Un certain savoir sur la psychose
298 pages
Français

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Un certain savoir sur la psychose , livre ebook

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Description

L'auteur s'est attachée à démontrer, par le biais de la littérature, comment les névrosés peuvent quelquefois témoigner d'une sorte de connivence avec la folie, ayant acquis à leur dépend un certain savoir sur la psychose. Une dizaine d'écrits dont le roman de Virginia Woolf Mrs Dalloway, la nouvelle de Melville Bartleby, les Lettres à Théo de Vincent Van Gogh illustrent divers aspects de la clinique, de l'éthique, et de l'esthétique de la psychanalyse.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 octobre 2009
Nombre de lectures 72
EAN13 9782336253527
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Psychanalyse et Civilisations
Collection dirigée par Jean Nadal
L’histoire de la découverte de la psychanalyse témoigne que démarche clinique et théorie issues de champs voisins ont concouru, par étayage réciproque à élaborer le concept d’inconscient, à éclairer les rapports entre pathologie et société et à reconsidérer les liens entre le malaise du sujet singulier et celui de la civilisation.
Dans cette perspective, la collection Psychanalyse et Civilisations tend à promouvoir cette ouverture nécessaire pour maintenir en éveil la créativité que Freud y a trouvée pour étayer, repenser et élargir la théorie. Ouverture indispensable aussi pour éviter l’enfermement dans une attitude solipsiste, qui en voulant protéger un territoire et préserver une identité, coupe en réalité la recherche psychanalytique de ses racines les plus profondes.
Dernières parutions
Esmat TORKGHASHGHAEI, L’univers apocalyptique des sectes. Une approche pluridisciplinaire, 2009.
Pascal HACHET, Le mensonge indispensable. Du trauma social au mythe , 2009.
Marie-Laure DIMON (dir.), Psychanalyse et politique. Sujet et citoyen : incompatibilités ? , 2009.
Louis MOREAU DE BELLAING, Le Pouvoir. Légitimation IV , 2009.
Marie-Noël GODET, Des psychothérapeutes d’Etat à l’Etat thérapeute , 2009.
Albert LE DORZE, La politisation de l’ordre sexuel, 2008.
Bertrand PIRET (sous la dir.), La haine, l’étranger et la pulsion de mort , 2008.
André BROUSELLE, L’oreille musicale du psychanalyste, 2008.
Jean-Michel LOUKA, De la notion au concept de transfert de Freud à Lacan, 2008.
Lucien BARRERE, Les fantaisie de l’écriture , 2008.
Guy AMSELLEM, Romain Gary, les métamorphoses de l’identité, 2008.
M. BUCCHINI-GIAMARCHI, Essai de psychanalyse appliquée à soi-même , 2008.
A. BARBIER et M. BOUBLI (dir.), Les enjeux de la psychanalyse aujourd’hui , 2008.
Pierre DELTEIL, Justice, un extraordinaire gâchis , 2008.
Nuno Miguel PROENÇA, Qu’est-ce que l’objectivation en psychanalyse. Sept lectures de Freud , 2008.
Sommaire
Psychanalyse et Civilisations - Collection dirigée par Jean Nadal Page de titre Du même auteur Page de Copyright Dedicace Avant-propos Introduction I - la littérature nous enseigne
« n’aie pas peur » - ce que Virginia Woolf savait de la folie « je préfère ne pas » - la passion de l’homme de loi devant le refus de Bartleby le scribe
II - avec les secrets du commentaire
commentaire pour comment dire - des obstacles à la sublimation les abords du prochain - le visage, les noms, la voix la rime et la raison - du trou de mémoire au trouble du sujet
III - prêtez-moi vos mots
prêtez-moi vos mots et je lance les dés - le repérage de la structure avec le transfert trois préludes - pour témoigner de l’expérience avec l’inconscient par un véritable artifice un - une mise en scène de la technique analytique
IV - atteindre la « haute note jaune »
signé Vincent - la raison d’un peintre, les lettres d’un frère
Références bibliographiques et iconographiques ANNEXE - Quatre exposés sur la structure des névroses et de la psychose
Un certain savoir sur la psychose
Virginia Woolf, Herman Melville, Vincent van Gogh

Jacy Arditi-Alazraki
Du même auteur
dans la même collection
Métamorphoses de l’angoisse , L’Harmattan, 1994.
© L’HARMATTAN, 2009
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296091924
EAN : 9782296091924
pour Noémi
Avant-propos
de Roger Arditi

Jacy Arditi, mon épouse, est morte le 19 mai 2006 d’une hémorragie cérébrale, à l’âge de 58 ans. Elle quittait de façon soudaine sa famille, ses amis, ses patients. Psychanalyste, elle exerçait son métier avec des adultes et des enfants, en pratique privée ainsi qu’en dispensaire public. Elle aimait également écrire, se levant tôt chaque matin pour s’y consacrer pendant quelques heures. Un premier livre, Métamorphoses de l’angoisse , avait paru en 1994. À sa mort, elle laissait un ensemble de textes qu’elle avait rédigés au cours des douze dernières années et qu’elle se promettait de publier. Il m’est échu de le faire à sa place en les réunissant dans le présent ouvrage.
Quelques-uns de ces écrits sont issus de présentations orales données lors des journées de travail de l’association l’ Interprétation analytique et un petit nombre d’entre eux a été diffusé sous forme préliminaire dans les fascicules de cette association. Durant l’été 2004, Jacy avait travaillé d’arrache-pied sur plusieurs des textes ; elle ne se lassait pas d’améliorer leur rédaction. En poursuivant ainsi quelques mois de plus, elle n’aurait pas été loin de pouvoir les rassembler pour composer son livre.
Si elle ne l’a pas fait, c’est qu’à l’automne 2005 elle s’est prise de passion pour les Lettres à Theo de Vincent van Gogh. Après ses études sur Mrs. Dalloway et sur Bartleby , où elle montrait comment la psychose pouvait être approchée par des écrivains, elle voulait voir comment les lettres de Vincent constituaient le témoignage d’un génie sur sa propre folie. Sa lecture des Lettres à Theo , le dernier et le plus long de ses travaux, a été placée à la fin du corps principal de ce recueil. Sa mort a interrompu la rédaction des dernières sections mais elle avait eu le temps de noter l’essentiel de ce qu’elle voulait dire.
Lorsque je me suis penché sur ces documents, je les ai donc trouvés dans des états divers. Pour certains, il m’a suffi de faire une dernière vérification de la forme, d’ajouter ça et là une note de bas de page, de réviser et compléter les citations et références. Mais pour d’autres, le travail de préparation a été plus important, nécessitant parfois de reconstituer plusieurs pages, voire des sections entières, à partir de brouillons, de versions multiples ou d’indications manuscrites. Les textes sur lesquels il a fallu intervenir de façon substantielle seront dûment indiqués.
En dehors de celle sur Van Gogh, de nature différente de toutes les autres, l’auteur elle-même avait réparti ses contributions en différents groupes, qui constituent autant de sections du livre. D’abord viennent les deux études déjà mentionnées sur la façon dont des œuvres littéraires déchiffrent la psychose ( La littérature nous enseigne ). Puis trois textes, intimement liés à sa propre pratique, à l’écoute des mots de ses patients, relèvent de la clinique, de l’éthique et de l’esthétique de la psychanalyse ( Prêtez-moi vos mots ). Ensuite, trois écrits plus théoriques ont pour objet la question de la sublimation ( Avec les secrets du commentaire ). Après le texte sur Van Gogh, figure une annexe où ont été placés quatre exposés de facture plus classique sur la structure des névroses et de la psychose.
Bien que certains travaux traitent de problèmes liés aux névroses, le thème principal qui conduit l’ensemble du recueil est celui de la psychose : le repérage de la structure psychotique, repérage « intuitif » par des écrivains ou repérage « clinique » par la psychanalyse. Dans l’ Introduction qui suit, Liliane Fainsilber commente cela plus en détail. Mais, davantage que repérer la psychose et la décrire, ce qui constituait la motivation profonde de Jacy était le besoin de restituer les effets d’angoisse que les psychotiques induisent chez ceux qui les côtoient : ainsi l’angoisse de Clarissa Dalloway par rapport à Septimus, l’angoisse de l’avoué par rapport à Bartleby, l’angoisse de Gauguin par rapport à Van Gogh.
Empruntant à Jacy une phrase qu’elle avait écrite à propos de la sublimation, j’ai voulu que ce livre lui permette de « trouver le champ dans lequel se libère son geste pour créer, pour donner dans ce champ naissance à quelque chose qui, d’elle détachée, ira rejoindre, si la chance le permet, ces restes qui témoignent de l’humanité ».

Je remercie Claire Charlot-Hoffman pour sa contribution essentielle à la préparation de deux textes : celui sur les obstacles à la sublimation et celui sur Van Gogh. Sur la base de plusieurs projets laissés par l’auteur, l’ordonnancement du livre ainsi que les divers titres ont été établis avec Florence Géry. Je r

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