La lecture à portée de main
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Description
Informations
Publié par | La Boîte à Pandore |
Date de parution | 25 avril 2018 |
Nombre de lectures | 0 |
EAN13 | 9782390092995 |
Langue | Français |
Informations légales : prix de location à la page 0,0035€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.
Extrait
© La Boîte à Pandore
Paris
http ://www.laboiteapandore.fr
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ISBN : 978-2-39009-299-5 – EAN : 9782390092995
Toute reproduction ou adaptation d’un extrait quelconque de ce livre par quelque procédé que ce soit, et notamment par photocopie ou microfilm, est interdite sans autorisation écrite de l’éditeur.
Sophie Libion
une année en
australie
Préface
Au retour de mon voyage, ma Grand-Mamy qui avait suivi de près toutes mes aventures grâce à mon blog Internet, m’a encouragée à écrire mon récit de manière plus détaillée et plus structurée afin d’en faire un livre.
L’idée ne m’avait évidemment jamais traversé l’esprit et je ne me pensais pas être capable de fournir quelque chose d’appréciable. La lecture n’a jamais été ma tasse de thé, alors que penser de l’écriture !
Mais le voyage me manquait et l’envie de revivre mon périple a marqué le début de mon histoire. Les mots construisant des phrases, les idées apportant des chapitres, j’ai pris le temps de poser mon récit sur le papier.
Un plaisir que je n’imaginais pas prendre jusqu’ici.
Ce livre n’est pas un roman, ni une histoire inventée. C’est le récit d’un périple qui a pour but de faire rêver les aventuriers en herbe et de faire voyager les plus casaniers.
G’day !
Victoria, the place to be
Le vol se déroule sans encombre. Quelques turbulences viennent gonfler notre excitation. Tout quitter. Laisser notre petit monde derrière nous. Oublier notre confort habituel. La famille, les amis, tous sont désormais loin, très loin. Plus de vingt mille kilomètres nous séparent.
Partir à l’autre bout du globe m’a toujours donné envie. Plusieurs fois déjà, ce projet avait traversé mon esprit. Mais cela n’était alors qu’un rêve, une utopie. La pensée d’un changement de vie, d’une culture inconnue, de rencontres imprévues… me donnait des ailes. Souvent je me surprenais, l’esprit vagabond. Je m’inventais des histoires, m’imaginais en train de traverser un désert, de pénétrer la forêt amazonienne, ou encore d’embarquer sur un bateau pour un voyage vers l’inconnu ! Une infinité d’idées plus folles les unes que les autres. Aujourd’hui, alors que je crois encore rêver, c’est en Australie que j’atterris. Melbourne, nous sommes le 4 octobre.
« G’day mate ! Do you know Gumtree ? »
C’est ma voisine de siège qui s’adresse à moi. Je ne comprends pas immédiatement ce qu’elle me veut. Elle m’explique d’abord que « G’day mate» dit phonétiquement « Gedaï méte » signifie « Bonjour mon ami » en argot australien. Cela nous plonge directement dans le bain ! Mes premières conversations en anglais ne sont pas très riches. Vocabulaire simple et structures de phrase peu développées. En effet, malgré ma forte envie de voyager, je n’ai jamais été très forte en langues. Une aptitude que j’espère bien développer tout au long de cette expérience.
Apparemment, Gumtree est un site internet sur lequel on peut trouver de tout. Un cousin du géant de la vente en ligne Ebay . Avec la différence ici qu’il est possible d’y trouver des compagnons de voyage. En réalisant quelques recherches par région, nous pourrons rejoindre d’autres voyageurs pour parcourir l’Australie. La nouvelle nous plonge une fois de plus dans notre rêverie.
Il est déjà tard lorsque nous récupérons nos bagages. Dehors, il fait noir et nous imaginons qu’une fois sortis, la chaleur australienne envahira nos corps pour la durée du voyage ! Nous avons quitté le pays à la sortie de l’hiver et sans surprise, il y faisait froid, gris et pluvieux. Nous ne voulons plus voir une goutte, uniquement du soleil ! Aux sorties des longues allées de transit international, nous devons répondre à des questions d’ordre général afin que le gouvernement sache qui entre sur le territoire et pour quelles raisons. Une femme en uniforme avec un air très sérieux me demande alors ce que je transporte, quels sont mes projets, combien de temps je compte rester, qui vais-je rejoindre, etc . Mes réponses sont un peu vagues, mais après quelques minutes, elle finit par me donner accès au territoire australien. Yes !
Autour de nous, les gens se pressent pour retrouver leurs proches. Des parents attendent leurs enfants à bras ouverts. Des amis se retrouvent après des mois, des années de séparation. Embrassades, cris de joie, l’émotion est palpable. Et nous voilà au milieu de toutes ces personnes qui nous sont étrangères, dans un endroit complètement inconnu, de l’autre côté de la planète. Un sac à dos chacun, c’est tout ce que nous transportons et personne ne vient nous accueillir ou nous sauter dans les bras… Sentiment étrange d’une solitude nouvelle.
Première mission : nous rendre à la Melbourne Cross Station, gare où nous devons retrouver Oliver, notre premier hôte. Nous avons déniché cet Australien via Couch Surfing , un autre site internet révolutionnaire qui permet de rencontrer des locaux et de dormir une nuit ou deux sur leur canapé. Un profil personnel, des récits de vie et de voyage, un partage de passions et le tour est joué. Après plusieurs demandes dans Melbourne, c’est Oliver qui accepte de nous héberger dans son petit appartement du centre-ville. La démarche est gratuite. L’objectif étant l’échange culturel, nous pourrons à notre retour rendre à nos hôtes la pareille en les hébergeant dans notre campagne.
Le bus local nous emmène dans le centre de Melbourne où nous rencontrons Oliver. Il a de longs cheveux bruns bouclés et des petites lunettes carrées. Ce qui lui donne un air très sérieux, du genre geek. Il est venu en voiture pour nous emmener chez lui, accompagné de son colocataire. Nous apprenons donc qu’ils sont deux à habiter dans un petit duplex au 18 e étage d’un immense building situé sur une des artères principales de la ville. La vue du balcon nous donne un avant-goût de l’atmosphère qui règne à Melbourne : les buildings sont éclairés à chaque étage, même ceux qui ne sont occupés que par des bureaux sont étincelants. On dirait que c’est Noël avant l’heure. Contre toute attente et malgré ses cinq millions d’habitants, Melbourne est une ville plutôt paisible au trafic tranquille.
L’accueil de nos deux nouveaux amis est très chaleureux et calme. Nous sommes exténués de nos longues heures de vol et surtout de nos premières conversations en anglais. Il est donc grand temps de nous poser, de reprendre nos esprits, de discuter de nos projets de route avec Jonathan. Lui et moi ne nous connaissons pas plus que ça, c’est un ami d’un ami. Et sachant que je me rendais également en Australie, il a proposé que nous fassions le voyage en duo. Idée qui m’a tout de suite emballée. Nous sommes donc deux pour commencer cette aventure. À 21 ans, je viens de terminer mon baccalauréat en marketing et lui, 23 ans, ses études d’économie à l’université. Nous sommes bercés par le monde estudiantin depuis quelques années et voulons maintenant découvrir autre chose qu’une vie bien rangée, un confort permanent et des parents derrière nous à chaque étape.
Le lendemain, nous nous réveillons sur deux canapés australiens. Il nous faut quelques secondes pour réaliser l’endroit, le pays, le continent sur lequel nous nous sommes endormis la veille. De jour, la vue que nous offre le balcon de chez Oliver est toujours aussi impressionnante. Une scène typiquement urbaine d’un vrai film américain. La ville a pris vie pendant notre sommeil tardif. Le décalage horaire ayant déjà grignoté quelques heures de notre précieux temps, nous nous empressons de nous habiller pour aller saluer le soleil australien qui déjà éclaire les rues de Melbourne. Pas un nuage dans le ciel. C’est le début du printemps. Nos premiers pas dans la ville nous dévoilent son architecture toute particulière, de vieilles bâtisses datant de l’époque du fameux « Gold rush », cette ruée vers l’or australienne datant des années 1860. Beaucoup d’argent a d’ailleurs été investi dans la construction de grands bâtiments industriels. Ce sont donc vieilles façades et nouveaux buildings très design qui se mêlent le long des rues de Melbourne. Pierres jaunes et hautes tours de verre se côtoient comme si elles avaient toujours vécu ensemble.