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Description
Sujets
Informations
Publié par | Le Lys Bleu Éditions |
Date de parution | 09 août 2019 |
Nombre de lectures | 0 |
EAN13 | 9782851137654 |
Langue | Français |
Informations légales : prix de location à la page 0,0020€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.
Extrait
Yann Kooly
Mork-Ham
Tome I
Le début de la légende
Roman
© Lys Bleu Éditions – Kooly Yann
ISBN : 978-2-85113-765-4
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle .
Préambule
Chers amis lecteurs, je dois vous faire un aveu. Je me suis lancé dans une aventure tellement ardue au regard de mon âge que je ne pensais sincèrement pas la mener jusqu’à son terme. Aujourd’hui, je suis à la fois étonné et ravi. Mork-Ham est devenu une réalité. Le héros du premier vrai grand livre de ma toute jeune carrière d’écrivain. Néanmoins, et afin d’être tout à fait honnête, je n’y serais sûrement pas parvenu sans quelques soutiens extérieurs. Ainsi, je remercie tout d’abord mon père de m’avoir encouragé et conseillé tout au long de ce parcours d’écriture, et pour m’avoir insufflé la volonté, tout en stimulant mon inspiration. Grand merci aussi aux amis et aux anonymes croisés au hasard de séances de dédicaces, autant de personnes dont je me suis inspiré pour créer les personnages de cette histoire fantastique, mais également pour leur donner vie et consistance.
Fort de cette inoubliable expérience, j’ai osé initier un nouveau projet que je verrais bien comme une suite à cette histoire. Mais est-ce bien raisonnable ? Finalement, au terme de cet exercice ô combien ludique, j’ai pensé que ça l’était. Enfin pour terminer et afin de rendre la chose plus utile encore, j’attendrai vos retours que je rendrai possibles en ajoutant mon adresse mail ci-dessous.
Je vous souhaite, en attendant, de bons moments de lecture.
Yann Kooly
Tout commence à l’intérieur d’une caverne très éloignée de la civilisation. Située au pays d’Ihr-Amhos en plein cœur de la jungle, elle fait office de forteresse inexpugnable. Quatre dragons y ont leurs quartiers. Deux adultes prénommés Ath-Mâ et Athk-Hore, et deux enfants. Mork-Ham leur fils, et Jarhg-Onn, leur fille. Un cinquième personnage y demeure également. Il s’agit de Drak, un jeune garçon très particulier, lequel jouera un rôle prépondérant au cours de cette fantastique aventure.
*
1
Le syndrome de Ronflus et la grande menace.
Le soleil termina sa plongée et disparut pour la durée de la nuit derrière l’horizon. Fin d’une journée de printemps triomphant. Le ciel devint aussitôt bleu sombre, et des nuées d’étoiles commencèrent à briller comme autant de lumignons célestes. Chaque soir et comme un rituel, Mork-Ham profitait du sommeil profond de ses parents pour sortir furtivement du havre familial. Quand le temps l’y autorisait, ou que la pureté du firmament devenait presque magique, il volait à sa rencontre et se dégourdissait longuement les ailes. Cela durait une heure. Parfois nettement plus. Pour ce soir, et sans qu’il puisse comprendre ce qui le poussait à agir ainsi, il se contenta de s’allonger sur l’herbe d’une étroite clairière située à proximité du repaire et rêvassa. De ce fait, il rentra plus tôt que de coutume et vint se caler contre sa sœur dont le flanc se mouvait au gré de sa respiration. Près d’elle et à deux coudées de ses parents, Drak ronflait comme un soufflet de forge. Mork-Ham lui balança un coup de patte afin d’enrayer la machine et s’endormit avant qu’elle n’ ait repris du service. Depuis que la famille résidait dans ce gîte, et hormis quelques proches, personne n ’était au courant qu’elle y avait élu domicile. L’endroit demeurait pour l’instant inviolé. Les rares étrangers qui s’aventuraient en ces lieux sans intérêt particulier ne s’y attardaient jamais, et au vu de la configuration très chaotique des abords immédiats du refuge, il leur aurait fallu un énorme et improbable coup de chance pour le découvrir. Drak se repositionna et émit un grognement sonore qui fit sursauter Mork-Ham. Ce dernier le houspilla avec humeur.
— Coupe le son définitivement ou tu vas terminer ta ronflette dehors jusqu’au petit matin.
L’autre entrouvrit un œil et commit un geste d’humeur avant de replonger. Mork-Ham l’observa un instant. Ils avaient beau passer le plus clair de leur temps à se chicaner, cela n’empêchait pas le jeune dragon de le considérer comme son frère de cœur, et de l’aimer profondément. Il se rallongea et se rendit compte qu’il en savait vraiment très peu sur Drak. Juste qu’il s’agissait d’un jeune orphelin recueilli par ses parents bien avant sa naissance et celle de Jarhg-Onn, et qu’il jouissait par la grâce d’Athk-Hore d’une jeunesse pouvant perdurer jusqu’à l’heure de son trépas. Ce mystère avait longtemps taraudé Mork-Ham. Jusqu’à ce que son père se décidât à lever le voile en lui avouant que certains dragons détenaient ce pouvoir ancestral d’augmenter la longévité d’un être humain dans des proportions équivalentes à celle d’un dragon, et de le doter de facultés extra-sensorielles qui leur étaient propres. Depuis l’intervention du grand dragon, Drak conservait l’apparence d’un gamin de douze ans, et il en serait ainsi jusqu’à la fin de sa vie.
La nuit se termina, paisible.
Comme de coutume, Ath-Mâ et Athk-Hore émergèrent à six heures. Le rythme biologique de leurs enfants nécessitant une plage de repos beaucoup plus large, ils évitèrent de troubler leur sommeil. À leur réveil, ils trouveraient à leur disposition un solide en-cas matinal composé de viande de garenne et de cerf, le tout accompagné d’un assortiment de baies sauvages. Mork-Ham redressa le museau aux alentours de huit heures et identifia immédiatement la nature des effluves qui lui caressaient les naseaux. Cela le mit en appétit. Drak se pointa juste après et afficha une moue de dégoût en voyant le jeune dragon dégoulinant d’hémoglobine se bâfrer de chair crue.
— Comment peux-tu avaler ce genre d’horreur en guise de petit-déjeuner ?
— Je vais te faire un aveu, répliqua Mork-Ham. Dès l’aube, mon estomac est intenable. Impossible de le raisonner. Si ce délicieux en-cas matinal venait à me faire défaut, je serais capable de me jeter tous crocs dehors sur la première chose comestible qui se pointe devant moi. Pour info, et à part toi, je n’ai encore vu personne débarquer depuis que je suis debout. Drak haussa les épaules et s’attaqua à ce que lui avait préparé Ath-Mâ. Œufs de caille cuits durs et bouillie de fruits rouges. Menu plus conforme à son métabolisme.
— L’escapade prévue ce matin est toujours d’actualité ? lança-t-il entre deux bouchées.
— À moins que tu aies changé tes plans, oui.
Ils terminèrent de manger en silence puis gagnèrent l’extérieur. Le calme y régnait en maître, à peine troublé par le piaillement lointain des oiseaux, et le bruissement des feuilles agitées par un léger vent. Mork-Ham se figea un instant, comme déconnecté.
— Tu as l’air bizarroïde mon grand, commenta Drak. Une panne de neurones ?
Mork-Ham fit un mouvement de tête pour lui signifier que tout allait bien.
— Le temps de prendre forme humaine, et c’est parti.
Il transmuta. Opération incontournable pour pouvoir accompagner son ami vers Michim-Honron, la cité de ces humains qui ignoraient leur existence, et dont les premiers faubourgs se situaient à quatre kilomètres du refuge. Il s’agissait d’une faculté inaliénable que possédaient génétiquement tous les dragons. Chaque médaille ayant son revers, il e