et loyaux services et surtout après avoir parcouru la planète, exploré les plus belles contrées et profité de toutes les réjouissances que cette terre peut offrir et de ses opportunités de rencontres amicales ou amoureuses. Après, avoir tout sacrifié, des amours sans bagages, sans avenir, éphémères, dont la légèreté n’a laissé aucune empreinte. Seulement des impressions, des sensations sans visages au goût du plaisir qui se renouvelle comme celui de fumer une clope tirée de son paquet au gré du hasard. Peu importe l’emballage au fond. Un vagin, c’est un concept… celui du plaisir avant tout. Quelle importance, puisque Jean avait oublié jusqu’au monde qui l’entoure et s’était barricadé dans sa tour, une cité grouillante, sans visage, où les impressions et les sensations l’avaient privé du bien le plus précieux qu’il affectionnait, s’engouffrer dans un vagin, comme dernier refuge du monde. Le temple du plaisir, et même des plaisirs les plus simples que nous offre la vie, de manger à sa faim, de dormir, de partager, d’exister, d’aimer…
Mais aujourd’hui, l’espoir est revenu et Jean enfin, sort de l’ombre pour revenir à la lumière. Peu importe, le temps qui passe et les tempes grises qui affichent un vécu certain et un certain vécu. La vie n’en a pas fini avec lui. Bien au contraire. Ouf, Il vient de choper son bus à neuf heures précises, pour se rendre à l’entretien qui va changer le cours de sa vie. Mais, chut, ça il ne le sait pas encore…
 
 
 
 
 
Paul, Camille et les autres
 
 
 
Au centre de formation « Informtell », ce matin la bousculade est de rigueur, entre les allers venues des demandeurs d’emploi, les futurs apprenants cherchant leur salle et les nouveaux formateurs errant dans les couloirs du centre, chacun se croise dépité ou blasé. Dans cette cohue, un homme au physique sec et au pas vif parvient à se frayer un chemin pour tout simplement atteindre son bureau. Lorsque la porte claque derrière lui, son assistante Sofia s’incruste, brandissant un trousseau de clés.
La question qui se pose est toujours la même, Qui va où ? Car l’attribution des salles est le casse-tête chinois de Paul chaque jour. Pourtant, le planning s’établit à la semaine au siège avant que Camille ne le supervise car il suffirait de le suivre bêtement mais les impondérables constituent son lot quotidien d’énigme à résoudre. Comme un chirurgien qui fait face à un cas médical insurmontable à traiter, il analyse la situation dans son cagibi qui fait office de bureau, faisant mine d’avoir à désamorcer une bombe prête à exploser. Du reste, cette bombe l’attend de pied ferme à onze heures ce matin et se prénomme Camille. Une féministe patentée qui dirige le centre depuis une dizaine d’années, dont l’objectif est d’augmenter la fréquentation des locaux et de réduire drastiquement les dépenses.
“— Bientôt, il nous faudra un chausse-pied pour faire rentrer tout le monde, hurle Paul dans le bureau cherchant le soutien de sa très dévouée assistante Sofia. Ouais, pourquoi ne pas faire cours dans le parking tant qu’on y est ? demande-t-elle, se voulant ironique. Non, Camille se fout de ma gueule là ! À quoi bon faire des plannings qui ne servent à rien hein, je vais te leur coller l’inspection et l’hygiène sur le dos moi, tu vas voir… Bon, que fais-je avec les AIF (Aide insertion à la formation) du jour, je les mets dans la salle « Saturne » ? Qu’ils aillent au diable ! répond Paul, furieux. Bah ouais mais là, ça urge avec Flore qui attend son tour en salle pédago ! Bon OK mais, pas d’ordi aujourd’hui, c’est clair ! Ah ouais, c’est vrai, j’appelle l’informaticien, c’est la loi des séries en ce moment, et je fais quoi avec le groupe de FLE ! (Français langue étrangère) Oh, putain, c’est bon je m’en occupe, décale mon RDV avec Camille à cet après-midi stp !
  En espérant qu’elle soit dispo, hein ! Esquissant un petit sourire narquois. Sinon, tu lui dis d’aller se faire foutre de ma part !
 
On entend sur le trajet parcouru de Sofia, les voix qui s’échappent de chaque salle de cours à présent occupée par les stagiaires qui selon l’intonation donnent un aperçu de la matière enseignée, montantes et aiguës pour les langues et descendantes, graves pour les matières scientifiques ou techniques.
Au fil des minu

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